Cinéma... Tchi Tcha !

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Jairome
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Jairome »

Joan Jett a écrit :Melancholia...

:wow2:


Pas trouvé le temps d'aller voir Tree of Life mais si "on" a jugé que c'est meilleur que Melancholia... ça doit être quelque chose d'immense !

Je vais devoir me faire violence pour ne pas retourner le voir ce jours prochains...
J'ai vu les 2. Je dois être hermétique à ce nouveau style cinématographique, parce que, bien que j'ai pris plaisir à les regarder, je n'ai pas été chamboulé dans ma vie de cinéphile par ces deux oeuvres.

Ce que j'ai retenu de Tree of Life, c'est surtout la beauté des plans. Une majorité des plans sont des oeuvres d'art à part entière, qui ne défigurerait pas dans une exposition photographique d'un artiste de génie.

Pour Mélancholia, j'en retiens les 15 dernières minutes qui se finissent en apothéose avec la scène finale, cette scène qui est sans doute un des plus grands moments de cinéma que j'ai vécu dans ma vie. Sinon la première partie m'a gonflé, sans émotions comparé à Festen, les plans de paysages sont kitchissimes et font penser aux tableaux dont raffolent les fans de SF ou de heroic fantasy.

Ce sont deux beaux films, deux expériences à vivre au cinéma. Mais bourré de défauts. Loin d'être les chefs d'oeuvre parfaits comme décrits un peu partout.
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G.bédécarrax
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Joan Jett a écrit :Pas trouvé le temps d'aller voir Tree of Life mais si "on" a jugé que c'est meilleur que Melancholia... ça doit être quelque chose d'immense !
Mais euh, quel rapport entre ces deux films, selon toi ? Je pense pas qu'on puisse s'autoriser ce genre de comparaison aussi facilement que pour, disons, Green Lantern et Captain America.
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JUAN
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par JUAN »

Jairome a écrit :
Joan Jett a écrit :Melancholia...

:wow2:


Pas trouvé le temps d'aller voir Tree of Life mais si "on" a jugé que c'est meilleur que Melancholia... ça doit être quelque chose d'immense !

Je vais devoir me faire violence pour ne pas retourner le voir ce jours prochains...

Pour Mélancholia, j'en retiens les 15 dernières minutes qui se finissent en apothéose avec la scène finale, cette scène qui est sans doute un des plus grands moments de cinéma que j'ai vécu dans ma vie. Sinon la première partie m'a gonflé, sans émotions comparé à Festen, les plans de paysages sont kitchissimes et font penser aux tableaux dont raffolent les fans de SF ou de heroic fantasy.

Ce sont deux beaux films, deux expériences à vivre au cinéma. Mais bourré de défauts. Loin d'être les chefs d'oeuvre parfaits comme décrits un peu partout.
Je trouve justement l'aridité de la première partie tout à fait cohérente avec la seconde :hmm:

Et j'ai trouvé les plans absolument magnifiques et pourtant je ne suis ni particulièrement fan de SF et encore moins d'heroic fantasy !

A la limite les seules choses que je pourrais critiquer sont :
- Le fait de confier ENCORE à Rampling un rôle de grosse chieuse. Moi ça me gonfle.
- Justine qui en moins de 24h passe du statut de légume tant elle est paralysée par la peur (scène de la baignoire) à celle de femme acceptant son destin.
- Le fait que dans la première partie Justine décrive à Claire son rêve et que cette dernière semble parfaitement comprendre de quoi il s'agit et de préciser à sa soeur de ne pas en parler à son époux. Là j'ai pas compris.
Hum
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si-ma-tante-en-avait
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Message par si-ma-tante-en-avait »

Hier soir, j'ai regardé X Men: Le commencement.
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butterfly15
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Message par butterfly15 »

C'est lequel qui meurt :???: parce que dans Wolverine origine le black qui se téléporte et qui meurt il existe pas à ma connaissance :tic:
Image "Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
:lol: :lol: :lol:

:hmm:
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Champoul
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Message par Champoul »

Merci SMT d'avoir pris soin de mettre des balises spoiler :oops:
( ceci dit, je m'en tape :grinj: )
AMHA - ⠠⠁ ⠠⠍⠕⠝ ⠠⠓⠥⠍⠃⠇⠑ ⠠⠏⠥⠞⠁⠊⠝ ⠙⠄⠠⠁⠧⠊⠎
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Kieros
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Joan Jett a écrit :Melancholia.
Bonjour, je suis le film-catastrophe le plus chiant de l'histoire du cinéma

