Samedi soir j'étais au stade et j'ai entendu cette phrase sortir de la bouche d'André-Pierre Gignac dans un discours d'adieu placé sous le signe de son amour pour l'OM. Si je me suis totalement reconnu dans ce qu'il a dit, ce n'était pas forcément gagné quand je repense aux premiers mois de l'aventure olympienne de Dédé.
Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai pesté contre toi, où tu m'as rendu fou par tes ratés et ton niveau qui avouons le était très préoccupant lors de tes premiers mois chez nous. Je ne parle même pas de ta condition physique qui m'exaspérait totalement ou de ton comportement parfois nonchalant et râleur qui n'aidaient pas franchement à faire passer la pilule de ton transfert onéreux. Ajouté à cela des blessures récurrentes et des statistiques faméliques qui étaient les prémices d'un fiasco attendu, autant dire que ta côte n'était pas très très grande dans mon (nos) coeur(s).
D'amateur de Big Mac et nuggets à buteur efficace et travailleur
Il en fallait donc beaucoup pour reconquérir mon coeur et celui des milliers de marseillais qui partageaient mon avis. Et ce que l'on peut dire, c'est que tu nous as fait fermer nos grandes gueules mois après mois, but après but. Si bien que pour ma part, j'ai depuis longtemps retourné ma veste envers toi, je n'ai pas peur de le dire même si ce n'est pas très glorieux. Mais tu le sais, seuls les cons ne changent pas d'avis. Voilà maintenant 3 saisons que tu enchaines les buts et les très bonnes performances ponctuées de matchs XXL comme face au PSG par 2 fois au Vélodrome.
Je me souviens aussi de ton but à Toulouse, de celui à Ajaccio, à Montpellier ou encore des dizaines inscrits au Vélodrome. Et évidemment ce but à Lille qui est donc le dernier d'une longue liste te faisant entrer encore un peu plus dans le cercle fermé des joueurs à atteindre les 100 buts en Ligue 1.
Tu auras tout connu ici, les colères, les peines, les joies et malheureusement qu'un seul titre. Tu as conclu cette histoire par un discours qui te correspond parfaitement, plein d'assurance, dans la lignée de ce que tu as toujours montré et empli de sincérité. Tu as dit avoir le coeur bleu et blanc, moi aussi. Tu as dit avoir réalisé ton rêve en passant de supporter à joueur comme la plupart des personnes présentes ce soir-là au stade, c'est exact. Tu t'es déclaré à jamais marseillais, moi aussi. Au final, cette histoire se termine bien entre toi et moi, entre toi et nous. Même si je te reproche (un peu) d'avoir mené une fronde avec Cheyrou contre Deschamps, je te souhaite le meilleur pour la suite. Bon vent à toi et merci pour tout André-Pierre.
Un bilan sportif finalement satisfaisant, même si le nombre de buts ne doit pas faire oublier une activité parfois nuisible, tout en décrochages idiots et en crochets/frappes écrasés qui donnent l’impression d’un mec qui découvre la bipédie. Dans l’ensemble, il a assumé, il a délivré.
Il n’en reste pas moins une estrasse, qui affirme aimer l’OM et qui pense que ça excusera tout. Faire le kakou devant ce yes-man d’Elie Baup parce que tu es dans les petits papiers de cette mafia qu’on appelle « le staff », ce n’est pas aimer l’OM. Mettre les résultats du club en danger avec ses caprices, ce n’est pas aimer l’OM. Foutre le bordel pour faire virer Deschamps, ce n’est pas aimer l’OM.
Tu n’aimes que toi, et crois-moi, l’OM aurait préféré que tu ne l’aimes pas.
100% d’accord.
Et après Cheyrou et Gignac, c’est Morel le gentil qui part. Les anti-Deschamps quittent enfin l’aventure et ont failli laisser un champ de mines. On ne les regrettera pas.