Donc pour l'instant en biblio la tendance généralisée, c'est qu'on met une jauge artificielle à 50 personnes pour pas être obligé de contrôler les pass sanitaires (ce qui, on va se l'avouer, simplifie beaucoup de choses). En été ça passe, y a dégun. Mais dès la deuxième quinzaine d'août, le problème va se poser.
Concernant le personnel, on est supposés avoir tous le pass sanitaire au 30 août, sans quoi il y a des "mesures d'éloignement du lieu de travail", quoi que cela veuille dire. Pour nous ça signifie qu'à la rentrée on est sans directeur de manière quasi sûre (quand bien même il aurait un revirement soudain, il sera hors délai) (et au passage, ça signifie presque mécaniquement que je vais me ramasser la gestion de l'établissement par intérim, super !).
Mais au-delà de ça ce qui est vraiment épuisant c'est de constater que des gens présumés intelligents et réfléchis puissent être aussi poreux à des raisonnements de merde. Et ça questionne vraiment sur ce qu'on laisse entrer comme documentation dans nos bibliothèques. Par exemple, il y a quelques années avec un copain bibliothécaire, on avait préparé une lettre à l'ABF pour demander que soit sérieusement étudiée la présence des ouvrages pseudo-scientifiques dans les bib, notamment concernant les pseudo-médecines (qui faut-il le rappeler, sont les portes d'entrée n°1 dans les dérives sectaires). On avait présenté ce courrier à des collègues à une formation, et ça avait été un tollé général, on s'était fait quasiment insulter et traiter de fascistes parce qu'on préconisait l'absence de livres sur l'homéopathie, l'astrologie ou le dialogue avec les défunts.
Pour reprendre la phrase récente d'un copain chercheur en neurosciences : "Tout ce qui est bon chez Freud c'est pas de lui, et tout ce qui est de lui c'est à chier."bueno_coco a écrit : ↑jeu. août 05, 2021 20:10 Mon père est très branché psychanalyse tiens puisqu'on en parle
Mais ça aussi c'est un vrai sujet dans le métier. Perso ça m'emmerde qu'on ait plein de livres de Roudinesco qui t'explique que l'autisme c'est la faute de la mère. On est le dernier pays au monde à prendre encore cette "discipline" au sérieux.