Si l'on excepte son prologue grotesque à base de CGI immondes (Jai l'a souligné), ce film est un très grand film :oops:

Von Trier a arrêté sa provoc à la con pour choquer le bourgeois (hormis le passage où Kirsten Dunst chie sur le green de golf, façon Groland :lol: ), se concentre sur son message et sa réal : on alterne entre plans léchés à la Bergman et plans plus bruts façon le Dogme, l'équilibre est réussi. On retrouve des références à Tarkovski (tableau de Bruegel comme dans Solaris par exemple), à Bergman (la relation des deux soeurs), à Antonioni (le huis clos de la 2ème partie rappelle La Notte). D'immenses qualités.

Mais je trouve le propos du film totalement insupportable, et il ne m'a pas fallu moins d'un quart d'heure pour le détester :mad: Lars Von Trier est un misanthrope; je ne lui en fais pas reproche, je n'ai pas grande estime pour la nature humaine en général. Mais contrairement à lui, je ne falsifie pas la réalité pour pouvoir mieux déverser ma bile -noire, en l'occurence- comme il le fait ici :mad:

Dans le film, Justine (Kirsten Dunst) est le reflet du réalisateur. Elle a hérité de ce spleen romantique et de ce "savoir" du Von Trier. Elle pense que la vie c'est de la merde, s'attachera à bien le faire savoir au spectateur. Facile, elle bénéficie de l'omniscience du réal, super-héroïne qui sait tout avant tout le monde, ce qui va lui permettre d'appuyer son propos. Face à elle, les personnages médiocres de la plèbe que dépeint et déteste tant Von Trier, ne pourront la démentir. Le fiancé (Alexander Skarsgård, plus fade que Guy Lagache :blaz: ) est une sombre larve qui a perdu ses couilles dans une boutique The Kooples, Kiefer Suntherland (très bon) est le symbole du méchant matérialisme et Charlotte Gainsbourg (éblouissante :smilej: ), est ridiculisée tout au long du film par Justine/Von Trier, tout simplement parce qu'elle est la plus pragmatique, la plus fragile, la plus aimante, la plus humaine, finalement :sad:

Je hais le personnage de Kirsten Dunst dans ce film, jusqu'au bout de ses (gros) seins (sérieux, elle les cachait où dans Spiderman ? :wow: :nono: ). J'ai envie de lui tirer les cheveux et de lui claquer le beignet :cool: Pour moi, elle n'est pas la lumière noire de la mélancolie qui dispense la Vérité à l'humanité sur sa médiocrité. C'est une petite bourgeoise chieuse et frigide qui mériterait de se faire sauter par les chevaux qu'elle monte tout au long du film :beer: Son application à tout saloper façon "chuis trop d4rk" dans la première partie m'a brouté, et son arrogance pétrie de certitudes dans la seconde ma achevé :dead: Là où Von Trier se trompe, c'est en lui donnant systématiquement raison, au détriment de Gainsbourg, et toujours de manière déloyale. Cette dernière est du côté de la vie, c'est un super beau personnage, et elle se fait flinguer jusqu'à la fin par le nihilisme adolescent de Dunst/Von Trier :nawak:

Bref, ce film illustre selon moi le côté le plus con du romantisme : la mélancolie serait une illumination, une lucidité accrue sur le monde ( :sunny: ), une résignation doloriste également, face à la science de Sutherland et la grâce de Gainsbourg (pour faire un cross over de circonstance avec Tree of Life). Pour moi, ici se trouve la différence majeure entre Von Trier, et d'autres immenses réals humanistes comme Mallick ou Tarkovski, ou illustrant davantage la dualité comme Kurosawa, Kubrick, Bergman... Ici, le procès de l'humanité est unilatéralement à charge. Pour autant, peut-on détester l'humanité et être un grand réalisateur ? Pour moi, ce film prouve que oui.
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Kieros
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Je l'avais raté à sa sortie, j'viens de voir Agora de Aménabar. L'accueil critique avait été assez tiède, mais je l'ai trouvé assez formidable, dites donc :beer:

C'est un film à thèse, qui illustre avec pas mal de finesse et sans manichéisme, l'antagonisme qui existe entre la science et la religion.

