[LES ESCAPADES D'OMFORUM] BORDEAUX, L'ANAL DU MIDI

Tourisme | Après le déjeuner et à quelques heures du match face à Bordeaux, OMForum vous propose une promenade digestive chez notre adversaire du jour. Bordeaux, cité de l'éternelle pluie,  Bordeaux l'orgueilleuse, Bordeaux la bourgeoise, Bordeaux vassal solitaire et contesté, en proie aux querelles intestinales.

 

bordeaux égouts

« Ça », roman d’horreur écrit par Stephen King et publié en 1986, prend place dans la ville fictionnelle de Derry, Maine, face aux assauts réguliers d’une créature démoniaque qui se terre dans ses égouts. Ses canalisations vétustes incapables d’assumer les pluies torrentielles qui s’abattent parfois sur la ville, la  crasse et la puanteur remontent alors à la surface, envahissent Main Street et ses artères. Des odeurs de merde, des rivières de seringues usagées et de serviettes hygiéniques, une boue muqueuse d’humus et de déchets ménagers.

Si le monstre, grimé en clown et prenant la forme des terreurs les plus intimes de ses victimes, représente les peurs de l’enfance, cette pestilence remplit quant à elle une autre fonction métaphorique : elle incarne le subconscient d’une bourgade tranquille en apparence, et les horreurs qu’elle dissimule. Ces bons chrétiens qui sont autant d’ordures racistes, alcooliques et homophobes (une des victimes du clown est un homosexuel notoire laissé pour mort par les jocks qui l’ont passé à tabac) et ces tempêtes qui viennent laver les tensions identitaires et remettre les compteurs à zéro. Derry est une ville nauséabonde, au propre – si l’on peut s’exprimer ainsi - comme au figuré.

N’étant pas compétent pour psychanalyser la ville de Bordeaux, dont les crimes sont connus de tous (le commerce triangulaire, une certaine morgue alainjuppesque, Pascal Obispo), pas plus que pour juger de la qualité de sa voierie, nous nous contenterons de souligner son évident point commun avec Derry : les fréquentes pluies bordelaises en font remonter l’insoutenable puanteur.

L’ ÉTRON COMMUN

 

Et c’est une puanteur qui n’appartient qu’à elle. Qui coule entre les pavés, qui nourrit les vignes, qui suinte depuis les échoppes, qui ruisselle et s’infiltre jusque sous les narines, comme si cette odeur était d’abord la nôtre. Se promener à Bordeaux sous la pluie - autrement dit, se promener à Bordeaux - c’est se demander à chaque pas si l’on ne vient pas de marcher dans la merde.

Car Bordeaux pue la merde, littéralement. Sans fard, sans poésie, sans sophistication. La merde. De. chien. Qu’il s’agisse de la chiasse meringuée du caniche de la vieille bourgeoise, de l’étron fibreux du dalmatien distingué que pavane le châtelain, ou des cacas gorgés de kétamine semés par les rottweilers malades d'un quelconque punk à chien espagnol. Après tout, à chaque ville son identité : on associe bien Toulouse, l’honnie, à sa couleur, à son centre-ville tortueux et son ambiance bigarrée. Plus que le vin, avant les canelés, la petite crotte est la bannière qui rallie tous les bordelais, son tissu social.

Car il y a pire qu’une odeur de chien mouillé : une odeur de merde de chien mouillée. Avec un peu d’imagination, on pourrait s’imaginer vivre sur le dos de Simbabbad de Batbad, mais l’imagination, Bordeaux, souvenez-vous.

 

bordeaux philémon

 

A L'OUEST, C'ÉTAIT LE COLON

 

On dit qu’il pleut souvent, à Bordeaux (ce qui n'est pas tout à fait vrai : il n’y pleut en fait qu’une fois par an, de Septembre à Mai). Si bien qu’à Lormont (où ça ?) on dit de Bordeaux qu’elle est "le pot de chambre de la France". La pluie s'y enclave comme de l'urine, et les magrets deviennent le mets des soupeurs. Mais s’il faut piocher dans la sagesse populaire, il est une expression encore plus à propos, s’agissant du marasme girondin : le trou du cul de la France.

Et c’est ici que s’assemble le puzzle. Bordeaux est. Le trou du cul. De. La. France. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder une carte.

bordeaux france

C’est une simple vérité biologique. Aviez-vous remarqué à quel point la Garonne ressemble à un colon ? Bordeaux est juste là, à l’embouchure, tel un moyenâgeux anus artificiel. Avec vue sur la merde.

Il ne faut pas chercher ailleurs l’explication définitive, scientifique, de l’odeur ignoble que dégage la ville à la moindre averse. Le rôle d'un anus n'est pas de ne pas sentir mauvais, mais d'écluser les excréments. Sur ce point, la mission est plus qu'accomplie : c'est ici que tous les déchets de la région ont élu domicile.

Et les supporters girondins qui vivent ça comme une insulte doivent comprendre la chose suivante : quand on s’adresse à un bordelais, « trou du cul » n’est pas une insulte ; c’est un gentilé.

4 comments

  1. QUENELLEMAN 12 avril, 2016 at 19:26

    Le pire, c’est que tu as écrit le brillant « TOULOUSE – OM, LA BIBLE DU NÉANT »… Incompréhensible…

    Comment réussis-tu le grand écart entre le brillant « TOULOUSE – OM, LA BIBLE DU NÉANT » et cette merde (pléonasme) de « L’ANAL DU MIDI » ?…

    Aurais-tu sombré dans la déprime collective marseillaise, glissant par la-même dans le trés fion du colon 😉

  2. QuenelleMan 11 avril, 2016 at 22:04

    Je lis toujours avec délectation les articles pleins d’intelligence et d’humour du site.
    Malgré tout et sans être ni bordelais, ni supporteur des girondins, je ne vois ni intelligence, ni humour ni rien d’autre que crétinerie dans cet article qui fleure le nauséabond, l’aigreur. Le sentiment qui vient au lecteur se retourne contre l’auteur de ce déchet d’article.

    L’auteur cherchait sans doute à faire de l’humour, il sait maintenant que c’est un exercice à éviter. On a pas tous ce talent.

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