G.bédécarrax a écrit :Si tu étais payé pour jouer à des jeux vidéos, sans contrainte d'horaire ou de délai ? Le travail (en fait l'emploi, c'est de ça dont on parle) c'est pas faire un truc chiant, le travail/emploi c'est de faire un truc rémunéré.
Je suis curieux de savoir qui paierait pour ça

Et oui, je pense que le travail commence avec la contrainte. Vois-un exemple d'activité rémunérée où on peut faire ce qu'on veut, tout le temps, sans avoir à rendre de comptes à personne ? La passion et certaines convictions aident à les rendre digestes et peut-être même transparentes, c'est certain, mais la contrainte me semble inévitable
Mais tu fais bien de rationaliser le débat, qui devient un peu fouillis

J'ai mal posé les bases de la discussion : je pense comme toi, un travail qui me plait, et pour lequel je serai doué, je l'effectuerai finger in ze nose, pas de doutes à avoir même si je pense que je préfèrerai toujours ne rien faire.
Encore une fois, le fait est que mon travail ne me plait pas, et que contrairement à une myriade d'autres trucs dans ma vie qui ne me plaisent pas (j'ai fait du footing mon loulou du footing! j'ai fait du footing je peux TOUT faire), je n'arrive pas à m'y soustraire. C'est ce grand mystèèèère que je soumettais à votre expertise!
Je te parle d'un mur, un truc quasi-mystique, une force qui aspire ma volonté, un mal de bide de dépressif, les bras qui s'ankylosent. Tu imagines tu faire sucer par un Détraqueur ? Ben je ressens quelque chose de voisin. Je suis comme Mourinho, je me demande porqué.
A l'opposé, tu as des gens, et ce n'est pas mieux pas pire, c'est juste différent, pour qui le boulot est une parenthèse dans la journée, qui doit passer le plus vite possible.
tu demandes porque et je vais tenter une explication (gratuite

) concernant le phénomène singulier que tu décris :
malheureusement nous ne pourrons faire l'économie de l'apport clinique et théorique analytique(désolé champoul), seul champ de savoir, à ma connaissance, susceptible de lever un chouia le voile du mystère que tu nous proposes;
ainsi ce que tu décris correspond à un rituel obsessionnel parce que compulsif dont l'absurdité apparente est la marque du symptôme pris dans un sens freudien, ce que Freud a développé dans "au delà du principe de plaisir" et que lacan nommait jouissance, ce mur qui aspire ta volonté dont tu n'arrives pas à te soustraire se nomme procrastination et à pour pour fonction de canaliser l'angoisse (le mal de bide, un classique de l'angoisse en tant qu'évènement du corps) qui te colle au cul en tant qu'être humain .
Dans ce cas la pratique du jogging permet un temps de suspendre l'angoisse par une activité motrice.
Le travail qui ne te plait pas remplit cette fonction, celle de ritualiser l'angoisse, ce qui est plus valorisant socialement que de vérifier indéfiniment par exemple qu'une porte est bien fermée,
ce qui est étonnant chez toi c'est que tu conscientises le phénomène en le soumettant aux autres humains alors que la plupart des humains l'explique par un trait de personnalité propre ou l'ignore tout à fait.
Mais cela ne m'étonne pas, j'avais déjà remarqué l'intelligence qui te caractérise !
