Je ressuscite un sujet qui nous a réunis autour de Frodon Gandalf et d’autres livres. Ici, je vous propose d’allécher les forumistes à découvrir des œuvres, connues ou moins, en laissant quelques traces à travers des extraits qui vous ont ému. Lorsque des liens de téléchargements de l’ouvrage existent, ils figureront également.
Inaugurant le sujet :
<span style='color:black'>Jules Michelet avec un ouvrage majeur : Le peuple</span>
<span style='color:blue'>Historien français (Paris 1798 - Hyères 1874). Chef de la section historique aux archives nationales (1831), professeur au Collège de France (1838), il fait de son enseignement une tribune pour ses idées libérales et anticléricales. parallèlement, il amorce sa monumentale Histoire de France (1833 - 1846), dont il reprendra la publication de 1855 à 1867) et son Histoire de la Révolution française (1847 - 1853). suspendu en janvier 1848, privé de sa chaire et de son poste aux Archives après le coup d'état du 2 décembre, il complète son œuvre historique tout en multipliant les ouvrage consacrés aux mystères de la nature et à l'âme humaine l'insecte, 1857 ; la sorcière, 1862).</span>
Le Peuple, <span style='font-size:17pt;line-height:100%'>extraits </span>:
Ce livre, je l' ai fait de moi-même, de ma vie,
et de mon coeur. Il est sorti de mon expérience,
bien plus que de mon étude. Je l' ai tiré de mon
observation, de mes rapports d' amitié, de
voisinage ; je l' ai ramassé sur les routes ; le
hasard aime à servir celui qui suit toujours une
même pensée. Enfin, je l' ai trouvé surtout dans
les souvenirs de ma jeunesse. Pour connaître la
vie du peuple, ses travaux, ses souffrances, il me
suffisait d' interroger mes souvenirs.
(…)
Après la conversation des hommes de génie et des savants
très spéciaux, celle du peuple est certainement
la plus instructive.
(…)
… le trait éminent, capital, qui m' a toujours frappé
le plus, dans ma longue étude du peuple, c' est que,
parmi les désordres de l' abandon, les vices de la
misère, j' y trouvais une richesse de sentiment et
une bonté de coeur, très-rares dans les classes
riches. Tout le monde, au reste, a pu l' observer ;
à l' époque du choléra, qui a adopté les enfants
orphelins ? Les pauvres.
(…)
J' étais apprenti, mais sans contact avec
des gens grossiers, dont la brutalité aurait
peut-être brisé en moi cette fleur de liberté. Le
matin, avant le travail, j' allais chez mon vieux
grammairien, qui me donnait cinq ou six lignes
de devoir. J' en ai retenu ceci, que la quantité du
travail y fait bien moins qu' on ne croit ; les
enfants n' en prennent jamais qu' un peu tous les
jours ; c' est comme un vase dont l' entrée est
étroite ; versez peu, versez beaucoup, il n' y
entrera jamais beaucoup à la fois.
Alors, l’eau à la bouche…
<a href='http://gallica.bnf.fr/scripts/Consultat ... =89077&T=2' target='_blank'> <span style='font-size:25pt;line-height:100%'>Le Peuple Michelet</span></a>

<span style='color:blue'>à vos découvertes... </span>