Cinéma... Tchi Tcha !

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si-ma-tante-en-avait
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par si-ma-tante-en-avait »

Alors hier gros gros coup de cœur pour Last Vegas avec De Niro, Michael Douglas, Morgan Freeman et Kevin Kline. Au départ, j'étais assez perplexe et finalement j'ai découvert une belle comédie avec quelques moments d'émotion (sans être larmoyant).
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Kieros
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Le vent se lève, le nouveau ultime film de Miyazaki :smilej:

J'ai eu du mal à rentrer dans le film (j'ai roupillé les 20 premières minutes, interminables :tic: ) et puis ensuite l'histoire s'emballe et va crescendo jusqu'à être bouleversante. Ça tourne au mélodrame, c'est de loin le Miyazaki le plus grave :sad: Très différent dans son style également, j'ai beaucoup pensé à Ozu pour la peinture du quotidien et Visconti ou Spielberg pour l'ampleur et la puissance de la fresque historique. J'ai adoré et ça m'a plombé le moral :sad:
PS : ironie, ça rejoint totalement mon cahier des charges d'il y a quelques mois du "héros qui fait des actions qu'il pense sincèrement bonnes, et qui causent finalement un cataclysme"
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Tiger21
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Tiger21 »

Y'a des fanas de cinéma ici, c'est très intéressant de vous lire. Je ne suis pas un grand cinéphile, mais j'aime bien aller au ciné voire de bons films. Je vous lis donc avec plaisir et ça m'aidera peut être à choisir mes futurs films à regarder :smilej:
Champoul il est vraiment kro mignon, le 13/05/2014 à 11h33 a écrit :c'est con qu'on se soit attaché à vous
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Kieros
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Message par Kieros »

C'est le but :beer: :beer:

Certains d'entre nous parlent parfois avec des mots parfois abscons, donc la coutume est de nous recadrer quand on dérape dans des galimatias abracadabrantesques :oops:

PS : ce topic a une forte accointance pour Will Ferrell, signe qu'il y en a pour tous les goûts :grinj:
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Niko
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Message par Niko »

Kieros a écrit :Le vent se lève, le nouveau ultime film de Miyazaki :smilej:

J'ai eu du mal à rentrer dans le film (j'ai roupillé les 20 premières minutes, interminables :tic: ) et puis ensuite l'histoire s'emballe et va crescendo jusqu'à être bouleversante. Ça tourne au mélodrame, c'est de loin le Miyazaki le plus grave :sad: Très différent dans son style également, j'ai beaucoup pensé à Ozu pour la peinture du quotidien et Visconti ou Spielberg pour l'ampleur et la puissance de la fresque historique. J'ai adoré et ça m'a plombé le moral :sad:
PS : ironie, ça rejoint totalement mon cahier des charges d'il y a quelques mois du "héros qui fait des actions qu'il pense sincèrement bonnes, et qui causent finalement un cataclysme"
ah ben justement je me demandais si qq'un y était allé :smilej:

me tarde d'y amener ma fille :smilej: ça me changera de la Reine des neiges :grinj:
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Message par Kieros »

Elle a quel âge ? :hmm: C'est le plus adulte des Miyazaki (mais y'a rien de choquant/gore/sexuel dedans) et le moins onirique ou féerique :winkv: En revanche, les dessins et animations n'ont jamais été aussi magnifiques :love:
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Niko
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Message par Niko »

8 (trop vieille pour bédé du coup :oops: ) ... mais depuis que vous m'avez motivé pour lui faire voir mon voisin totoro je lui ai récupéré la filmographie et elle adore :smilej:
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Message par Kieros »

Joie :smilej: :beer:

8 ans c'est bon, elle comprendra :beer:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Hyde »

Tu me donnes envie d'y aller! :beer: Sinon y en a qui ont vu 12 years a slave ? J'avais pas plus envie puis j'ai vu que c'était réalisé par le mec de Shame et Hunger et le Canard fait une bonne critique :hmm:
"Farpaitement! Machin a raison!"
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Une critique de Le Vent Se Lève à laquelle je souscrits totalement :smilej: (attention spoiler)
endant toute sa carrière, Miyazaki a fait des films faisant la part belle à l’imaginaire, et par extension au rêve. Il a montré les avions et les objets volants comme étant le peuple de ce monde de l’imaginaire et de la rêverie. Qui oubliera qu’un rêve peut aussi devenir cauchemar (ce que Miyazaki a pourtant déjà montré, notamment dans un film comme Chihiro), pourra être désarçonné par Le Vent se lève, qui pose un regard plus désabusé sur le monde du rêve.