L'histoire, brièvement (inspirée d'un fait réel) : A Alexandrie, Rachel Weisz, professeur à l'université, est une mathématicienne et astronome réputée. Mais en Egypte, les intégristes religieux commencent à s'attirer les faveurs de la foule ignorante, méprisée par les élites depuis des années. Dès le début du film, ils commencent par prendre du pouvoir, menant ça et là diverses actions terroristes dans la cité. Ils vont jusqu'à éliminer leurs ennemis héréditaires, les juifs, communauté relativement faible dans le coin.
Puis, climax au milieu du récit, ils lancent une révolte avec l’appui du peuple et font basculer le gouvernement. S'ensuit le début de l'obscurantisme, avec le saccage de tout ce qui n'est pas conforme à leur croyance, dont, évidemment, les bouquins scientifique de l'université :sunny: Au final, ils lapident Rachel Weisz, à la demande de leur illuminé local. Car dans leur religion, une femme doit avant tout se voiler et fermer sa gueule :oops:

Un chouette film :beer:

Ah, un détail : leur religion est le christianisme, ça se passe au IVieme siècle et Rachel Weisz est Hypatie d'Alexandrie :grinj: Vous l'aurez compris, la mise en abyme est un axe de lecture intéressant.

PS : le Figaro et La Croix ont évidemment détesté :oops:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par pimpam »

merci pour ces excellentes analyses :smilej:
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Cob
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Cob »

Oui, je connaissais pas Hypatie d'Alexandrie et le film est très bien raconté. :coup: :beer:

Edit : pour ceux qui ne la connaissait pas non plus : http://www.peplums.info/pep54i.htm
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stramboise
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par stramboise »

Kieros a écrit :Je l'avais raté à sa sortie, j'viens de voir Agora de Aménabar. L'accueil critique avait été assez tiède, mais je l'ai trouvé assez formidable, dites donc :beer:

C'est un film à thèse, qui illustre avec pas mal de finesse et sans manichéisme, l'antagonisme qui existe entre la science et la religion.

L'histoire, brièvement (inspirée d'un fait réel) : A Alexandrie, Rachel Weisz, professeur à l'université, est une mathématicienne et astronome réputée. Mais en Egypte, les intégristes religieux commencent à s'attirer les faveurs de la foule ignorante, méprisée par les élites depuis des années. Dès le début du film, ils commencent par prendre du pouvoir, menant ça et là diverses actions terroristes dans la cité. Ils vont jusqu'à éliminer leurs ennemis héréditaires, les juifs, communauté relativement faible dans le coin.
Puis, climax au milieu du récit, ils lancent une révolte avec l’appui du peuple et font basculer le gouvernement. S'ensuit le début de l'obscurantisme, avec le saccage de tout ce qui n'est pas conforme à leur croyance, dont, évidemment, les bouquins scientifique de l'université :sunny: Au final, ils lapident Rachel Weisz, à la demande de leur illuminé local. Car dans leur religion, une femme doit avant tout se voiler et fermer sa gueule :oops:

Un chouette film :beer:

Ah, un détail : leur religion est le christianisme, ça se passe au IVieme siècle et Rachel Weisz est Hypatie d'Alexandrie :grinj: Vous l'aurez compris, la mise en abyme est un axe de lecture intéressant.

PS : le Figaro et La Croix ont évidemment détesté :oops:
Pour une fois un film que j'ai vu.

Donc j'en retiendrais, en accord avec toi, le côté "décalé" historiquement... ou les chrétiens se retrouvent dans la position des musulmans aujourd'hui. Ca a du faire effectivement bizarre à certains. Pour le reste par contre le propos reste tout aussi détestable que les caricatures des chroniqueurs républicains qui dépeignent les musulmans à travers l'unique portrait du fanatique intégriste (auquel on ne donnera parfois comme excuse que le fait qu'il est "pauvre et donc con" ou "faible"). Les phénomènes sociaux (effectivement récurrents car en partie dépendants de la nature humaine) qui sont à l'oeuvre dans l'épisode historique décrit sont quand même largement occultés. Derrière ces "nobles savants" se cachent également une élite toute puissante, riche, raciste et comprenant dans ses rangs surement tout autant de fanatiques religieux. Il me semble que les cultes grecques et latins antiques n'étaient pas forcément connus pour leur côté tolérant et miséricordieux. En l’occurrence la vraie Hypatie ne devait surement pas ressembler à cette caricature de patronne bourge paternaliste qui, enfermée dans sa tour d'ivoire scientifique, tombe sur le cul quand elle doit se coltiner un tant soi peu avec la réalité sociale du monde dans lequel elle vit.

M'étonnerait pas que dans la famille Kadhafi on trouve une nièce ou une cousine "protectrice des arts" et compréhensive avec le "petit personnel" et qui risque de se retrouver un peu choquée si sa résidence est prise d'assaut par les gamins qui forment l'essentiel des troupes du CNT.

