Si j'étais joueur, voici ce que j'aurais dit à Marcelo Bielsa

Aujourd’hui, j’ai rarement autant souhaité être un joueur de foot professionnel et de jouer à l’OM. Bien entendu comme d’habitude pour le pognon et la belle vie, mais aussi parce que j’aurais tellement, tellement aimé être dans le vestiaire lors des adieux de Marcelo Bielsa. J’aurais aimé y être pour lui dire ceci après son discours juste avant qu’il ne passe la porte pour partir :

 

« Attendez, Monsieur Bielsa. Vous n’allez pas partir comme ça. Pas avant que j’aie pu vous dire tout ce que je pense de votre départ et de votre « discours d’adieu », et si vous essayez de forcer le chemin, je vous plaque au sol, je vous attache les bras et les jambes et je vous force à écouter jusqu’au bout ce que j’ai à dire.

Depuis un peu plus d’un an, vous avez repris une équipe moribonde et vous en avez fait une véritable équipe de foot. Grâce à vous, nous avons produit l’année dernière le plus beau football en France et l’un des plus beaux footballs qu’on ait pu voir dans ce club. Vous nous avez menés au sommet, non pas au sommet « statistique » mais au sommet footballistique et surtout au sommet en tant que sportifs et en tant qu’hommes.

Vous nous avez enseigné le travail, l’acharnement, la difficulté, le goût de l’effort et vous nous avez prouvé à tous qu’un travail acharné pouvait donner des résultats, même pour des joueurs limités techniquement comme certains d’entre nous. Vous avez fait de nous des joueurs prêts à mourir sur le terrain, prêts à mourir pour le club, prêts à mourir pour vous.

Et aujourd’hui, vous venez vous présenter devant nous pour nous dire que vous nous abandonnez pour 2 lignes dans un contrat ? Vous venez ici, dans ce vestiaire où nous avons tant partagé pour nous resservir la soupe que vous avez déjà balancée hier en conférence de presse, presque mot pour mot ? Et cerise sur le gâteau, vous nous dites tout ça sans même nous REGARDER ? Nous abaissez-vous au même rang que celui des journalistes que vous détestez tant ? Sommes-nous devenus de simples « pions » inutiles qu’on peut lâcher comme ça pour une vulgaire mention sur un bout de papier ?

N’avons-nous mérité aucun mot gentil ? Aucun encouragement pour la suite ? Aucun sourire ? Est-ce pour ça que nous avons tant travaillé ?

Hey Nico (NDLR : Nicolas Faure, le nouveau traducteur), je compte sur toi pour bien choisir tes mots pour traduire ce que je vais dire parce que ce seront mes derniers mots à Marcelo Bielsa.

Monsieur Bielsa, ce que vous venez de nous faire, ce que vous faites ici et maintenant va à l’encontre de tout ce que vous nous avez enseigné. Vous nous abandonnez et vous nous trahissez. Vous nous trahissez non pas en tant que footballeurs, sportifs ou salariés d’une institution. Vous nous trahissez en tant qu’hommes et quoi qu’il vous arrive dorénavant dans votre vie personnelle et professionnelle, vous devrez vivre avec le fait que vous avez lâchement abandonné et trahi des hommes qui croyaient en vous aveuglément et qui vous aimaient.

Vous pouvez partir au Mexique ou ailleurs, partez ou bon vous semblera mais n’oubliez jamais ce moment où vous avez tourné le dos à votre équipe, à vos hommes.

Nous, nous ne l’oublierons jamais. »

 

 

 

 

 

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