si-ma-tante-en-avait a écrit :Hier j'ai vu Die Hard 4. A la base j'avais pas aimé le 1, 2 et 3 et pourtant à l'époque j'étais jeune et influençable.
Et ben, a la base j'avais aimé le 1, 2 et 3 et pourtant à l'époque j'étais rebelle et chevelu

Et au final, eh bien je n'ai moi non plus pas vraiment aimé (euphémisme inside

). Je pense que si ca ne s'appelait pas Die Hard, je serai surement moins sévère mais en fait, si ca ne s'appelait pas Die Hard, je ne serai même pas allé le voir. Ca pue quand même le script de fond de tiroir sur lequel tombe un jour un producteur qui a l'idée géniale de Eh! rajoutons McLane!

tant ce dernier n'a pas l'air d'être à sa place ici (la "qualité" du film donc, même si largement attendue). Pas vraiment de gros reproche à faire, mais tout ça est tellement aseptisé ... R.A.S niveau mise en scène, tout à fait scolaire (ce n'est pas si grave) et qui respecte les canons de ce nouveau millénaire (d'où le 4.0 I guess), et un scénar là encore tout à fait commun et qui enchaine comme des perles les poncifs du moment, à des kilomètres des situations géniales des opus 1 et 3 (je ne suis pas très original), qui en plus ressemble à une mauvaise saison de 24 (non je ne suis pas en train de penser à la Kim Bauer de service), puis une somme d'incohérences qui met la sacrosainte suspension d'incrédulité à très très rude épreuve.
Et, quelque part vers la fin, juste un peu avant que quand les gentils ils gagnent (bouh spoiler!!), c'est sans grand étonnement qu'on entend le méchant très très méchant nous balancer texto le slogan du film, celui qu'on voit affiché dans tous les métros de la planète occidentale, suivi de la figure imposée "Yipikaye motherfuck", ce qui en même temps qu'il lui fait perdre le maigre capital sympathie qu'il lui restait, dû tout entier à la présence de son abruti de héros (et à Justin Long aussi, pour peu qu'on l'imagine en body multicolore avec des sourcils un brin plus touffus) résume le fond de l'entreprise, où le leitmotiv de la série est devenu son principal argument marketing (ETONNANT NON ?). Non vraiment, tout ça est bien trop "self-conscious" pour être honnête, du prêt-à-gaver des hordes de fans en manque d'action-hero sévèrement burné, et voir cet actionner lambda essayer de faire du Die Hard avec une régularité de métronome ("au quatrième top, il sera l'heure de balancer une punchline désabusée"), ca m'en a plombé tout le plaisir.
Et puis, John McLane contre les machines, je m'attendais à ce qu'il casse du g33k à tour de bras mais non, cette génération est malheureument caressée dans le sens du poil (au hasard, peut-être parce que c'est un peu celle qui va aller voir le film) et le tout-informatique fait certes passer McLane pour un cro-magnon mais est dès le départ considérée comme acquise même par le héros qui décidément n'y comprend rien mais ca à l'air quand même chouette ces bidules qui font bip-bip. On m'a même privé de ma catharsis la plus évidente, celle de voir un homme tout entier sueur&sang défoncer le plus gratuitement du monde une de ces saloperies de machines par le biais desquelles je ponds ce post bien trop long pour ce film bien trop nul à coup de pompes/bazooka/F-16
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