De temps en temps Hollywood réussi quand même à nous faire pleurer pour de vrais salauds (Evita Peron par exemple)
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G.bédécarrax
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Il y a une limite à cette mise en abyme. Kieros parle d'opposition entre la religion et la science, mais le parallèle s'arrête là car l'ennemi de l'Islam n'est pas la science, mais le bon sens :oops: C'était le sujet d'une discussion sympathique que j'ai pu avoir avec Michel Houllebecq lors du dernier apéro vin/saucisson à la Goutte d'Or.
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Kieros
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

stambroise a écrit :Derrière ces "nobles savants" se cachent également une élite toute puissante, riche, raciste et comprenant dans ses rangs surement tout autant de fanatiques religieux. Il me semble que les cultes grecques et latins antiques n'étaient pas forcément connus pour leur côté tolérant et miséricordieux.
C'est tout a fait vrai, mais contrairement à ce que tu dis, j'ai bien vu ces faits dans le film.
La première tuerie est provoquée par les païens (Michael Lonsdale, lumineuse mise en abyme également :love: ). La discrimination sociale se ressent au travers de diverses saillies, quand l'élite se moque du "dieu charpentier", par exemple. D'autre part, les esclaves sont traités comme des larbins d'un côté, quand en face, les chrétiens leur offrent l'affranchissement. Le personnage de Davus est particulièrement éclairant sur ce point.
Il y également une scène où l'on voit les mendiants réfugiés dans l'église, et les chrétiens offrant la charité. La société à deux vitesses transparait bien, et ce n'est pas manichéen comme tu le sous-entends. On parle aussi de fin des sacrifices quand les chrétiens gagnent la ville.
Après, il y a des arrangements historiques et de la romance, mais le tableau dépeint bien les quelques avancées sociales et les grandes régressions. Le film anticipe un peu les faits, mais on comprend pourquoi le monde régressera tant entre l'antiquité et le début de la Renaissance.
stambroise a écrit :En l’occurrence la vraie Hypatie ne devait surement pas ressembler à cette caricature de patronne bourge paternaliste qui, enfermée dans sa tour d'ivoire scientifique, tombe sur le cul quand elle doit se coltiner un tant soi peu avec la réalité sociale du monde dans lequel elle vit. (1)

M'étonnerait pas que dans la famille Kadhafi on trouve une nièce ou une cousine "protectrice des arts" et compréhensive avec le "petit personnel" et qui risque de se retrouver un peu choquée si sa résidence est prise d'assaut par les gamins qui forment l'essentiel des troupes du CNT. (2)

De temps en temps Hollywood réussi quand même à nous faire pleurer pour de vrais salauds (Evita Peron par exemple) (3)
(1) Euuuh, tu en sais quelque chose :???: Elle n'a certainement pas inventé Képler avant l'heure comme décrit, mais une chose n'est pas contesté : elle était une référence scientifique avant la chrétienté; elle s'est faite lapidée, démembrée et brulée à leur arrivée. Si tu penses que du fait de sa condition sociale (et de son statut de femme), elle le méritait, c'est ton avis. Je ne le partage pas :oops: :j'ailebeaurôle:

(2) Troll hors de propos et off topic :oops:

(3) Mega troll politique :oops:

J'ajouterai que ce film est importance car il est issu d'un pays de fils de putes de catholiques intégristes comme l'Espagne, et qu'il dénonce en filigrane the spanish inquisition (nobody expects it) et autres crimes de l'église. Comme l'avait fait Bunuel par le passé. Voir l'intelligence naitre au milieu de la bêtise, c'est toujours rassurant :smilej:
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Message par stramboise »

(1) je n'ai pas dit qu'elle méritait son sort. Je dis juste (enfin j'avoue que je le dis sans aucune nuance voir même avec une certains dose de mauvaise foi) que le film me parait nous la montrer comme un ilot d'intelligence et de bonté perdu au coeur d'un monde violent alors que quand on y réfléchi un peu - et je ne parle encore ici que du film et non du personnage historique - elle me semble être aussi une sacrée gourdasse faisant preuve d'une bonne dose de cécité sociale.

