Je ne sais pas si c'est la même intensité que celle que mentionne urba - car j'imagine que lui renvoie au niveau de détails lors des scènes de meurtre ? - mais il faut surtout te préparer à un rythme très différent, car le livre se sert de Patrick Bateman avant tout comme reflet déformant de la vacuité d'une époque et d'un milieu, là où le film s'attache plus à en faire un vulgaire psychopathe, je trouve.
Dans les faits, cette vanité se traduit par les mêmes scènes "je suis au restaurant/machin porte un costume bidule/il a commandé du poisson chat" répétées jusqu'à écoeurement, ce qui constitue un geste littéraire courageux mais attends toi à te faire peut-être un peu "chier". Pour en arriver au même effet, une adaptation cinéma "fidèle" devrait dépasser les cinq heures.
Mais le livre est tellement bien! il n'existe a aucune bonne raison de ne pas le lire <3
Sans transition, l'extrait suivant, au détour du prétentieux "pseudo-gonzo" blog que tient chaque année Chronicart à propos du festival de Cannes, résume mon problème avec
une certaine presse™
Pour la quatrième fois j'ai fait claqué mon siège, devant l'horrible J'enrage de son absence de Sandrine Bonnaire, un film « fait avec le coeur et le ventre » comme elle dit. Je n'ai pas de problème personnellement avec les coeurs et les ventres (même si j'ai une faiblesse pour les cerveaux) mais il serait plus raisonnable de laisser ce genre de discours aux candidats de The Voice
Pourvu, Murielle Joudet, que tu sois suffisamment égocentrique pour arriver jusqu'à ce post, car je rêve de te faire découvrir un autre organe, mon énorme et turgescent pénis qui te percera et le coeur, et le ventre, mais qui semble n'avoir que peu d'intérêt pour ton cerveau.