Arf, j'aurais été d"accord avec toi, si Ozon ne venait pas ramener tout l’attirail freudien ainsi que le psy de Delarue dans son propre rôle en plein milieu du filmG.bédécarrax a écrit :J'sais pas, moi j'ai perçu le film comme "le portrait d'une fille qui se prostitue et ..." plutôt que comme "le portrait d'une fille qui se prostitue car ...".

Les marqueurs psychanalytiques et sociologiques sont tellement sur-écrits que je me suis senti autorisé à considérer qu'ils étaient la cause de sa personnalité de merde. J'aurais préféré une approche à la Gus Van Sant façon Elephant, sans la moindre tentative d'explication. Là, le film tente de creuser le pourquoi?, on pense tomber sur une personnalité un peu torturée, écorchée vive, unique, iconique (ajoute ton cliché), une sorte de James Dean au féminin dans Hooker without a cause, et on tombe sur quoi ? Le biopic de Samir Nasri par Eric Rohmer

Au début du film, elle m'apparaissait un peu surnaturelle (comme Sergi Lopez dans Harry un ami qui vous veut du bien, comme Sagnier dans Swimming Pool, comme Cremer dans Sous le Sable), ensuite Ozon me dévoile ses pensées et elle perd tout son intérêt à mes yeux. Elle est tristement banale, et se trouve en décalage avec la forme du film, cultivée et introspective.
Ensuite, je suis d'accord avec toi sur le fait que sa prostitution est un non-évènement, une péripétie sans grande importance quand on mesure à quel point elle a le vice en elle, et qu'elle pourrait faire pire. C'est plutôt bien foutu formellement (j'ai beaucoup aimé les entrées/sorties de métro quand elle va ou revient tapiner : avec les escalators, elle sort de l'ombre puis y re-rentre, on dirait Batman - The Dark Vagina Rises



'Tain, pourtant je l'ai aimé ce film, mais y'a quantité de détails qui m'agacent à la réflexion
