Mais vous faites pas comme Baptom, lui il rajouté une touche perso
Pour ma part je vouys expose ma théorie sur je sais pas trop quoi en fait:
Je remercie beaucoup M. Cesa Bianchi de nous avoir donné ces quelques repères, ces quelques mots d'information qui étaient fort exacts sur ce qui peut constituer un certain nombre d'étapes.
Donc, ce que j'ai fait au cours de ces années a mené à dire...
Mon embarras tient à ce que je ne sais ... je ne peux pas apprécier d'aucune façon le degré d'audition du français que représente votre assemblée. Je suis très heureux d'y voir un très grand nombre de figures jeunes puisque c'est sur ... enfin, c'est dans elles je veux dire, ces figures, que je mets mon espoir.
Je dois dire que je n'aime pas du tout parler français devant des gens dont je sais qu'ils ne sont pas familiers avec cette langue. Alors, j'espère que je vais sentir jusqu'où je peux aller dans cet ordre d'émissions.
J'ai rappelé à déjeuner à quelques amis une expérience qui m'est arrivée à John Hopkins University. C'était tellement manifeste que mon assemblée n'entendrait rien si je parlais français que, ayant pris d'abord, comme ça... à la prière générale, la résolution de parler français, j'ai commencé par m'excuser en anglais de ne pas pouvoir continuer, c'est-à-dire de parler français, et puis cette excuse a duré une heure et demie, en anglais bien sûr... C'est affreux quand on m'entend parler anglais. Mais les américains sont si complaisants, on peut se permettre de telles dérogations, n'est-ce pas. Je vois que vous comprenez le français - bon - alors ça m'encourage.
Donc je ne continuerai pas à parler des Américains : là je suis tout à fait incapable de vous parler italien, c'est pour ça que je parle français. Connard de Bush, vive la nba.
Alors, j'ai annoncé que je parlerais Du discours psychanalytique - ce n'est pas un terme que j'ai avancé depuis longtemps, mais quand même depuis trois ans.
Ce n'est pas commode, devant un auditoire qui n'estpas de mes élèves, qui n'est pas formé, rompu à quelque chose... (vous voyez, je commence à ouvrir des parenthèses)... qui n'est pas rompu à quelque chose qui est mon enseignement, mon Séminaire comme on appelle ça : ce n'est pas un séminaire du tout, puisque il n'y a que moi qui parle.
Enfin, c'est devenu comme ça. Pendant des années, j'ai fait parler d'autres personnes à mon séminaire, ça me reposait, mais enfin peu à peu, peut être parce-que le temps presse, j'y ai renoncé. Je pense vaoir bien fais parce que a force de dormir j'avais les muscles attrofiés
Alors, cet enseignement qui dure depuis vingt ans, dont les Ecrits ... enfin, je suis bien forcé de parler des Ecrits puisqu'ils viennent de paraître, au moins un premier morceau il y en aura peut-être d'autres, ceci grâce à Giacomo Contri qui a bien voulu y consacrer un très grand soin et un très grand temps.
Je suis bien forcé de parler un peu des Ecrits qui, paraît-il, ne vous paraissent pas faciles.
Ça, c'est vrai : ils ne le sont pas, pas du tout même. Ah oui ca c'est bien vrai !
C'est qu'ils n'ont jamais été faits, ces fameux écrits... ils n'ont jarres été faits pour remplacer mon enseignement.
Il y en a d'abord une bonne moitié qui ont été écrits avant que je le commence, c'est-à-dire que ça n'est pas d'hier puisque je vous ai dit qu'il y a vingt ans que je fais ce qu'on appelle mon séminaire.
Il y en a une bonne moitié qui sont d'avant, et en particulier ceux dont beaucoup en sont encore à faire le pivot de ce que j'ai pu apporter au discours psychanalytique, dont le stade du miroir. Le stade du miroir, c'était une communication que j'ai faite dans un congrès aux temps où je faisais encore partie de ce qu'on appelle IPA - InternationaI Psychanalytique Avouée - ou avouable, comme vous voudrez. Enfin, c'est une façon de traduire ces mots.
Enfin la derniere moitié ne sait pas compter.
Puis, la seconde partie de ces Ecrits consiste dans une série d'articles où je me suis trouvé, disons que chaque année à partir d'un certain moment, entre un certain moment et un autre... où je me suis trouvé chaque année donner une sorte de repère, qui permettait à ceux qui m'avaient entendu au séminaire de trouver là enfin, condensé, en somme concentré, ce que j'avais pu apporter ou ce que je croyais moi-même pouvoir repérer comme étant axial dans ce que j'avais énoncé.
Ça n'empêche pas que c'est une très mauvaise façon, en somme, de rassembler un public.
C'est très difficile d'abord, la notion de public. Je vais me risquer à rappeler que lors de cette publication, je me suis livré au jeu de mots de l'appeler poubellication - je vois qu'il y a des gens qui savent ce que c'est le mot poubelle. Il y a une trop grande confusion en effet, de nos jours, entre ce qui fait public et ce qui fait poubelle ! C'est même pour ça que je refuse les interviews, parce que malgré tout, la publication des confidences, c'est ça qui fait l'interview.
Ça consiste alors tout-à-fait à attaquer le public au niveau de la poubelle.
Il ne faut pas confondre la poubelle avec le pubis - ce n'est pas du tout pareil.
Le pubis a beaucoup de rapports avec la naissance du mot public.
C'est vrai, hein?
Ça ne se discute pas, enfin ... je pense. Quoi qu'on pourrait en discuter mais comme c'est un sujet bien chiant on le fera pas.
C'était un temps où le public, ce n'était pas la même chose que le déballage du privé, et où quand on passait au public on savait que c'était un dévoilement, mais maintenant ça ne dévoile plus rien puisque tout est dévoilé.
Enfin, évidemment je ne suis pas porté à vous faire des confidences, et pourtant je suis forcé quand même de dire quelque chose qui, étant donné que je ne vous verrai qu'une fois - enfin, ça m'étonnerait de vous revoir d'ici peu - je suis forcé de vous dire quelque chose tout de même qui est de l'ordre de cette confidence.