Ici, le cahier des charges était je pense "ne pas avoir un titre français" (afin de ne pas passer pour un film français), mais compréhensible pour les pas-trop anglophones. Réjouis-toi, on a échappé à quelque chose comme "Very Bad Exorcists". ), au détriment de la cohérence scénaristique, mais je peux tout à fait me tromper là dessus, il me faudrait une deuxième vision à tête reposée.
), les scripts avaient ce je-ne-sais-quoi d'un Luc Besson, et ça m'avait pas mal sorti des films, malgré la qualité de leur mise en scène.
On en a souvent parlé ici, rassure-toi 
(perso, lors de ma période de vie dissolue en Angleterre, j'hallucinais également pour cette même raison).
)
G.bédécarrax a écrit : "Very Bad Exorcists"..
En effet, perso j'avais mis ça sur le fait - outre qu'ils sont sans doute un peu cons, ou en tout cas pas toujours bien renseignés - qu'ils sont en "compétition" et se font donc mutuellement des crasses pour l'emporter. Mais au final, leurs actions ne sont pas plus illogiques que celles des chefs de l'UMPG.bédécarrax a écrit : Ici, je ne suis pas convaincu par la fin et son twist dans le twist dans le twist : il m'avait semblé que si chaque exorciste avait effectivement l'agenda qu'on lui prête à la fin du film, alors leurs actions précédentes ne sont pas toutes logiques (ou bien ils sont un peu cons).
J'ai revu The Chaser récemment et y'a de ça, effectivementG.bédécarrax a écrit : Par contre, The Chaser et The Yellow Sea (a.k.a The Murderer chez nous
Cette sombre affaire de choix de titrer Very Bad trip (en vo : The hangover, donc) me laisse des années après toujours aussi dubitatif, à ce propos.G.bédécarrax a écrit : "Very Bad Exorcists".
) même pas atteint le million d'entrées, donc ce calcul-là n'avait aucun sens. D'autant que les films ne peuvent pas plaire aux mêmes publics, du moins l'intersection des deux ensembles doit être bien maigre . Fondamentalement, deux longs métrages très très très dissemblables dans la forme comme le fond, des coeurs de cibles différents, et aucun succès du premier sur lequel surfer pour le second. Aujourd'hui encore, ça reste un mystère insondable pour moi 
Le Vieux Buk a écrit :Cette sombre affaire de choix de titrer Very Bad trip (en vo : The hangover, donc) me laisse des années après toujours aussi dubitatif, à ce propos.G.bédécarrax a écrit : "Very Bad Exorcists".
Si c'était pour attirer le public de Very Bad things, je ne comprends pas. En France, il n'avait (je crois
(et je ne la comprends pas), ça ne repose pas seulement sur l'aspect "bad trip", il y a un réel parti-pris consistant à rechercher une parentalité entre les films (et oui, je suis au courant de l'aspect "bande de potes qui explosent pendant un bachelor party à Vegas", mais ça ne change rien à la question). 
Pour l'avoir vu en compagnie d'une experte en culture coréenne, effectivement le syncrétisme fait partie du propos du film et est totalement inséparable du scénario, comme d'ailleurs le rapport aux japonais, terriblement schizophrène. Entre autres.G.bédécarrax a écrit :Je crois que la fin misait tout sur son wow effect et sur le propos qu'elle véhicule (je ne suis pas théologien ni même sud-coréanologue, mais il y a bien un sous-texte sur les syncrétismes religieux, non
)
bravo c'est bien vendu ! Je le regarde tout de suite.....MERDE... je suis au bouloturba a écrit :Pour l'avoir vu en compagnie d'une experte en culture coréenne, effectivement le syncrétisme fait partie du propos du film et est totalement inséparable du scénario, comme d'ailleurs le rapport aux japonais, terriblement schizophrène. Entre autres.G.bédécarrax a écrit :Je crois que la fin misait tout sur son wow effect et sur le propos qu'elle véhicule (je ne suis pas théologien ni même sud-coréanologue, mais il y a bien un sous-texte sur les syncrétismes religieux, non
(le message est presque aussi puissant que District 9
Le film est rentré direct dans mon Top3 cinéma coréen (Memories of murder, Old Boy et donc the Strangers)
Quelle tristesse de voir que personne dans ma salle n'avait compris ce méta-twistG.bédécarrax a écrit :Split m'a un peu déçu (et puis je n'aime pas ces films qui donnent une mauvaise image des pédophiles). Le postulat de départ ne tient pas longtemps (OK le mec a plusieurs personnalités, et ?) et malgré un bon départ, échoue à devenir tendu (aucune gestion de l'espace) ou totalement ludique. J'ai trouvé que le propos du film tombait comme un cheveu sur la soupe, tout comme cette scène finale qui a secoué les internets du siècle dernier.