(2) et (3) :grinj:

(4) je suis sur que même hitler devait avoir une nièce physicienne et compatissante à ses heures (pensez-donc son valet de chambre était juif)


... re- :grinj:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par si-ma-tante-en-avait »

T'oublies que tu es fan du QSG donc cherche pas à te justifier. Inconsciemment Kieros te contredira. Les mêmes propos venant d'un fan de l'OM et tu aurais vu des :beer:
N'empêche, en lisant ton post, honnêtement, je partage le même avis que lui. Y'a du troll, des inexactitudes, des contrepetries maladroites, c'est d'la merde quoiffeur.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par butterfly15 »

Rachel Weisz, c'est une télépathe ou une métamorphe dans le film :hmm:
Image "Je suis le sergeant tirailleur Highway, j'ai descendu plus d'bières, ramassé plus d'pêche, baisé plus d'pouffiasses que vous tous ici bande de bleusaille".
:lol: :lol: :lol:

:hmm:
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Message par urba »

Kieros a écrit :Je l'avais raté à sa sortie, j'viens de voir Agora de Aménabar.
Où sont mes potes qui glandaient d'vant la télé
Les boîtes de pizza les paquets de chips éventrés
Les mégots de cigarettes écrasés dans les assiettes
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par urba »

Kieros a écrit :Je l'avais raté à sa sortie, j'viens de voir Agora de Aménabar. L'accueil critique avait été assez tiède, mais je l'ai trouvé assez formidable, dites donc :beer:

C'est un film à thèse, qui illustre avec pas mal de finesse et sans manichéisme, l'antagonisme qui existe entre la science et la religion.

L'histoire, brièvement (inspirée d'un fait réel) : A Alexandrie, Rachel Weisz, professeur à l'université, est une mathématicienne et astronome réputée. Mais en Egypte, les intégristes religieux commencent à s'attirer les faveurs de la foule ignorante, méprisée par les élites depuis des années. Dès le début du film, ils commencent par prendre du pouvoir, menant ça et là diverses actions terroristes dans la cité. Ils vont jusqu'à éliminer leurs ennemis héréditaires, les juifs, communauté relativement faible dans le coin.
Puis, climax au milieu du récit, ils lancent une révolte avec l’appui du peuple et font basculer le gouvernement. S'ensuit le début de l'obscurantisme, avec le saccage de tout ce qui n'est pas conforme à leur croyance, dont, évidemment, les bouquins scientifique de l'université :sunny: Au final, ils lapident Rachel Weisz, à la demande de leur illuminé local. Car dans leur religion, une femme doit avant tout se voiler et fermer sa gueule :oops:

Un chouette film :beer:

Ah, un détail : leur religion est le christianisme, ça se passe au IVieme siècle et Rachel Weisz est Hypatie d'Alexandrie :grinj: Vous l'aurez compris, la mise en abyme est un axe de lecture intéressant.

PS : le Figaro et La Croix ont évidemment détesté :oops:
le fond ? J'ai envie de dire qu'il a surtout le mérite d'exister, non ? J'y vois plus un symbolisme un peu bêta, ainsi qu'un moyen d'ancrer le film dans une certaine réalité, mais sans réel développement d'un quelconque point de vue ou propos, et représenté de manière globalement trop brouillonne pour interloquer.
(C'est même pas un reproche que je lui fais. Globalement je m'en fous; mais je n'y vois pas non plus une qualité)
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

J'ai comme la sensation que certains se font chier dans leur pays froid :oops:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

urba a écrit :
Kieros a écrit :Je l'avais raté à sa sortie, j'viens de voir Agora de Aménabar.
Où sont mes potes qui glandaient d'vant la télé
Les boîtes de pizza les paquets de chips éventrés
Les mégots de cigarettes écrasés dans les assiettes
Ma collection de new look? aux oubliettes!
J'ai enfin compris :lol: mdr3 Putain il m'aura fallu la matinée :lol:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par si-ma-tante-en-avait »

J'ai regardé hier Lost Identity avec Adrian Brody. Vu son pif, pas besoin de l'appli Iphone mais bon, on s'éloigne du sujet. Je me suis emmerdé comme jamais. Pire que Into The Wild. Je remercie l'inventeur de l'avance rapide. C'est je crois, l'un des rares films qui aurait pu être tourné en format time lapse, tellement y'a pas grand chose. J'attendais à voir dans le générique de fin "special thanks to Prozac and Merinos".
Franchement, une bagnole fracassée sur le flan d'une colline. Ça veut forcément dire qu'il y a une route. C'est ce qui distingue un véhicule terrestre d'un hélico par ex. Et la route doit forcément se trouver un peu plus haut. Ben le mec, passe des jours à ramper dans l'autre sens.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Direct to dvd pour le marché français :jazz: Pas l'air d'être une perte, visiblement :grinj:

