Pape Diouf est un administratif sobre et honnête au service de l'Olympique de Marseille.
Ceux qui veulent de l'esclandre, des descentes de police et de juge et des détournements de fonds à la place n'aiment pas l'OM.
C'est dans les trente derniers métres sur la pelouse qu'il faut être charismatique et fantaisiste.
Pas dans la gestion de OM S.A
Et Pape Diouf n'est pas lá pour faire rêver.
Respect Monsieur Diouf qui est chez lui à l'Ohaime
MARSEILLE, 18 avr (AFP) - - Pour tenter d'arracher une qualification en Ligue des champions aujourd'hui compromise, Marseille (L1 de football) va se "remobiliser" dans un stage en Bretagne, a annoncé lundi le président du directoire Pape Diouf, qui s'est livré au passage à une sérieuse mise au point sur ses prérogatives.
"Nous sommes convenus, avec Philippe Troussier (entraîneur), de remobiliser l'équipe lors d'un stage en Bretagne à partir de mercredi et jusqu'au match de Nantes (samedi lors de la 34e journée, ndlr), afin de circonvenir à un environnement oppressant à Marseille", a déclaré Diouf, qui avait convoqué la presse au siège de l'OM "pour faire le point sur des choses dites, interprétées ou sous-entendues".
"Avec Philippe, nous avons convenu mardi de mettre les choses à plat, afin de finir la saison au mieux, sachant que nous sommes encore tout à fait en mesure d'atteindre les résultats souhaités", c'est-à-dire une qualification en Ligue des champions.
changer certaines méthodes
Après seulement cinq points pris sur les sept derniers matches, l'OM, toujours 3e, connaît un sérieux passage à vide. En témoigne la défaite au Vélodrome samedi face à Ajaccio (2-1).
"On va aussi changer de fusil d'épaule: l'entêtement ne peut pas conduire au manque de réalisme. Il faut resserrer tous les boulons, pour que ce groupe atteigne sa plénitude", a aussi déclaré Pape Diouf dans une longue intervention, précisant, en allusion au travail de Troussier et à la situation du groupe, qu'il fallait "changer certaines méthodes et pratiques, avoir un autre discours, que les choses se disent". Car, a-t-il répété, le manque de performances de l'équipe vient "d'une réelle fragilité psychologique du groupe".
Un discours ferme, qui rappelle que "le patron du sportif, c'est moi. Personne d'autre ne l'est. Aujourd'hui, je suis moins malléable que jamais. Tant que je serai là, je ne serai le pantin de personne".
Le message est à l'intention de Troussier, "patron de l'équipe", mais aussi, indirectement, à l'attention de l'actionnaire Robert Louis-Dreyfus et de son ami Louis Acariès, chargé d'un audit du club après la démission du président Christophe Bouchet et à qui sont prêtées, en interne, des intentions interventionnistes.
aucun compte à lui rendre
Nommé "sans en avoir eu la prétention initiale" président du directoire début janvier après avoir été recruté comme manageur général, Diouf a d'ailleurs rappelé qu'il avait ainsi "répondu au voeu de l'actionnaire".
A propos d'Acariès, Diouf a déclaré: "il a ma sympathie amicale, mais je n'ai aucun compte à lui rendre".
"Je ne lui en ai jamais demandés. Les seuls comptes qu'il doit rendre, c'est devant le conseil de surveillance", a indiqué Acariès à l'AFP. "Je suis là pour le soutenir pleinement, car, avec la crise traversée en ce moment par l'équipe, cela lui +retombe un peu sur le nez+. L'essentiel est de se mobiliser", a-t-il ajouté.
Sur l'avenir -- jours en suspens -- de Troussier à l'OM, Diouf a aussi affirmé que "sa venue (en novembre après la démission d'Anigo, ndlr) et son maintien ne sont pas forcément liés" à la qualification en Ligue des champions. "Tout le travail fait (avec lui) va dans le sens" d'une poursuite de la collaboration "la saison prochaine, voire à moyen terme", a-t-il assuré. "Mais je n'ai pas envie de faire les choses sous la pression" et "à supposer (...) qu'il ne reste pas, j'irai chercher quelqu'un d'autre de la même manière que je suis allé le chercher".
PAPE DIOUF, Quel est votre sentiment après cette nouvelle défaite ?</b>
P.D. : La déception est vive, même si Ajaccio évolue à un bien meilleur niveau qu'en début de Championnat. Mais après notre défaite à Strasbourg (0-1, 32e journée, ndlr), nous pensions entamer une nouvelle série. Or ce match m'a rappelé les pires moments de la saison. Cela dit, avec le recul, et au vu de notre 3e place actuelle, il y a aussi des choses positives dans cette saison.
Comment expliquez-vous cette mauvaise passe, après les succès au retour de la trêve ?
P.D. : Je suis tout à fait convaincu que les dégâts ont leur origine dans la tête des garçons. Il y a eu samedi tellement de ratés techniques, une telle crispation, l'absence de tir, d'initiative... Cette équipe jouait comme apeurée, nous avons retrouvé le syndrôme d'il y a quelques mois. Or, tout le monde, les joueurs en premier, sont désireux de disputer la Ligue des champions, on ne peut donc parler de démotivation ou de "je m'en foutisme". En fait, samedi, comme à chaque fois que l'équipe s'est trouvée en position de devoir assumer une position, elle a bafouillé. Il y a dans cette équipe une vraie fragilité psychologique.
Y a-t-il eu des erreurs de casting lors du recrutement ?
P.D. : Ce n'est pas la valeur des joueurs qui est en cause. Nous ne sommes pas allés recruter des joueurs sur lesquels nous risquions de manquer d'informations, comme des Uruguayens, des Chiliens ou des Serbes, mais des valeurs sûres du championnat. La saison dernière, Costa était le milieu qu'il valait mieux avoir avec soi que contre soi, Luyindula nous avait mis deux buts avec Lyon et tout le monde reconnaissait le talent de Pedretti. Les principaux éléments n'arrivent pas à exprimer le talent qu'on leur connaît. Je crois que cela est dû, fondamentalement, au fait que l'équipe a été reconstruite à 80 %.<span style='font-size:21pt;line-height:100%'>*</span>
Quelles solutions apporter, à cinq journées de la fin, pour mener à bien l'objectif Ligue des champions ?
P.D. : Il faut essayer de redémarrer. A chaque fois que nous avons été en position de chasseur, sans rien à perdre, cela nous a réussi. Je me souviens notamment que c'est après la défaite à domicile face à Angers en Coupe de France que l'équipe a repris sa marche en avant. Mais il faut travailler l'approche psychologique, il faut une discussion, que les gars se parlent, et franco, même s'il n'est jamais facile pour un garçon de reconnaître sa fragilité. Je pense néanmoins que le fait que chacun se dévoile pourrait constituer une thérapie. Je suis sûr d'une chose en tout cas : nous resterons mobilisés, nous ne démissionnerons pas.
.<span style='font-size:21pt;line-height:100%'>*</span>Eh oui! On fait quoi? On a la haine et on s'auto-détruit 107 ans où l'on apprend á aimer et croire en Benoît Pedretti?