Quel est ce "vent" qui se lève dont parle Miyazaki ? C'est celui de l'appel de la vie, représenté par Naoko, l'épouse de Jiro. C'est elle qui cite d'ailleurs le vers de Valéry : "le vent se lève, il faut tenter de vivre". A cette vie, à ce vent de la vie, Miyazaki oppose le monde parfois égoïste et dangereux du rêve, le rêve de Jiro. Dans Le vent se lève, Miyazaki reprend à son compte une problématique chère à Thomas Mann, que Miyazaki cite plusieurs fois, directement (l'hôtel en-dehors du temps, la "Montagne Magique") ou indirectement (le personnage de Castorp, tiré du roman de Mann), celle de l'opposition radicale, irréconciliable, entre la vie et le rêve, entre la réalité et l'art. Jiro, aveugle à la réalité et au sacrifice de son épouse, obsédé par son rêve, qui deviendra le cauchemar de beaucoup, traverse la vie comme un zombie, une moitié d'homme. Il est si obsédé par son avion que plusieurs fois, on l'entend se demander avec une candeur effrayante : "Le Japon va faire la guerre ? Mais contre qui ?".

La difficulté d’interpretation fondamentale du film repose sur ce paradoxe : le vent et l'avion ne font pas partie du même monde. L'avion, c'est le pouvoir destructeur du rêve quand il oblitère la réalité et autrui. Le pouvoir destructeur du Zéro japonais que va concevoir Jiro, le film ne le montre pas directement - il ne le fait que par ellipses et surtout par l'entremise d'un travail important sur les bruitages et le mixage du son. Miyazaki a une idée fabuleuse, de celles qui font de lui un génie du cinéma : donner aux secousses du tremblement de terre du Kanto de 1923 et aux bruits des hélices des avions construits pour l'Aéronavale japonaise une même origine sonore : celle de voix humaines. Ce faisant, il montre que l'homme et la nature possèdent un pouvoir destructeur similaire, et les impressionnantes images du séisme du Kanto, qui semble causé par des voix humaines venues du fond de la Terre, annoncent les images de destruction de la Seconde Guerre Mondiale, que Miyazaki n'aura dès lors plus besoin de montrer.

Quant au vent, il ne « souffle pas où il veut » ici et il est assez aisé de voir d'où il vient. Le vent, c’est la vie. Le vent c’est Naoko, l’épouse sacrifiée. Le vent se lève quand elle surgit dans un train, au milieu de la vie infirme de Jiro, que le rêve dévore. Le vent se lève encore et s’en va quand Naoko retourne dans son sanatorium. Un vent doux venant de l’est traverse alors Jiro, qui frémit, lors de l’essai du Zéro japonais qu’il a conçu. Saisit-il alors ce qui se passe ou continue-t-il à voir le monde en aveugle ? La myopie de Jiro doit être interprétée de manière littérale. Derriere ses lunettes rondes, qui lui font comme une double paire d’yeux sur laquelle Miyazaki se plait à insister (l’une intense tournée vers son rêve intérieur, l’autre intermittente tournée vers la vie), il ne voit le monde que de loin. C'est d'ailleurs ainsi que Myazaki nous le montre, de manière très simple, dans la première séquence du film : sans ses lunettes, il voit flou et déjà des bombes anticipatrices menacent ses innocents rêves d'enfant.

