Bamogo et Costa en ont fait les frais, Dié a été expulsé après son péno transformé contre L'OM. Dans un autre style, on se souvient de Drogba crucifié lors du match aller face à l'Inter pour s'être accroché aux grillages à la Kouka Style09/09/2004
Foot - Arbitrage : Plus de maillot sur la tête
Depuis le début de la saison, les arbitres avaient pour ordre de sanctionner d'un carton rouge tous joueurs qui enlevés leur maillot après un but. Dorénavant, les buteurs n'ont plus le droit non plus de mettre leur maillot sur leur tête ou autour du cou sous peine de se voir sanctionner d'un carton jaune.
Les arbitres français, réunis dimanche et lundi à Sèvres pour subir une série de tests physiques, ont appris que cette nouvelle directive émanée de l'UEFA, suivant les consignes de la FIFA. Une règle qui se voit donc applicable à toutes les divisions et à tous les pays, quelque soit la compétition.

Perso je trouve cette règle complètement stupide. A l'heure où l'arbitrage est de plus en plus contesté, où la question sur la vidéo mérite d'être débattue et approfondie, ces messieurs des instances officielles ne trouvent rien de mieux à faire que de sanctionner les joueurs manifestant leur bonheur.Contre le carton : "Gâchette facile"
par Eugène Santa
À l'occasion de la troisième journée du championnat, le match Nice-OM a été le théâtre d'une scène un peu grotesque : Sergé Dié a en effet été expulsé pour cause de double carton jaune. Le motif du second? Avoir enlevé son maillot après un penalty réussi — un coup de patte ayant permis aux Aiglons de revenir à hauteur de l’OM et de marquer leur premier point dans ce championnat… Où comment transformer la joie du buteur en désespoir, au nom d'un puritanisme extraordinairement déplacé dans ces circonstances.
Cette sanction constitue effectivement une application du règlement. Mais c’est une application bête et méchante du règlement: "Pas de pitié pour les amateurs de strip-tease", semble être le mot d’ordre du corps arbitral, puisque les buteurs se voient systématiquement sanctionnés quand ils montrent leur torse à tout un stade. Pourtant, leur geste ne porte nullement atteinte à l’intégrité de leurs adversaires ou à l’esprit du jeu. Alors qu’à l’inverse, les défenseurs peuvent par exemple, en toute impunité, multiplier les obstructions pour empêcher leurs adversaires de récupérer le ballon quand celui-ci file en sortie de but… Rarement les consignes arbitrales de début de saison auront trouvé un motif de répression aussi futile.
Un bon arbitrage, c'est avant tout une juste appréciation de la situation : les hommes en noir savent parfaitement patienter lors des débuts de match houleux, et préférer avertir verbalement les joueurs plutôt que de dégainer les cartons. Pourquoi ne pas en faire autant avec les goleadors un peu trop exubérants ?
Pour le carton : "Non au topless dans les stades!"
par Jordy Weissmüller
J'ai déjà eu l'occasion de le dire dans ma fameuse chronique "Ça m'énerve" du magazine (n°7), mais les célébrations de buteurs ont atteint au cours des dernières années un rare degré de crétinisme sur les terrains de football. C'est à celui qui inventera la gestuelle la plus prétentieuse, la parade la plus grotesque, la démonstration la plus excessive pour exhiber sa fierté d'avoir poussé un bête ballon au fond des filets.
Ce n'est pas la tendance la moins triviale de ces rituels (à égalité avec le t-shirt à message con) qui s'est dramatiquement généralisée dans l'ère post-moderne: et vas-y que j'enlève mon maillot d'un geste auguste pour le faire tournoyer ou, pire, le balancer comme une vulgaire serpillière — geste auquel Éric Cantona, grand spécialiste du jeté de tunique, donnait un tout autre sens ("je me casse, vous êtes indignes de ma grandeur"). À force d'escalade dans l'exhibitionnisme, on verra bientôt des stadiers se précipiter sur les heureux tireurs, les confondant avec des streakers.
La plus belle joie de buteur de tous les temps est sans contestation possible celle de Giresse lors de la prolongation de Séville en 82. Je reverrai toujours le Bordelais, son visage bouleversé par l'ivresse, courir comme un dératé sans souci d'élégance ou d'ostentation en agitant ses petits bras, qui retenaient sans leurs poings serrés tout le bonheur d'un match de football — fut-il le plus dramatique d'entre eux. Imagine-t-on un instant que Gigi, pris d'un accès de n'importe quoi, arrachât son maillot bleu pour faire admirer ses pectoraux? Pourquoi pas Phèdre en bikini, tant qu'on y est? Alors, oui, cent fois oui, j'exige du jaune pour les semi-naturistes. Sans le moindre discernement.
Autant je trouve ridicule, voire sanctionnable, les mecs qui arborent un message sur leur maillot dont tout le monde se contrefout, ou qui nous gratifient d'une véritable chorégraphie préparée et travaillée à l'entrainement, autant je me demande comment peut-on pénaliser un joueur qui enlève son maillot ou s'accroche au grillage dans un pur moment de folie, afin d'exprimer une joie sincère et non préméditée ??!! Le football n'est-il pas avant tout affaire d'émotions ? Quelle est la prochaine étape ? Infliger des amendes aux clubs si les supporters manifestent leur joie ?