OMFORUM DÉCRYPTE | L'analyse des résultats de l'OM, à partir des comptes détaillés publiés au greffe, et des rapports de la DNCG, permet de constater que le club marseillais a connu des années très contrastées. Nous allons vous proposer une analyse et un bilan financier de ces différents résultats, en découpant les années selon les présidents en fonction. Cette série est consacrée aux années Diouf, qui auront permis au club de retrouver des bénéfices et de rembourser RLD.
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2005 : le retour des déficits énormes
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2005-2006 : un OM qui redécouvre la modestie
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2006-2007 : le jackpot Ribéry
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2007-2008 : le premier résultat positif de l'ère RLD
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2008-2009 : une fin sous forme de chant du cygne
2007-2008 : Les ambitions sont de retour, le départ de Ribéry permet à l’OM de recruter notamment Cheyrou et Zenden qui viennent renforcer une équipe très compétitive avec Niang, Cissé, Cana ou encore Nasri. A la trêve hivernale, Emon est remplacé par Gerets qui va lancer dans le grand bain Mathieu Valbuena qui deviendra par la suite l’un des cadres de l’équipe. Avec une très belle remontée en seconde partie de saison, l’OM termine 3ème mais voit sa saison ternie par une élimination ridicule face à Carquefou en Coupe de France. La Coupe de la Ligue, la Ligue des Champions et la Coupe UEFA ne seront pas non plus des grandes réussites.
À l'orée de la saison 2007-2008 et malgré la vente de Ribéry au Bayern, le recrutement très ambitieux avec les arrivées de Zenden, Cheyrou, Givet, Ziani et le transfert définitif de Cissé (pour un total de 26 millions, soit symboliquement le montant de la vente de Ribéry) positionnent l'OM comme le principal concurrent de Lyon. Le début de saison est néanmoins catastrophique avec 1 victoire en 9 matchs, ce qui a raison d'Émon remplacé par Erik Gerets.
Le premier résultat d'exploitation positif de l'ère RLD
L'OM continue ses mauvaises performances en championnat jusqu'à une victoire à Lyon qui enclenche une impressionnante remontée. La campagne européenne est positive, même si le club finit 3ème de sa poule en LDC et la troisième place arrachée miraculeusement permet à l'OM de faire, pour la première fois de l'ère RLD, un résultat d'exploitation positif, à hauteur de 12,4 millions d'euros.
En effet, si les charges ont augmenté, notamment la masse salariale chargée qui croit de nouveau de 25%, les revenus, boostés par la LDC, sont en croissance de 28 millions d'euros. Par ailleurs, les départs de 8 joueurs ont permis de dégager un revenu de 7 millions d'euros, après déduction de leur valeur comptable nette.
Ce résultat positif active alors pour la première fois la clause de retour à meilleure fortune, et RLD se rembourse donc pour 12,1 millions d'euros. La trésorerie disponible du club s'élève à 25 millions d'euros.
En termes de gouvernance, cette saison est marquée par deux changements majeurs. Le remplacement de de la Brosse par Antoine Veyrat à la direction générale du club, et l'arrivée de Vincent Labrune en Janvier comme président du conseil de surveillance de l'OM. Lors de la fin de la saison, RLD demande de réduire absolument la masse salariale avec un dégraissage majeur de l'effectif, et exige les ventes de Cissé et Nasri.