Oui exactement, ils sont encore persuadés que les "vrais" supporters les soutiennent et que les énervés ne sont qu'une minorité incomparable à la majorité "silencieuse" qui ne cautionne pas les propos et l'ambiance actuelle.
Les pauvres
Oui exactement, ils sont encore persuadés que les "vrais" supporters les soutiennent et que les énervés ne sont qu'une minorité incomparable à la majorité "silencieuse" qui ne cautionne pas les propos et l'ambiance actuelle.
J'étais persuadé qu'il avait un plan jusqu'à hier. Mais le retournement politique général contre lui montre qu'il n'avait pas anticipé ça et qu'il avance probablement plus au jour le jour qu'autre chose. Ca me rappelle Florent Germain qui racontait il y a quelques jours ce que lui avait dit en off un employé du club "pour qu'il y ait un plan Leproux, il faudrait encore que Eyraud ait un plan. Il n'en a aucun".PoF a écrit : ↑mar. févr. 16, 2021 13:02 Je crois de plus en plus qu'y a aucun but précis et qu'ils sont simplement complètement idiots.
Après tout, ils ont jamais été capables de prévoir la gestion et le mercato sur plus de 3 jours, pourquoi seraient-ils assez "intelligents" pour fomenter des trucs pareils ? Ce sont de purs idiots perdus qui font n'importe quoi.
Je comprends pas comment ils peuvent encore penser rester au club sur le moyen terme.
Le supporter de football sait lire entre les lignes. En imaginant un "Agora OM" dans le but de "ré-inventer le supportérisme", la direction de l'OM s'essaie à un choc des cultures existant entre le foot business et le supportérisme qui, lui, ne suit aucune tendance tant il invente les siennes au fil de ses propres spécificités, à travers les années et les générations. Rien de romantique ici à affirmer que l'âme d'un club se traduit par la façon dont ses tribunes s'animent d'elles-même : il s'agit d'histoire, d'ADN et même, en partie, de sociologie. Et à Marseille, il n'y a pas à le prouver l'espace d'une seule seconde : il y a de quoi en être fier autant que le revendiquer.
Renouer le vrai dialogue
Si les violences lors de l'envahissement de La Commanderie ne peuvent être tolérées, il s'agit de ne pas faire de généralité et d'apporter une réponse légitime mais proportionnée : là où les groupes de supporters comptent près de 25.000 adhérents et ô combien de sympathisants, une quarantaine d'individus se sont essayés à des violences au Centre Robert Louis-Dreyfus il y a 15 jours, sans compter, pour peu que l'on s'y connaisse en la matière, sur les supporters indépendants qui, eux, ne sont affiliés à personne. Aussi, comment justifier une consultation qui "squeeze" autant de monde pour les actes regrettables d'une poignée d'entre eux ? Ne serait-il pas judicieux de se demander pourquoi les groupes refusent aujourd'hui tout dialogue avec la direction de l'OM et de jouer enfin la carte de l'apaisement ? Pourquoi miser sur l'excitation avec une mise en demeure officielle là où la majorité appelle au rapprochement de toutes les parties ?
Un groupe, des mentalités, tous Marseillais
Un groupe de supporters, c'est une mentalité et une façon de supporter son équipe. Que l'on soit du Commando, des Winners, des Fana, des MTP, du CA de l'OM, du Handifan, des Dodgers ou des Yankee, chaque groupe a son identité en tribune, son ou ses capos au perchoir et une façon d'animer son virage, de déclencher l'hystérie et la ferveur et de faire de simples gradins en béton de multiples volcans humains que l'on reconnaît à la tonalité de leurs voix et à la marrée de leurs mains levées. Appartenir à un groupe, c'est aussi être organisé et canalisé, trouver l'espace d'expression de sa passion, qu'elle soit joyeuse ou colérique, dans une société ou les espaces de décharge des émotions n'existent plus ou peu. Etre Ultra affilié à un groupe, c'est imaginer sa ferveur dans un collectif auquel on est fier d'appartenir. Et on se demande bien en quoi cela dérangerait "d'autres" supporters (on est supporter de l'OM ou on ne l'est pas, point), désireux de vivre tout ça autrement, hors groupes, quelle que soit leur tribune et leur manière d'encourager leur équipe. S'il semble difficile de demander à un non-footeux de citer la moitié de l'équipe de l'OM à ce jour, il y a fort à parier qu'il sache que le public du Vélodrome soit un des plus chauds d'Europe.
Rien n'est à ré-inventer !
Les dangers d'un "Agora OM", on ne les connaît que trop et cela commence par la division. Comme bien souvent, les éléments de langage cachent bien des intentions. Tout cela sonne comme du déjà-vu et semble être le parfait canevas des mots qui défont parfois et dictent souvent. En voulant imaginer comment il serait tolérable de supporter son équipe, le risque est de s'attaquer à la liberté de chacun, à la spécificité et bien entendu à l'histoire. A Marseille, depuis les années Tapie, les supporters sont organisés en associations en charge d'animer les tribunes autant que le tissus social de la ville et de faire perdurer l'ADN de l'Olympique de Marseille, club populaire soit, mais aux tribunes populaires surtout. Voilà une bien belle manière, certes imparfaite mais existante, d'exercer un contrepoids envers ceux qui feraient de l'OM une entreprise lambda, ouverte aux quatre vents et sujette à la destruction de son essence même. Que certains décident de vivre leur passion en agitant un drapeau, en craquant un fumigène ou en se cassant la voix des heures dans une twingo en route pour le match de l'OM à Guingamp, ne doit souffrir d'aucun contrôle. L'OM appartient à tous les Marseillais, à tous les fadas de notre Olympique et chacun a sa façon de l'exprimer. Le juger, l'encadrer, le restreinte, c'est commencer à se l'approprier et in fine, de le tuer.
Changer ses supporters, c'est changer sa ville
Que le choc soit béant entre une équipe dirigeante et les supporters est une chose. Que l'on crée des groupes de travail pour expliquer à ceux qui font la fierté du club depuis toujours comment ils doivent agir en est une autre. Vouloir changer ses supporters, à Marseille, c'est vouloir changer sa ville et c'est surtout n'aimer ni l'un ni l'autre. Aimer, c'est bien souvent préférer voir les qualités que les défauts de l'autre. Comme toujours, quand on ne comprend pas un phénomène, mieux vaut tenter de l'apprivoiser avec humilité que de le changer, sous peine de raser ce qu'il reste d'authenticité dans notre football ultra... déconnecté de ses supporters.
Tous fiers d'être Marseillais !
Etre affilié à un groupe de supporters avec ses qualités et ses défauts ou non, être chaque week-end en virage ou supporter son club via des lives sur les réseaux, vivre sa passion dans une éxagération pagnolesque ou la traduire à travers sa personnalité plus calme et posée, se revendiquer Ultra ou s'en tenir à distance par conviction ne doit pas amener le peuple marseillais dans son ensemble à se diviser : torse-nu et accroché à un grillage un fumigène à la main ou entre amis sur son canapé devant la télé, nous sommes tous des supporters de l'OM et personne n'a à donner de leçons à cette spécificité qui fait le ciment de la ville, le ciment du club et qui rend si grande la bâche sortie au lendemain de notre victoire à tous en Coupe d'Europe : FIERS D'ETRE MARSEILLAIS.