Le saviez-vous ? Adrien Brody s'est cassé le nez durant le tournage de Summer of Sam. Devant subir une rhinoplastie, il le fit refaire à l'identique. Ce qui lui permettra, quelques années plus tard, de se grimer aisément en juif dans le Pianiste de Polanski, lançant définitivement sa carrière :cool: (et baisant par le même coup les starlettes les plus bonnasses d'Hollywood)
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Samedi Dimanche :cafe:, dans le cadre de l'Etrange Festival, je me suis rendu à la nuit Sushi Typhoon, du nom d'un studio récemment créé et supposé regrouper tous les films japonais un peu ... autres, afin de faciliter leur vente à l'International ("C'est pour l'exportation en France" diraient les inconnus). Démarche un peu contestée et sûrement très contestable, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse. D'ailleurs, vous pensez déjà qu'il n'y a pas grand chose qui va vous intéresser dans le post qui s'ensuit, et il n'est pas impossible que vous ayiez raison.

Le programme de la soirée, c'est quatre films à la suite, après une brêve introduction par un type chauve. Au début une simple avant-première avec Yumiko Hara, "star" du premier film de la soirée et accessoirement ancien top-model.
Et puis.

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Et puis débarque Yoshihiro Nishimura en slip traditionnel et avec un faux foetus en guise de fronde, il balance des sushis en plastique dans l'auditorium, improvise un shifumi pour distribuer les six t-shirts qu'il a ramené avec lui et puisqu'il y aura finalement huit vainqueurs, qu'à cela ne tienne, deux heureux élus auront gagné le privilège de lui enlever son slip, à lui et son pote le présentateur chauve. A quelques pas de là, la traductrice prononce le mot bite. Soudain le spectre de Mickaël Youn, et la désagréable impression d'un japonais hystérique qui fait le japonais hystérique pour rassurer un parterre d'occidentaux dans leurs clichés sur les japonais hystériques.