Dans Le vent se lève, l’art pictural de Miyazaki se déploie avec un tel faste, les avions y paraissent si beaux et si légers, les images de vol sont si belles, que se pose parfois la question de l’ambiguité d’un film qui montre avec un tel souci de beauté des machines de mort. C’est que Miyazaki ne nous cache rien. Pour celui qui en est épris, un rêve est bien ce qu’il y a de plus beau et cela Miyazaki le montre quitte à tester notre capacité de spectateur à comprendre le véritable sens de son film. Car lui aussi regarde son propre rêve, sa propre vie de créateur. Lui aussi sans doute se confronte à ses propres contradictions (sans compter cette confrontation avec l'histoire du Japon, qui est un autre versant, pas forcément le bon, par lequel on peut aborder ce film). C’est cependant, et c'est symptomatique, durant la scène absolument sublime du mariage que Le Vent se lève accède à la beauté la plus pure. Sanglée dans sa tenue d’épouse traditionnelle, une grande fleur piquée dans sa longue chevelure couleur de nuit, Naoko y apparait plus belle que tous les rêves de métal de son mari. Elle incarne alors la vie même avec son lot de beauté et de douleurs. Elle est comme le reflet inversé, dans la réalité, de tous les héroïnes féministes de Miyazaki qui prenaient leur vie en main dans un monde imaginaire. Ce retour à la réalité n'en est que plus émouvant.

Reste Jiro, ce bourreau de travail aux discrêtes lunettes rondes qui tourne le dos à la vie et ne donne jamais son nom. On ne peut s’empêcher de voir dans ce personnage, un autoportrait de Miyazaki, dessinateur et réalisateur tyranniques, obsédé par la qualité de ses mangas et de ses films, qui depuis trois décennies s’échine sur sa table de travail de dessinateur. Il a annoncé vouloir s’occuper après ce film de son épouse, vouloir enfin profiter de la vie. "Il faut tenter de vivre". C’est autant à lui-même qu’à nous, sans doute, qu’il lance ici cette injonction.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Hyde a écrit :Tu me donnes envie d'y aller! :beer: Sinon y en a qui ont vu 12 years a slave ? J'avais pas plus envie puis j'ai vu que c'était réalisé par le mec de Shame et Hunger et le Canard fait une bonne critique :hmm:
Les critiques françaises m'ont pas mal refroidi :tic: "Poseur" revient souvent :peur: Par contre, Kagansky l'a démonté, ce qui est plutôt mieux que l'inverse :

Avec “12 Years a Slave”, Steve McQueen applique son imagerie esthétisante et doloriste à la période historique de l’esclavage.

1. Le sujet

Fondé sur une histoire véridique, 12 Years a Slave raconte l’horrible mésaventure de Solomon Northup, bourgeois noir du nord des Etats-Unis qui fut un jour attiré dans un guet-apens par des recruteurs d’esclaves. Suivront douze années en esclavage, avec les horreurs physiques et psychologiques que l’on devine : captivité, coups, humiliations, faim, soif, déshumanisation… Jusqu’au jour où une rencontre de hasard entre Northup et un abolitionniste conduit à sa libération.

2. Le problème

Plasticien reconnu, Steve McQueen possède un talent qui ne se prête pas gracieusement au cinéma. Comme dans ses précédents films (Hunger, Shame), le réalisateur anglais insiste sur la représentation des corps en souffrance. L’essentiel de 12 Years a Slave consiste en un catalogue des sévices infligés par les esclavagistes, sans idée novatrice de scénario ou de mise en scène. Les techniciens de ce film sont excellents. Mais, outre que cet album de belles images de l’esclavage est ennuyeux et prévisible, l’esthétique sulpicienne de McQueen qui vise à dégoûter de l’esclavage pourrait amener certains à jouir de ce spectacle surligné. Comme avec le Spielberg de La Liste de Schindler, on peut aussi interroger l’éthique qui amène un réalisateur à mettre en scène l’abjection avec les meilleures intentions, un gros budget et une grande vanité artistique. L’ego formaliste et peu inventif de McQueen a-t-il surpassé son sujet ? Pertinence inusable de l’ancien article de Jacques Rivette sur Kapo.

