Tiens, à peu près tout le contraireG.bédécarrax a écrit : Quai d'Orsay est un peu décevant. Notamment parce qu'il essaie de (et échoue à) dépeindre le ministre comme une variation de Michael Scott, tout aussi perché mais jamais attachant, ce qui est un peu limitant dans un film qui a surtout des ambitions de comédie. Ce que l'on peut également regretter, tant le film ne s'intéresse jamais à la chose politique, ni à l'art du discours, ici traité soit en McGuffin soit en running-gag, et s'attache surtout à décrire la vie d'un cabinet fait de "personnalités hautes en couleur" (©M6) : Arelstrup parfait, Julie Gayet parfaitement déglingable (label JUAN facile). Le vignettage de la bédé n'est jamais brisé, tout ça claudique un peu. C'est très 90s en réalité, pas seulement parce que Thierry Lermitte, mais parce qu'on est vraiment dans les clous de ce qu'était une comédie populaire d'alors, on sent la volonté de produire de la réplique qu'on se balance le Dimanche midi en famille, mais je ne suis guère convaincu. (et toute ma famille est morte).
Dernier truc profondément 90s : le générique de fin en forme de bétisier
Et puis, le film a la plus grande des qualités (Anaïs Démoustier) et le plus grand des défauts (garde tout du long son chemisier). Je ne vais pas pouvoir mourir sans l'avoir aimé toute une nuit.

J'ai beaucoup ri (le running gag de l'ours cannelle, c'est incroyable que personne n'y ait pensé avant
 ), et, même si j'ai eu très peur de Lhermitte, il m'a prouvé que bien dirigé, il peut être autre chose qu'on clown blanc
 ), et, même si j'ai eu très peur de Lhermitte, il m'a prouvé que bien dirigé, il peut être autre chose qu'on clown blanc  Les dialogues sont étonnamment réussis, on dirait du Poiré-Clavier (c'est un demi-compliment).  La réalisation de Tavernier est dynamique et efficace pour une première comédie (par contre, je me demande pourquoi il a été choisi)
 Les dialogues sont étonnamment réussis, on dirait du Poiré-Clavier (c'est un demi-compliment).  La réalisation de Tavernier est dynamique et efficace pour une première comédie (par contre, je me demande pourquoi il a été choisi)Après il y a un paquet de défauts, un rythme bancal, aucune trame scénaristique (la pauvre sous-quête des sans papiers, au secours) des persos secondaires inutiles (Demoustier, Gayet, Fremont...). Même Personnaz devient accessoire au final, running gag à lui seul du Sisyphe devant réécrire sans cesse son discours. J'ai cru à un moment que ce serait un sorte de La Folie des Grandeurs, c'est davantage un In The Loop amélioré.





 
 




 
  
 ) le western spaghetti (raté, avec un bad guy aussi effraynt qu'à Disneyland, et une BO navrante), retour vers le futur III, la slapstick comedie (un Johnny Depp hilarant, dont je me lasserai jamais des cabotinages
 ) le western spaghetti (raté, avec un bad guy aussi effraynt qu'à Disneyland, et une BO navrante), retour vers le futur III, la slapstick comedie (un Johnny Depp hilarant, dont je me lasserai jamais des cabotinages 


 ), puisque plus fermement ancré dans le réel (l'histoire reprend à son compte quelques grands mouvement de la conquête de l'Ouest) et plus ambitieux thématiquement. Le divertissement pur est moins efficace mais tente d'être plus épais, qu'il s'agisse de subversion ou de mélancolie : le narrateur est un indien dans une vitrine, et c'est dès son ouverture que le film est condamné à être le récit d'une défaite. C'est à mon avis pour cette raison qu'est balayée la question de la véracité de l'histoire qui est contée : celle-ci est finalement très secondaire.
 ), puisque plus fermement ancré dans le réel (l'histoire reprend à son compte quelques grands mouvement de la conquête de l'Ouest) et plus ambitieux thématiquement. Le divertissement pur est moins efficace mais tente d'être plus épais, qu'il s'agisse de subversion ou de mélancolie : le narrateur est un indien dans une vitrine, et c'est dès son ouverture que le film est condamné à être le récit d'une défaite. C'est à mon avis pour cette raison qu'est balayée la question de la véracité de l'histoire qui est contée : celle-ci est finalement très secondaire. Alors que le sujet n'est pas spécialement vendeur. Par contre, je pense qu'il y a une coquille dans le texte que tu cites, car "7ème meilleur démarrage de tous les temps", ça me semble franchement invraisemblable. Le chiffre le plus approchant que j'ai plus trouver, c'est le traditionnel Paris à 14h, selon lequel il s'agit du 7ème meilleur démarrage de l'année.
 Alors que le sujet n'est pas spécialement vendeur. Par contre, je pense qu'il y a une coquille dans le texte que tu cites, car "7ème meilleur démarrage de tous les temps", ça me semble franchement invraisemblable. Le chiffre le plus approchant que j'ai plus trouver, c'est le traditionnel Paris à 14h, selon lequel il s'agit du 7ème meilleur démarrage de l'année.