Car Nishimura est surtout le réalisateur du premier film diffusé, un certain Helldriver (rien à voir avec le récent film starring Nicolas Cage, même si le scénar, la mise en scène et le jeu d'acteur en ont l'étoffe). Le film s'ouvre sur un voyou qui va à la pêche aux zombies, car ceux-ci ont sur le front une protubérance qu'on synthétise en une drogue de première catégorie. Il finit par se faire déborder, grimpe tant bien que mal au sommet d'une pyramide de zombies qu'une voiture tombée du ciel vient faire s'effondrer. A son volant l'héroïne se précipite sur le chef de la meute, un espèce de zombie-girafe qu'elle escalade en faisant du pole-dancing autour de son cou :tic: puis décapite à l'aide de son épée tronçonneuse, forcément.
Passé ce flash-forward introductif, on retourne aux origines de l'infection, et on retrouve notre héroïne, une dénommée Kika, en écolière qui rentre chez elle et tombe sur sa mère et son oncle, ils sont en train de dévorer son père et de faire des steaks avec ses cuisses. Normal. Puis sa mère, sur le point de la tuer, se fait transpercer sur une météorite, arrache le coeur de sa fille pour remplacer par le sien, se fait emprisonner dans une aura d'ambre et hop, six millions de zombies. Le Japon est coupé en deux, la zone zombifiée retenue derrière un mur de pierre, et je commence à me sentir vraiment trop vieux pour ces conneries. Pendant ce temps-là l'armée, qui prépare un coup d'état pour renverser un premier ministre pro-zombies (car ils sont considérés par certains comme des membres à part entière de la société japonaise), donne à Kika un coeur artificiel et un arsenal de guedin afin de tester l'efficacité d'une milice entièrement constituée de soldats de ce type, et l'envoit de l'autre côté du mur.
Et alors, à partir de la, c'est la teuf les amis, c'est la guez-mer ty-par, c'est une orgie scénarisée par vinceglutenz, à base de voitures-zombies (!), de cunilingus zombies (!!) de batteurs zombies qui home-runent des têtes zombies (!!!) et même d'avions-zombies porte-ogives nucléaires ((!!#?) + (!$?*))². Alors moi je vais vous dire, je ne suis pas homme à me sustenter de si peu, j'ai passé l'âge de trouver mon compte dans des idées outrancières qu'on empile comme des jeunes spartiates prépubères dans la chambre à coucher de Frédéric Mitterrand, mais alors là wahou, sous ses dehors de geekerie nanarde ultra-gore pour videoclub - le budget est bien entendu ridicule, il s'agit en fait d'un objet très solide, bien sûr débile et pas très bien écrit mais reste globablement maitrisé, et traversée d'une énergie punk authentique tout à fait électrisante. Le brouillon des bébés de la consigne automatique doit ressembler à quelque chose comme ça. L'ambiance de la salle, super réceptive, a bien aidé à rendre l'expérience aussi marquante j'imagine, reste un film super estimable, bizarrement.
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Je sors prendre un café, croise Nishimura la bite à l'air qui signe des autographes, avant de rejoindre la salle pour s'excuser du film qui va suivre, nous suppliant de rester ensuite car "les deux derniers sont bien meilleurs". En effet, Alien vs. Ninja est beaucoup moins intéressant que son titre. A part des chorégraphies de qualitay, dont une qui met en scène une ninjette en cuir dans des poses ultra-lubriques, rien ne dépareillerait dans un des sous-Predator que diffuse régulièrement NRJ 12.
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Quel dommage que cette erreur de programmation soit venue plomber l'ambiance! Car le troisième film était en effet excellent. Adaptation d'un sentaï (c'est à dire une série du genre X-Or, Bioman, Shariban, etc) n'ayant pas fait le chemin jusqu'en France, Karate Robo Zaborgar est un délicieux hommage parodique à la série et au genre, son ouverture sidère les quelques téméraires encore en place. Il est vrai qu'elle à de quoi sidérer. Un cadre costarisé se fait aspirer son adn par un super robot à bouche de cochon, et là la musique du générique se lance, Sigma! Sigma! et t'as Zaborgar y débarque et il le défonce! il a un bête de mode Muay Thai où il se tape sous fond de musique traditionnelle, dans ses shoes y'a deux demi-voitures qui peuvent s'imbriquer et son hélico-espion est du tonnerre. Putaaaaain mais c'était vraiment dingue en fait! Y'a des terrains vagues/immeubles en construction/parkings déserts à tous les coins de rue, il affronte une voiture-bouledogue et même des meufs qui font du foot américain et qui ont un dragon volant dans la chatte. No shit.
En plus le film ose une figure hyper couillue, putain j'ai un trou là THAT'S WHAT SHE SAID, comment ça s'appelle quand tu fais des ellipses, voilà putain c'est ça le mot une ellipse! ben le film il ose une ellipse de vingt-cinq ans bien bien couillue, et tu bascules dans du crépusculaire mignon, avec des gros robots en bikini quand même faut pas déconner. Tu l'as remarqué, je pense à ce film et toute l'euphorie qui sommeille en moi ben elle s'embrase.
Big Up enfin à la vision bien traumatisante du père du héros qui donne le sein à son fils #ahouais #okay
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Je t'ai pas menti, une voiture-bouledogue!
Et puis, enfin, il est 7h30 du matin, tu commences à avoir sévèrement envie de pioncer, et voilà Tak Sakaguchi (héros de l'immense Versus, mon amour de jeunesse) sur ton écran, dans le rôle titre du Yakuza Weapon, un mec bien chtarbé qui surjoue comme un karateka reconverti acteur après un rôle de figu. dans Palace! Le film est pas gégé mais l'exécution est correcte. L'histoire de Shojo un fils de yakuza qui revient de la guerre pour découvrir que son père est mort et le clan aux mains de son rival. A partir de là, ben, il va chercher à lui mettre sa race. Sauf qu'à un moment c'est lui qui prend sa race, et là une espionne su.per. bo.nnasse va le sauver et en faire Yakuza Weapon, un super tueur au service du gouvernement. Concrètement, son bras se transforme en gatling, et il peut charger son genou gauche avec des roquettes. Y'a un plan-séquence bien foutu qui est là pour la pose mais le vrai morceau de bravoure, c'est quand Shojo affronte son ancien meilleur ami, qui se trimballe avec le cadavre de sa soeur elle aussi transformée en arme à feu. Même qu'à un moment il la prend en levrette et ses coups de rein font office de gachette. Voilà Voilàààà.
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Bref, une soirée ma foi bien sympathique, bonne ambiance dans la salle et, à l'exception de quelques connasses délurées et d'un ayatollah qui ne jurait que par Robo Geisha, pas trop de geek relous trop à fond dans leur trip :smilej:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par attila2001 »

mdr3

oh pitain ça c'est du compte rendu comme en lit plus trop :lol:

