<!--QuoteBegin-"L'Equipe"+--></div><table border='0' align='center' width='95%' cellpadding='3' cellspacing='1'><tr><td>
QUOTE ("L'Equipe")</td></tr><tr><td id='QUOTE'><!--QuoteEBegin-->« UN MATCH entre Livourne et la Lazio (2-1 dimanche) ne pourra jamais être normal. C’est l’affrontement entre les ultras romains d’extrême droite et ceux de Livourne, qui sont d’extrême gauche. À chaque fois, c’est le bordel. Là, c’était encore malsain. » Hier soir, le Français Marc Pfertzel, joueur de Livourne, ne s’était pas encore remis de ce qu’il avait vu et entendu. On jouait la 58e minute. L’attaquant romain Paolo Di Canio, trente-sept ans, quitte le terrain. Il va être remplacé par Goran Pandev. Le capitaine laziale est alors l’auteur d’un salut fasciste en direction de ses supporters. Pendant ce temps, le visage de Cristiano Lucarelli, capitaine de Livourne, grand admirateur de Che Guevara, se referme, exprime une froide colère. On lit sur ses lèvres qu’il insulte son adversaire. Et pourtant, avant le match, Di Canio, comme son homologue de Livourne, avait été « briefé » par l’arbitre M. Tombolini, qui leur avait formellement demandé de ne pas se livrer à la moindre provocation. Juste après la partie, Di Canio iramêmeau piedde la tribune des ultras de la Lazio et, avant de leur lancer son maillot, fera de nouveau, bras droit tendu, le salut fasciste. L’ex-joueur de West Ham est un récidiviste. Le 6 janvier dernier, après un derby disputé dans une ambiance détestable entre la Lazio et l’AS Rome, au stade olympique, il avait déjà eu le même geste, cette fois envers les ultras de la Roma. Pour ce qui est une infraction en Italie, il avait écopé d’une amende de 10 000 euros par la Fédération. Le comportement de Di Canio, avant-hier, a soulevé une puissante vague de réactions. Marco Amelio, gardien de Livourne, était outré :« Ilaeu un geste idiot et stupide. Ce n’est pas la première fois qu’il se rend coupable de ça. J’espère que la Fédération prendra les mesures adéquates. » Des politiques ont mêmedonné leur point de vue. « Di Canio savait ce qu’il faisait. Il sait que Livourne est une ville communiste. Il a fait exprès de provoquer les supporters locaux. Le salut fasciste est interdit par la Constitution », a estimé le président des communistes italiens, Armando Cossutta. Ignazio La Russa, président des députés de l’Alleanza nazionale (droite), a apporté son soutien au joueur de la Lazio : « Son geste n’est pas violent. Chacun salue ses supporters comme il l’entend. Il n’y a rien de dramatique. » Hier, Di Canio n’a pas fait de mea culpa : « Je referai encore ce geste. Il signifie mon appartenance au peuple laziale. Dimanche, de misérables supporters de Livourne ont tiré des fusées envers notre car. C’est lâche. J’en étais la cible, évidemment. Nous sommes fiers d’être attaqués par des gens qui n’incarnent pas nos valeurs. J’embrasse, du fond du coeur, nos supporters qui étaient à Livourne, un fief rouge, qui se comporte de manière vulgaire. Nous, nous sommes des gens civilisés. » Dimanche, ce fut davantage un meeting politique qu’unmatch de foot. Drapeaux de l’ex-URSS, portraits du Che d’un côté. Croix celtiques et chants à la gloire de Mussolini de l’autre. « Qui ne saute pas est fasciste », chantait les fans de Livourne. Pfertzel conclut : « Quand tu vois des croix gammées, des saluts fascistes, quand tu entends des chants racistes, t’as plus envie de jouer au foot. » YOANN RIOU [/quote]
Putain ils vont le laisser jouer encore combien de temps ?