3. Le symptôme

12 Years a Slave appartient à une vague de films américains sur le même sujet. Quentin Tarantino avait tiré l’esclavage vers son univers mélangeant cinéphilie recyclée, humour et dialogues poivrés. Django Unchained réussissait le mix grand sujet-bon film, et son ironie (rejetée par Spike Lee) visait toujours les bourreaux, jamais les victimes. Dans Lincoln, Spielberg se concentrait sur l’abolition, analysant le fonctionnement complexe de la jeune démocratie américaine, ou comment atteindre un objectif juste par des moyens illicites. Spielberg et Tarantino transcendaient le grand sujet par une vision personnelle et anglée. Steve McQueen, lui, déploie les grands moyens mais sans parvenir à montrer autre chose qu’une dénonciation tautologique et lourdingue. Merci, mais on savait déjà que l’esclavage, c’était horrible. La critique anglo-saxonne a adoré (on parie que Spike Lee aussi) : pour elle, le poids du sujet est plus important que l’originalité du regard que porte l’artiste. 12 Years a Slave ou la banalité du bien
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Message par G.bédécarrax »

Niko : sincèrement, je ne sais pas si c'est une bonne idée :hmm: Pas parce que le film est dur - il l'est - mais parce que c'est quand même très, très opaque. A dessein, mais quand même. C'est quand même un film qui parle plus du choix des rivets de fixation que de la 2ème guerre mondiale :lol:
Disons qu'elle risque de s'y ennuyer, mais je ne suis pas sûr que ce soit si grave :hmm:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

C'est en tous cas de loin son film le plus ambigu, le plus évidemment cinématographique aussi : après Nausicaa, qui était franchement de la fantasy, et à l'exception de quelques fulgurances kurosawesques de Princesse Mononoke, sa filmo devient si codifiée qu'elle tisse son propre référentiel. C'est parce qu'il renonce à ceux-ci et qu'il multiplie les emprunts à des genres cinématographiques plus établis - ne serait-ce que le mélodrame - qu'il parvient à installer le film dans un canevas moins étroit.
Compte tenu du sujet, tout ça est quand même d'une neutralité inouïe, qui se refusera longtemps aux discours pacifistes jusqu'à n'adresser qu'à la toute fin et aux détours de quelques plans l'évidente note d'intention du film (comment un être passionné et talentueux va mettre son art au service de LA GUERRE), si bien que même sur omforum, on aura rarement vu une telle placidité à l'égard de la deuxième guerre mondiale et du régime nazi. C'est que le récit épouse le point de vue de son héros jusqu'à partager son aveuglement, n'accordant qu'un intérêt relatif à tout ce qui pourrait le détourner de son projet. Dans le même temps, le film parvient à dresser un bilan objectif, et même factuel, des actes et des choix de son héros, sans doute pour exprimer a quel point ce dévouement aura été anecdotique. Et si de rares fulgurances nous rappellent aux horreurs qui se trament en réalité, c'est bien le rêve qui est décrit non pas comme un refuge pour l'âme mais plutôt comme sa prison, constat que viendra consacrer une dernière rêverie au lyrisme machinal, venue rendre compte d'espoirs qui ne méritent même pas d'être déçus.
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Kieros
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

