bon...
j'ai quand même un peu de temps, finalement
je m'attacherai juste à discuter à propos de la grande phrase grandiloquente :
Si "tu" penses qu'on doit se plier à la norme, celle de la médiocrité alors je n'y peut rien, c'est <span style='color:red'>plus profond qu'une simple politique de programmation</span>.
Bref je sais pas si j'ai été très clair, mais globalement ce que je reproche c'est cette idée selon laquelle c'est la société qui fait l'individu. Pour moi, c'est l'inverse
bon.
on va éviter les débordements pédants sur l'existentialisme, par exemple...
et rester dans des évidences historiques.
Les gens ne se sont intéressés à la musique qu'à partir du moment où ils y ont eu accès. Ils ont alors d'abord apprécié celle qu'on leur avait présentée. Point. C'est, pour être encore plus basique, l'une des raisons pour lesquelles la musique est principalement un phénomène
générationel (le rock, musique de sauvage des papys de ceux qui désormais sont les papys et considèrent la musique de maintenant comme une musique de sauvage, etc, etc... ). Il faut toujours habituer les gens aux timbres, aux harmonies, et aux rythmes.
Je choisis la musique mais ça marche pour tout le reste. Les gens n'ont lu qu'à partir du moment où ils ont eu accès à la lecture. ils ont aimé quand ils ont su que ça existait, pas avant, et ils n'aimaient alors que ce à quoi ils s'habituaient.A la fin du 19ème, les gens lisaient des "feuilletons", courts et faciles à lire, et encrés dans la fiction agréable. Il a fallu les
habituer au reste... pareil pour le types d'écriture, etc, etc...
...Je peux renouveler l'exemple pour tous les domaines. y compris, d'ailleurs, et c'est sociologiquement plus grave sans doute, en ce qui concerne les idées, ou du moins les idéologies...
Par exemple, y en a beaucoup des grands parents qui ont plus de mal que leur descendance à s'habituer à de nouvelles bouffes

(eh oui, ça va jusque là)
ce qui est historiquement, empiriquement évident quoi, c'est que les gens, disons plutôt la "masse" a toujours dû être familiarisée avec les concepts, avec les goûts, etc... et que oui, dans une large mesure, le goût est une conséquence de l'information à laquelle on a accès et du degré de familiarisation avec telle ou telle chose...
...Et que nous vivons dans un monde où l'intérêt est de ne pas familiariser la masse avec des concepts trop élaborés, ou de ne pas trop lui donner accès à des goûts qui sortent du cadre d'une norme prédéfinie... et qu'on a choisie médiocre pour des raisons, notamment, de coûts de production... et de difficulté. C'est plus dur de faire du Bach que du Clayderman (orthographe ???

), plus dur de faire Audiard que "Plus belle la vie", plus dur de faire Wittgenstein que BHL, plus dur de faire Lacan que les psys de "C'est mon choix". Mais il faut aller vite. et éventuellement engager les potes, la famille, ou du moins des gens suffisamment malléables et conscients de leur médiocrité pour se sentir remplaçables. (enfin, Machiavel avait déjà inventé le concept, bravo à lui

)