J'ai été (un peu) déçu par
Tintin, pour une raison principalement : le récit privilégie l'action à l'aventure. On ressent peu le frisson du voyage, de la découverte, et si le film déborde d'énergie, il manque un peut-être un peu d'âme. Pour le reste, outre une technique totalement ouf (le rendu graphique est prodigieux), la performance capture est utilisée à son meilleur : les scènes d'action d'Indy 4 jugées too much à l'époque trouvent un meilleur écrin dans ce contexte et ce rendu, les couleurs explosent, et devant l'enthousiasme de la caméra à faire usage de cette nouvelle liberté, on se demande si elle n'appartenait pas à Stéphane Taponier.
L'adaptation est infidèle mais habile, entre clins d'oeil, synthèse et réinterprétation, et conserve cet humour bien naze qui me gonflait déjà quand j'avais 8 ans. Bref objectivement c'est une belle réussite, et le film aurait eu les épaules pour être le grand film familial de fin d'année (mais c'est un créneau tellement saturé, désormais ...).
Ma passion pour l'Ohème est telle qu'alors que j'avais pour une fois l'occasion de mater le match, j'ai préféré regarder un film d'Eric Rohmer, grâce à qui pour la première fois du siècle, je me suis endormi comme si j'avais école le lendemain. En l'occurence, c'était
L'ami de mon amie, ou bien
L'amie de mon ami, qu'en sais-je, l'histoire d'une fonctionnaire (Léa ? Béa ? qu'en sais-je) qui invite une étudiante à la piscine de Cergy-Pontoise. Elles y rencontrent François-Eric Gendron, prennent un café puis zzzzz.
Je ne sais toujours pas si, de la fascination de Rohmer pour les jeunes filles en maillot une pièce ou pour les villes nouvelles, laquelle est la plus perverse
J'ai l'impression qu'il se régalait à raconter les tourments merdiques de gens merdiques dans des décors merdiques et une époque merdique, le tout avec des moyens merdiques.
Putain, Ryan Gosling, acteur en passe de devenir incontournable (et c'est mérité en plus), alors qu'il campait le sidekick comique le moins drôle de l'histoire des sidekicks dans Classe Croisière, sitcom la moins drôle de l'histoire des sticom et qui me pétait les couilles quand je m'abrutissais devant kd2a, quelle métamorphose ... A se demander s'il n'a pas été racheter par les qatariens.
Pas aidé par un personnage de DRH cynique un peu trop "note d'intention" et caricatural, certes, mais justement, son interprétation en mode dictée accentue ce côté "j'incarne un discours plutôt qu'un homme".
Culte 
