Suffit de demander
UNE AFFAIRE À CLASSER…
Au train où vont les choses, il est probable que Lyon comptera bien quelques victoires en finale de la Ligue des champions – quel que soit le résultat de son voyage du jour à Eindhoven –, probable aussi que l’équipe de France – dont le nouveau retraité Frank Lebœuf fit partie en 1998 – aura rejoint le Brésil pour le nombre des titres mondiaux, probable, enfin, que le trou dans la couche d’ozone aura été rebouché par des mécanos de la station spatiale internationale lorsque l’affaire Barthez connaîtra son épilogue.
Pour ceux qui ont la mémoire courte, rappelons que les faits remontent tout de même au 12 février dernier et que, si la salive a eu largement le temps de sécher sur le maillot jaune de l’arbitre marocain Abdellah el-Achiri, l’encre, elle, n’a pas fini de couler d’une procédure à l’autre.
Devant la farouche volonté d’en finir qui anime toutes les Fédérations prenantes, qu’elles soient marocaine, française ou internationale, c’est maintenant de l’Olympique de Marseille que vient le bel exemple. Avec une bonne grosse manœuvre juridique tentant de dénier à la Fédération présidée par Jean-Pierre Escalettes toute compétence sur cet incident survenu à l’étranger.
L’OM, c’est cousu de fil blanc, cherche ainsi à gagner du temps, si possible jusqu’à la fin de la saison. Après ça, le déluge pourra bien tomber, sur Barthez lui-même et aussi sur l’équipe de France, pourvu qu’il fasse beau sur les terrasses du Vieux-Port.
Au train où vont les choses, disions-nous… Eh bien, ce n’est plus seulement l’affaire Barthez qui est consternante, mais également les comportements qui s’affichent depuis, au mépris d’un sport qui clame pourtant son désir d’exemplarité face à la violence, au racisme et autres perversités.
Et, pendant ce temps-là, M. Anders Frisk, lui aussi nouveau retraité du football international, regarde pousser le gazon de son jardin suédois tandis que, chez nous, de pauvres bougres d’arbitres insultés et menacés chaque dimanche s’essaient à la grève dans le district des Deux-Sèvres.
Franchement, il n’y a pas de quoi être fier.
Et tant, sur celui d'aujourd'hui, ils nous sortent un panphlet anti arbitre