G.bédécarrax a écrit :Dans le même temps, le film parvient à dresser un bilan objectif, et même factuel, des actes et des choix de son héros, sans doute pour exprimer a quel point ce dévouement aura été anecdotique.
Je ne comprends pas pourquoi anecdotique ?
De mon point de vue uchronique, sans le génie Horikoshi, pas de révolution technique, pas chasseur zéro, pas de Pearl Harbor, pas de bombe atomique dans la gueule :hmm:
Sinon je suis tout a fait d'accord avec ta critique :beer: J'ajoute 2 choses :
1) J'ai ressenti le film comme un hommage d'artiste à un autre artiste : Miyazaki détaille avec force détail les innovations techniques souvent obscures de Horikoshi (10 minutes sur les rivets et le dural !) mais qui ont fait la force de son avion (merci wikipedia), comme il expliquerait la calligraphie, le dessin, la palette de couleurs, dans son autobiographie.
2) J'ai vu toutes les images oniriques du film avec la vision en contrepoint des horreurs qu'elles annonçaient. Son avion en papier qui fait un piqué sur le gros nez du seul personnage JUIF du film, comment ne pas penser AUXKAMIKAZES-APERALHARBOR-AUXNAZIS-ALAGUERRE-ALASHOAH-ALHORREURDELAGUERREPLUSJAMAISCAMONDIEUC4ESTHORRIBLE. Je trouve d'ailleurs la fin très réussie :beer: (même si un peu trop "ma femme est morte mais je m'en fous, j'ai construit un bel avion et puis je la vois dans mes rêves, allons chanter du François Valéry")
Modifié en dernier par Kieros le mer. janv. 29, 2014 13:37, modifié 2 fois.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Syd »

Je pense que la dernière phrase sur ton avis à propos de la fin du film mériterait une petite alerte spoiler :grinj:
“Je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire.”
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Putain tu as totalement raison :peur: Mes excuses :chinois:
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G.bédécarrax
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

Je ne comprends pas pourquoi anecdotique ?
Anecdotique sur un plan personnel. Pour moi c'est avant tout l'histoire d'un homme qui en s'abandonnant à ses rêves aura tant accompli mais rien achevé, sinon sa complète déshumanisation.
Le mec FUME dans la piaule de sa femme tuberculeuse qui l'a attendu toute la journée, après avoir quitté son sanatorium et ses minces espoirs de guérison parce qu'elle sait que lui ne fera jamais rien pour qu'ils soient ensemble.
Et à mon avis, si le dernier rêve parait expédié et vierge de tout pathos, c'est à la fois pour rendre compte de cette déshumanisation et pour ne pas punir le héros. Sa prise de conscience est brève - quand, pour la première fois, il détournera les yeux d'un avion en vol - et sa souffrance tue. Le film n'exprimera aucun regret, mais trace une frontière étanche entre "le rêve" et "la vie", et ce n'est pas prendre un grand risque que de supposer que Miyazaki applique ce constat à sa propre carrière.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Ah oui, je suis d'accord :beer:
Je prends également le dernier rêve pour un "Ok, t'as merdé, le Japon aussi, moi (Miyazaki) aussi, mais bon, la seule chose à faire c'est repartir avec enthousiasme"
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

J'ai vu la version remontée de l'Ecume des jours.

30 minutes ont été retranchées aux 2 heures initiales. Je n'ai pas vu la précédente version, mais il y a encore bien 1h30 de trop. Je me demande comment on peut partir d'une histoire aussi imaginative, rythmée et émouvante, pour aboutir à une réalisation si impersonnelle, molle et sans vie. Tout dans ce film est miteux, des accessoires aux décors. Le nénuphar de Chloé (pourtant un des rares artifice visuel pas trop mal fait), j'en ai rien eu à battre, et pourtant Tautou n'est pas hors-sujet dans le rôle. Ce ratage putain. Dans le genre adaptation d'univers difficiles à transposer à l'écran, c'est pire que Aux Bonheur des ogres, qui était pourtant moyen et réalisé par n'importe qui.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par si-ma-tante-en-avait »

Le cinéma c'est aussi les films qui sont sortis il y a plusieurs années. Ces derniers temps, mon cousin d'Amérique étant occupé, je me suis fait une série de "vieux" films. Je me suis RÉGALÉ

- Flic de Beverly Hills I et II
- Get Shorty
- Be Cool (la suite)
- Swimming with the sharks (que je conseille)
- Braquage à l'italienne (dans mes souvenirs c'était un bon film, maintenant un film correct)
- Black Rain
- L'Année du dragon
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

si-ma-tante-en-avait a écrit : - Swimming with the sharks (que je conseille)
:love:
(Dans le même genre si tu n'as pas vu "Margin Call", demande à ton cousin qu'il te le file. C'est très très bon)
si-ma-tante-en-avait a écrit : - L'Année du dragon
:love: :love:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par si-ma-tante-en-avait »