McAvoy m'a agreablement surpris, les seins de Anya Taylor-Joy aussi. Pour le reste... 
La première partie façon Grosse Fatigue, sinistre mais drôle, la deuxième partie Elephant Man, sinistre et interminable. J'ai trouvé le film au delà de l'autoderision, c'était (volontairement) insultant pour Canet l'acteur certes, mais insultant surtout pour Canet le réalisateur... Et curieusement, c'est également une déclaration d'amour complètement dingue pour Cotillard. Je pense qu'ils ont dû se marrer à fond pendant le tournage, et le making of devrait probablement être plus fun que le film. D'habitude je suis navré pour les participants quand je termine un film que je trouve raté, mais là j'étais bizaremment contents pour eux en sortant du ciné. 
Tu as raison c'est important de faire les liaisonsMarv a écrit :(Cette critique intellectuelle et analytique vous etes offerte gracieusement).
Ouais, c'est exactement ce que j'en ai dit aussi iciKieros a écrit : La première partie façon Grosse Fatigue, sinistre mais drôle, la deuxième partie Elephant Man, sinistre et interminable. J'ai trouvé le film au delà de l'autoderision, c'était (volontairement) insultant pour Canet l'acteur certes, mais insultant surtout pour Canet le réalisateur... Et curieusement, c'est également une déclaration d'amour complètement dingue pour Cotillard. Je pense qu'ils ont dû se marrer à fond pendant le tournage, et le making of devrait probablement être plus fun que le film.
, ensuite je suis un peu déçu que le film ne soit pas une adaptation de la mythique BD 
Old Man Logan (tout en admettant qu'une telle adaptation au ciné relève davantage de" La Colline a des yeux meets Mad Max" et que ça devenait tout sauf grand public, notamment la famille de Rednecks consaguins fondée par Hulk dans le futur ) 
(et je me suis tapé une matinée à Ikea) Et les "Paaaapaaaaaaaaaaaaaaa !" ou "Maaamaaaaaaaaaaaaaaaan !" toutes les 2mns ? 
Marv a écrit :Ah bah je reviens de Logan.
Ah bah merde. Bah mon colon. (Cette critique intellectuelle et analytique vous est offerte gracieusement).
Un contrepied genial, Mangold qui prend des accents de Peckinpah pendant la plupart du film, sauf quand il reprend certains codes de Miller (il a du vachement aimer Fury Road, le Mangold - en meme temps, pour pas aimer Fury Road...).
Le cadre du road trip est splendide, des fermes captees dans des tons quasi monochromes, quant aux performances du trio principal... Jackman est habité par son role talisman, Stewart donne l'impression d'etre ravi de pouvoir utiliser une plus grosse partie de son repertoire (on croirait voir son personnage d'En Attendant Godot, c'est cocasse). La gamine m'a tue. C'est extremement rare que je m'enthousiasme pour les performances de gamins a l'ecran (Dakota Fanning huhuhuhu), mais son melange de menace permanente / animal sauvage / coquille vide, je suis sur le cul.
Au final, c'est un film d'auteur, d'une violence paradoxalement surprenante: Mangold donne enfin un exutoire a la sauvagerie de Wolverine, mais qui clashe tellement avec les films precedents qu'on en est presque surpris alors qu'on devrait pas. Et en gardant un focus permanent sur un minuscule groupe de personnages, il arrive tout de meme a depeindre ce futur bizarre qui sert de toile de fond a ce qui est au final une histoire tragique au sens classique du terme.
Il m'a bluffé, le con. C'est exactement ce dont le "genre" avait besoin apres une multitude de films copier/coller qui reutilisaient les memes codes jusqu'a la nausee. Nolan avait entrouvert la porte avec ses Batman, mais Mangold redefinit le concept avec beaucoup plus de verve et d'energie.
Très "The Last of Us" dans l'esprit, et comme "The Last of Us" la cohérence thématique transcende tout ce que l'oeuvre a de fonctionnel : je pense au déroulement, un peu attendu, à quelques scènes d'action qui malgré leur violence restent un peu génériques, et à quelques habitudes du genre qui restent encore ici et là : quelques punchlines creuses et antagonistes un peu random.Oui, c'est vraiment la grande force du film pour moi, cette Amérique viciée et finissante, dépeinte comme un territoire qu'il faut fuir à tout prix (a fortiori quant on est une minoritéil arrive tout de meme a depeindre ce futur bizarre qui sert de toile de fond a ce qui est au final une histoire tragique au sens classique du terme.
), énergie qui innerve le film tout entier et le rend littéralement crépusculaire : ici tout et tout le monde semble sur le point de s'éteindre. Quelqu'un l'a vu ?