Ligue 1 - Agression raciste: l'UNFP soutient Matingou et Chimbonda
lun 15 nov, 16h55
PARIS, 15 nov (AFP) - L'Union Nationale des Footballeurs Professionnels (UNFP) a assuré lundi de son soutien les joueurs de Bastia Franck Matingou et Pascal Chimbonda, victimes d'agressions racistes après la défaite à domicile du club corse samedi contre Saint-Etienne (0-3) lors de la 14e journée de L1.
"L'UNFP assure Franck Matingou, Pascal Chimbonda et tous les footballeurs victimes de racisme de tout son soutien, précise l'UNFP dans un communiqué. Le racisme est à l'opposé des valeurs véhiculées par le sport et le football. Il n'a sa place ni sur un terrain de football, ni dans une tribune, ni ailleurs."
Dans un communiqué au nom de l'ensemble du club, le président de Bastia (L1), Louis Multari, dénonce lundi les "agressions physiques et verbales" ainsi que "les insultes à caractère raciste" dont ont été victimes certains joueurs. Il ajoute que le club va "déposer plainte contre X pour propos racistes, voies de fait et dégradation de matériel".
Selon des journalistes présents à la sortie du stade, deux joueurs de couleur du Sporting, le milieu Franck Matingou et le défenseur Pascal Chimbonda, ont été pris à partie par une trentaine de supporteurs après cette troisième défaite à domicile de Bastia, désormais 17e de L1.
mar 16 nov, 08h51
BASTIA (AFP) - Le président de Bastia, Louis Multari, a annoncé lundi que le club de football corse allait déposer plainte suite aux agressions racistes dont ont été victimes deux de ses joueurs après la défaite à domicile contre Saint-Etienne (0-3), samedi, lors de la 14e journée de L1.
Dans un communiqué au nom de l'ensemble du club, M. Multari a dénoncé les "agressions physiques et verbales" ainsi que "les insultes à caractère raciste" dont ont été victimes certains joueurs, indiquant que le club allait "déposer plainte contre X pour propos racistes, voies de fait et dégradation de matériel".
Une plainte à la suite de laquelle la Ligue de football professionnel (LFP), "fermement engagée à ne pas en rester au simple stade des protestations", s'est portée partie civile.
Selon des journalistes présents à la sortie du stade, deux joueurs de couleur du Sporting, le milieu Franck Matingou et le défenseur Pascal Chimbonda, ont été pris à partie par une trentaine de supporteurs à l'issue du match.
"Il faut savoir que Pascal Chimbonda et les membres de sa famille qui l'attendaient à la sortie du stade ont été agressés physiquement et verbalement et le véhicule du joueur caillassé", précise dans le communiqué le président bastiais, qui stigmatise ces "pseudo-supporteurs".
"Le Sporting a toujours accueilli dans ses rangs des joueurs d'horizon divers qui ont porté le maillot avec fierté (...). Au delà du club, c'est l'image de la Corse, terre d'accueil et d'hospitalité qui est une nouvelle fois ternie par quelques énergumènes", affirme le président bastiais.
Comprenant le "mécontentement légitime" des supporteurs après les "espoirs suscités en début de saison", M. Multari estime que "de tels agissements sont inacceptables ici et ailleurs".
"Ils sont dans leur droit de siffler pour signifier leur mécontentement. Mais le reste, il est hors de question de l'accepter", a déclaré de son côté le capitaine Nicolas Penneteau à l'issue d'une réunion avec les dirigeants, se disant "solidaire" avec ses deux coéquipiers.
L'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) a quant à elle assuré de son soutien les deux joueurs: "L'UNFP assure Franck Matingou, Pascal Chimbonda et tous les footballeurs victimes de racisme de tout son soutien. Le racisme est à l'opposé des valeurs véhiculées par le sport et le football. Il n'a sa place ni sur un terrain de football, ni dans une tribune, ni ailleurs".
Bastia occupe la 17e place du classement du Championnat de L1, à la suite de sa troisième défaite à domicile.
L'agression des deux joueurs de couleur survient alors que la Corse se mobilise contre la recrudescence des violences racistes visant la communauté maghrébine.
Environ 2.000 personnes ont manifesté le 23 octobre à Ajaccio à l'appel du collectif corse antiraciste Ava Basta, de la Ligue des droits de l'Homme et d'Amnesty international.
Et la police a interpellé lundi treize personnes dans la banlieue de Bastia, estimant avoir arrêté parmi elles les principaux responsables présumés du groupuscule armé Clandestini Corsi, qui avait revendiqué sept attentats anti-Maghrébins en Corse.
Selon le rapport de l'écrivain Jean-Christophe Rufin sur la lutte contre le racisme et l'antisémitisme publié en octobre par le gouvernement, plus de la moitié des violences racistes commises en France surviennent en Corse, visant quasi-exclusivement la communauté maghrébine.