sur la 1ère photo z'ont quand même bien l'air barré :lol: moi je vois ça en live je me barre de suite :oops:
Voici venu le temps des rires et deschamps
Dans l'île aux enfants
C'est tous les jours le printemps
C'est le pays joyeux des enfants heureux
Des monstres gentils
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http://www.youtube.com/watch?v=xyDAeByWWF0
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Vu Restless, qui est tellement un film de Gus Van Sant, c'en est presque de la pornographie. Jugez vous-même : le héros, jeune dandy douchebag androgyne (joué par le fils de Dennis Hopper, à qui le film est dédié) est un funeral-crasher, un type qui squatte les veillées funéraires, jusqu'au jour où il y rencontre une lycéenne en phase terminale d'un cancer(Mia Wasikowska, qui ressemble tellement à Carey Mulligan, c'en est presque de la pornographie), venue enterrer un camarade de chambre.
Difficile de ne pas parler du kamikaze fantôme qui accompagne le personnage principal dans ses errances Calvin&Hobbesiennes, dont l'histoire est limite plus touchante que la trame de l'histoire.

Le film déploie alors la petite romance attendue, cimetières, feuilles caduques et ciels empourprés, dans une ambiance de fin d'Automne dans les suburbs sponsorisée par Whoolite et de pop indé xylophonée par Danny Elfman. Il faut souligner l'économie de l'entreprise, qui quand elle se vautre dans la grande scène ne le fait que pour mieux la tourner en dérision, sans pour autant donner dans la note d'intention *parlons de la mort pour célébrer la vie!* même si par conséquent, quiconque en a terminé avec sa crise de post-adolescence est en droit de trouver ça tout à fait vain.
Ah. et bizarrement, dans ce film personne n'est pédé.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Attention, le message qui suit lâche pas mal d'éléments scénaristiques à propos de Drive et Never Let Me Go

Drive, donc ... :hmm:
Le film est difficile à appréhender, d'autant plus si, comme moi, on s'attendait à un polar sec et scorsesien aux entournures. les comparaisons fréquentes avec Taxi Driver sont maladroites, car si le film devait lui ressembler, ce serait probablement à son remake par Sofia Coppola. Ce parti pris antispectaculaire surprend, participe à l'impression d'opacité que peut laisser cette histoire un peu convenue, qu'on soupçonne parfois de cacher son jeu tant on peut se sentir maintenu à distance, à attendre que quelque chose, un enjeu, une émotion, un sens, émerge de la langueur dans lequel le personnage de Ryan Gosling semble se complaire, sans qu'on ne saisisse jamais pourquoi. Le film est à son image, intense et hermétique, rendu électrique par des accès de fureur qui semblent prendre leur source dans un passé jamais abordé. L'objet trouve ici son épaisseur, dans l'aura de mystère qui ceinture le héros et finit par investir tout Los Angeles, un peu comme la nuit nous recouvre sans qu'on ne puisse jamais saisir tout à fait ce qui la compose.

J'en parle car j'entretiens un peu le même rapport avec un film sorti plus tôt cette année, Never Let Me Go, qui lui aussi s'achève sans donner l'impression d'avoir commencé. L'histoire de clones élevés dans le but de servir de donneurs d'organes, et dont l'espérance de vie avoisine le quart de siècle. Là encore, j'en étais sorti déçu, assoupi par l'illusion d'une histoire sans moteur, et puis le film a vieilli, me laissant ce souvenir d'un poème déprimé à propos d'un triangle amoureux qui s'abandonne au crépuscule, dans une Angleterre uchronique gardant pour elle tous ses secrets. Bien que de registres différents, les deux films cultivent de manière semblable leur pouvoir évocateur, et s'incarnent dans la même texture énigmatique, envoutant comme une femme souffrant de vaginisme impénétrable.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Cob »

:hmm: Ce que tu veux dire au bout du compte, c'est que Drive, c'est pas terrible ? Parce que par hasard je suis tombée sur l'émission de Canal, là, où 3 critiques donnent leurs avis sur 2-3 films, et ils disaient que c'était excellent !... Vu le nombre de films qu'on peut voir, par an, ici, autant pas se tromper... :roll:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Je suis sorti de la salle mitigé. Le souvenir du film vieillit très bien, et j'en suis à le considérer comme un des meilleurs vus cette année. Mais il faut se méfier, s'il n'est pas un film d'auteur chelou pour public averti, il reste moins aisément aimable que ce que la promo et le pitch pourrait laisser supposer. Ce n'est pas vraiment un film à scénario, en fait.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Cob »

Mouais, bof, ça fait moyen envie, du coup... :glare:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par si-ma-tante-en-avait »

Tu as tort, il y a une très belle scène avec un cheval courant dans un pré.
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