OMFORUM DÉCRYPTE | L'analyse des résultats de l'OM, à partir des comptes détaillés publiés au greffe, et des rapports de la DNCG, permet de constater que le club marseillais a connu des années très contrastées. Nous allons vous proposer une analyse et un bilan financier de ces différents résultats, en découpant les années selon les présidents en fonction. Cette série est consacrée aux années Labrune, le règne de l'austérité.
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2011-2012 : une indispensable cure d'austérité
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2012-2013 : sauver le club de la faillite
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2013-2014 : le projet Dortmund
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2014-2015 : malgré Bielsa, un déficit à nouveau abyssal
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2015-2016 : une liquidation pour équilibrer les comptes
2013-2014 : Labrune fait le pari de la jeunesse en recrutant Mendy, Imbula, Lemina et Thauvin avec pour objectif de réaliser des plus-values futures. Mais la recrue phare est Dimitri Payet qui vient renforcer une équipe qui n'aura perdu aucun cadre. L’OM va réaliser une saison très moyenne malgré un effectif de qualité. Baup est limogé et remplacé par Anigo, le club termine 6ème et surtout réalise l’exploit de ne marquer aucun point en Ligue des Champions ! Le bilan dans les coupes nationales est également quelconque.
La saison 2013-2014 s'annonce donc sous de meilleures augures, grâce à la qualification en LDC qui entraîne une augmentation de 27 millions d'euros des revenus, essentiellement en termes de droits TV.
Le projet Dortmund
L´OM s'autorise alors de nouveaux investissements avec la mise en place du fameux "projet Dortmund" cher à Vincent Labrune et recrute Payet, Thauvin, Imbula et Mendy pour plus de 40 millions d'euros, ce qui se traduit par une remontée du montant amorti pour les transferts et surtout de la masse salariale. Il est à noter que la mise en place de la taxe à 75% crée une charge additionnelle de 6 millions d'euros pour l'OM.
Les mauvais résultats sportifs - dont le tristement célèbre 0 pointé en LDC - et la 6ème place en championnat, ainsi que pour la troisième (et dernière) saison, les travaux dans le stade, se traduisent à nouveau par un budget déficitaire à hauteur de 12 millions d'euros.
Encore une fois, le budget aurait probablement été équilibré si le stade avait été pleinement opérationnel.
L'apport de l'actionnaire se traduit cette fois-ci par deux avances en mai et juin 2014 pour un montant total de 18 millions d'euros, remboursables à partir de janvier 2015.
A l'orée de la saison 2014-2015, le défi de l'OM est donc de taille : malgré les revenus sans précédents que devrait générer le nouveau stade, composer avec les promesses faites à Bielsa quant au recrutement (une enveloppe de 35 M€, grâce notamment aux ventes des plus gros salaires de l'équipe) et enfin produire un budget équilibré, sachant que la taxe à 75% aura cette saison-là un impact de 2,5 millions d'euros, payable en mai 2015.