Je crois que finalement, j'aime bien
The Walking Dead, dont l'anti-sensationnalisme me semble désormais moins forcé que lors de la pénible saison 2. et surtout moins soapesque : il ne s'agit plus de faire se rencontrer tous les personnages deux à deux afin de dessiner une cartographie relationnelle du groupe
et de gagner du temps car le season finale est encore loin non non non et les interactions servent généralement bien le développement des personnages, à quelques exceptions près (Le curieux épisode Beth/Daryl au country club)
(Beth est casse-couilles, mais aime Tom Waits donc ça va)
(le passage où elle chante "
I don't wanna grow up"

)
(meilleure chanson du monde putain, meilleure chanson du monde)
Bref je trouve que la série a trouvé le bon équilibre entre action et introspection. Je conçois tout à fait qu'on puisse s'y faire chier, mais le parcours émotionnel et mental des héros est devenu suffisamment cohérent pour m'intéresser. Il n'y a plus beaucoup d'exemples de personnages qui soudainement déraillent parce que l'intrigue l'exige. Je suis encore plus surpris de constater qu'au cours de cette saison 4 la série s'est trouvé un ton, une note grise et triste, qui prend le pas sur le feuilletonnant et cimente entre eux les épisodes, là où l'enchaînement de rebondissements et les narrations trop accélérées transforment les séries en toboggan émotionnel dont il ne reste rien, sinon l'envie de recommencer. Je peux dire qu'il me restera quelque chose de cette saison là, et ce n'est pas quelque chose que je peux dire d'énormément de séries.