Tiens en pensant à Get Shorty, on voit que Guy Ritchie c'est un peu inspiré de ce film. J'y trouve quelque similitudes au niveau de la manière de filmer et de faire entrer les différents personnages dans l'histoire.
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Niko
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Niko »

G.bédécarrax a écrit :Niko : sincèrement, je ne sais pas si c'est une bonne idée :hmm: Pas parce que le film est dur - il l'est - mais parce que c'est quand même très, très opaque. A dessein, mais quand même. C'est quand même un film qui parle plus du choix des rivets de fixation que de la 2ème guerre mondiale :lol:
Disons qu'elle risque de s'y ennuyer, mais je ne suis pas sûr que ce soit si grave :hmm:

bah c'est un peu ma peur en fait ... on sort du domaine fantastique et "enfantin" pour aller vers un mon adulte, technologique etc ...
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par si-ma-tante-en-avait »

Tu as raison de t'inquiéter. Voilà la photo d'un enfant dont le père lui a fait regarder "Full Metal" Jacket quand il avait à peine 6 ans

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Et ça c'est la photo d'un adulte dont le père lui a fait regarder "Les Sous-Doués en vacances" quand il avait à peine 8 ans.

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Ça peut laisser des traces :peur:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

:lol:

Et là, des adultes qui on regardé Scarface on repeat pendant toute leur adolescence :

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Message par ToF »

Apparemment Nasri regardait plutôt Tarzan!
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par Kieros »

Et Benzema, les Schtroumpfs ? :grinj:
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par si-ma-tante-en-avait »

Et Aldo Maccione pour Ribery ?
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par si-ma-tante-en-avait »

Je viens de voir Eyjafjallajokull avec Dany Boon. 24M€ pour une comédie qui manque franchement de rythme. C'est rarement drôle même si certaines scènes sont marrantes (d'où mon "rarement"). Je comprends son échec critique et commercial.
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Re: Cinéma... Tchi Tcha !

Message par G.bédécarrax »

#egolink #FTW
G.bédécarrax a écrit :Eyjafjallajökull = Gravity. Deux personnes paumées à qui il arrive des random emmerdes. Il semble n'avoir pour seul ambition que de durer 90 minutes, objectif péniblement atteint à force d'artifices scénaristiques un rien trop voyants. Ce n'est pas le premier film qui se satisfait de n'être qu'une suite de sketchs, mais ceux-ci sont trop faibles et faiblement interprétés (et pourtant j'aime beaucoup beaucoup Bonneton) pour que le film puisse se passer d'enjeux plus "épais". Ca réhabilite un peu Les Gamins à mes yeux, lui qui propose le même enchainement gratuit de situations tout aussi WTF (enfin, rien d'aussi WTF que Ménochet et sa caravane/abbaye :wow: ) mais m'avait au moins régulièrement fait marrer.

L'autre mauvais choix est d'avoir calé ce film sur un canevas de comédie romantique, qui impose ses moments d'émotion quand le film ne s'y prête pas du tout, précisément du fait de ce manque d'épaisseur. On ne sait jamais bien pourquoi Boon et Bonneton cessent parfois de se détester, sinon pour justifier un changement de rythme qui avertit le téléspectateur et sa vessie de l'imminence d'une page de pub, et même quand le scenario nous surligne la nature d'une opposition qu'il n'aura su évoquer, ils resteront des cailloux qu'on cogne l'un dans l'autre. Je suis très déçu par Alexandre Coffre, dont le premier film (Une pure affaire) m'avait autrement plus emballé, et évitait tous les pièges dans lesquels tombe ce film-là : une certaine liberté de ton et une comédie qui pose patiemment ses enjeux.

Signe du manque de vitalité de la vieille critique gauchiste, je n'ai entendu personne s'offusquer du fait que si les défauts de Bonneton (égoïste, cruelle, cynique) lui appartiennent, le film appuie clairement l'idée que Dany Boon hérite de ceux de sa classe sociale (qu'on résume dans son évidente médiocrité banlieusarde).
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