FINANCES DE L'OM | Les comptes de l'OM pour les nuls (1/2)

OMFORUM DÉCRYPTE | L'analyse des résultats de l'OM, à partir des comptes détaillés publiés au greffe, et des rapports de la DNCG, permet de constater que le club marseillais a connu des années très contrastées. Ce premier article du dossier vous permettra d'avoir les notions nécessaires pour en saisir les nuances, nous l'avons appelé les comptes de l'OM pour les nuls.



Tout d'abord, pour bien comprendre ce dossier, il faut posséder quelques notions de base sur les résultats financiers d'un club de football. Cela permet également de mieux analyser le budget et ses différents items.

Donc un budget de club de football de L1 doit nécessairement être équilibré pour satisfaire la DNCG. C'est à dire que les revenus planifiés (les produits), incluant les transferts (les ventes), doivent être au moins équivalents aux dépenses planifiées (les charges).

Quels sont les produits du budget de l'OM ?

Prenons pour illustrer les derniers résultats disponibles, soit ceux de la saison 2013-2014.

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Le principal revenu est lié aux droits TV, qui représentaient 60% des revenus. Ces droits TV comprennent ceux issus de la L1 (basés sur une formule complexe incluant coefficient de notoriété, classements des 5 dernières saisons et classement de la saison qui vient de se terminer), mais également ceux de LDC ou Europa League (si applicables) et des deux coupes nationales. À noter qu'en 2013-2014, qui a vu l'OM obtenir 0 points en LDC et finir 6ème en championnat, l'OM a obtenu 34 millions en LDC, 42 millions en L1 et 1,6 millions pour les deux coupes. L'impact de la LDC est donc gigantesque sur ce poste.

Ensuite, le deuxième plus gros revenu était issu du poste sponsor-partenariat qui représentait 26% des revenus. Ce poste inclut toute la publicité effectuée dans le stade et sur les différents médias, les sponsors maillots, les revenus de certaines loges quand elles font partie de produits croisés avec autre chose et tous les revenus issus du merchandising (vente de maillots, de tongs OM, etc.). Ce poste est habituellement relativement stable d'une année sur l'autre. À noter que pour le merchandising, ce sont les revenus nets qui sont inscrits dans le bilan, l'OM avait donc effectué environ 9 millions d'euros de bénéfice sur ces items.

Le troisième plus gros revenu était constitué de la billetterie (appelé résultats matchs par la DNCG), avec seulement 11% des revenus de la saison. À noter que ce revenu était particulièrement bas en raison de la saison très moyenne en termes de spectacle et de résultats, malgré la LDC, mais surtout à cause des travaux dans le stade. Les faibles tarifs de certains abonnements, notamment en virage, font de ce poste un revenu moins important que pour d'autres clubs de L1, malgré les 67 000 places du Vélodrome.

Le dernier item est celui en vrac, appelé autres produits et qui regroupe beaucoup d'éléments divers. Il est habituellement très faible et représente environ 3% des revenus globaux.

À noter que dans nos graphiques par année, pour regrouper les principales activités et simplifier les représentations, nous avons ajouté le poste transferts, qui ne fait pas partie des produits d'exploitation.

Quelles sont les charges ?

La principale charge pour un club de football est évidemment constituée par la masse salariale chargée (totalité des salaires bruts versés + charges patronales associées). Elle représentait cette année-là 56% des dépenses mais surtout un ratio de 61% par rapport aux revenus. On considère qu'un club est sainement géré quand ce ratio est de 60% environ, et la limite fixée par l'UEFA pour participer aux compétitions européennes dans le cadre du fair-play financier est de 70%.

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La deuxième charge est celle composée par les charges externes. Ce poste représentait 22% des dépenses et était composé principalement des honoraires et commissions versées lors des transferts, des frais de déplacements, d'organisation des matchs, et de la subvention versée à OM Association pour faire fonctionner le centre de formation. Cela comprend également les déficits liés à OM médias, et les frais d'entretien des infrastructures. Ce poste regroupe également plusieurs petites dépenses, comme les locations de véhicule, les frais d'assurance, les autres locations etc.

Le troisième poste est celui des dotations aux amortissements des indemnités de mutation, mais on y reviendra dans la deuxième partie de l'article.

Le quatrième poste principal est celui des impôts et taxes, qui s'élevait à 7% des charges, un montant exceptionnellement haut en raison de la taxe à 75% sur les hauts salaires.

Il existe ensuite deux petits postes avec les achats consommés comme l'eau ou l'électricité et les autres charges d'exploitation comme les amendes par exemple.

Dans nos graphiques par année, pour plus de simplicité, nous avons regroupé les trois derniers postes, dans le poste "autres charges", ce qui reprend la nomenclature DNCG.

 

Accéder à la deuxième partie de l'article

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