
http://www.ladonatigana.com/
A 5 minutes en AOC Montlouis tu as le domaine des Loges de la Folie qui fait des liquoreux et des moelleuxstambroise a écrit :je vais faire un passage au domaine Huet à Vouvray pour leurs "portes ouvertes" ce WE et certains de leurs vins tiennent 40 ou 50 ans sans aucun problème!
T'es qu'un vieil enfoiréurba a écrit :Ceci dit, si c'est le moyen pour que tu repostes, je peux critiquer le Bandol aussi si tu veux
J'ai passé 8 jours chez le père Baudry l'an dernier. Quelle semaine, mais avec modération ... l'une après l'autre.Juan a écrit :Si t'es pas pris par le temps continues jusqu'à Bougueil (Domaine de la Chevalerie) ou Cravant les côteaux (Phillipe Alliet et Bernard Baudry)
Depuis quelques semaines tout le monde s’excite en raison d’une proposition de règlement européen qui s’est répandue en version complètement distordue dans la presse traditionnelle, puis relayé par les blogueurs qui ont suivi comme des brebis.
Tout est parti d’un communiqué de presse très précis mais récemment remis à jour suite au tollé généré par l’original. Tout le monde s’est insurgé contre une reforme pas encore approuvée et qui ne concerne que les vins de table (sans indication géographique ou d’origine), qui permettrait de produire en Europe des vins de table rosés par coupage de vins de table blancs et rouges. Cette pratique est actuellement interdite par le règlement 1493-1999 article 42 paragraphe 6, dont je reproduis le langage un peu bruxellois : « Le coupage d'un vin apte à produire un vin de table blanc ou d'un vin de table blanc avec un vin apte à produire un vin de table rouge ou avec un vin de table rouge ne peut pas produire un vin de table. » Mais l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin) autorise le coupage, donc les producteurs de vin de table hors d’Europe n’ont pas de restrictions, et produisent du rosé en mélangeant du blanc et du rouge. La reforme visait donc à mettre les producteurs d’Europe dans la même position concurrentielle que leurs confrères extracommunautaires, ce qui semble parfaitement raisonnable.
Et pour les vins d’appellation, pour nos AOCs ? La réglementation Européenne n’a jamais interdit le coupage pour les vins d’appellation, et donc pour les AOC rien ne change ! Ce sont les appellations qui, majoritairement, l’interdisent à leur niveau, sauf bien sur en Champagne, ou des grands vins rosés sont élaborés en mélangeant chardonnay et pinot noir ; pour en citer un, le Champagne Tarlant Rosé Prestige Millésime 1998, défini par la maison comme « Rosé d'assemblage de vin blanc et vin rouge », ou bien leur Rosé Zéro, aussi issu du coupage et mentionné dans le blog d’Olif.
En effet, vu que pour les vins d’appellation cette reforme ne change rien, tout ce bruit est parfaitement inutile. Les représentants des producteurs de Provence affirment haut et fort que le coupage ne peut donner que des mauvais vins, alors pourquoi un tel tollé à propos de quelques vins de table « qui ne boxent pas dans cette catégorie » des AOCs, comme le dit si bien Jacques Berthomeau dans son blog? Est-ce la crainte que ces producteurs de VdT « fassent aussi bon pour moins cher » ? Ce ne serait pas difficile ! Parce que tout cela sert à distraire le consommateur de la réalité : sauf quelques exceptions, les vins de Provence n’ont jamais atteint l’image de qualité des vins du Rhône ou même celle des vins du Languedoc. La production est lourdement axée (75%) sur des rosés de qualité médiocre, souvent enrichis d’acide tartrique pour donner un peu de fraicheur à une matière première sans épine dorsale, des vins-cola qui sont agréables sous le cagnard en été avec les cigales mais qui loin de leur contexte plage finissent pour décevoir, comme l’observe Dominique. Le marché est inondé de piquettes frappées du label AOC, par exemple L’Esquinade AOC Côtes de Provence pour bien moins de 3€ la bouteille en grande surface, ou un Coteaux d’Aix pour 2,15€ sur Ooshop.com. Il ne serait pas difficile de faire un Vdt meilleur par coupage !
La déception peut accompagner aussi les vins de Provence réputés, surtout ceux qui ont recours à l’utilisation de ce scandaleux label officiellement reconnu mais vraiment trompeur de Cru Classé, une indication qui n’a aucun rapport avec la qualité du vin et qui ne prévoit aucun contrôle, réservé ad vitam aeternam à un cercle fermé de domaines. Voilà une autre entrave exemplaire au progrès de l’image du vin de Provence.
Alors, pourquoi les producteurs de vins de Provence ont-ils fait un tel bruit, allant jusqu’à publier sur leur site une trompeuse pétition anti-coupage ? Cette pétition commence en préambule avec une réitération de la version intox de la reforme : « La commission Européenne est en passe de lever l’interdiction de coupage des vins rouge et blanc pour faire un vin de couleur rose”, sans mentionner que la reforme ne concerne pas du tout les appellations de Provence, et propose au consommateur signataire « Je m’engage à défendre le rosé dont la qualité est le résultat d’une vinification et je m’oppose à ce que le rosé puisse être un mélange de vin ». Faisant croire donc qu’un vin de coupage ne peut pas être de qualité, et que le vin de Provence est menacé. Mais justement, combien de consommateurs savaient, avant cette farce, que le rosé ne se fait pas en mélangeant les deux couleurs de vin, et suite aux événements, combien savent actuellement que le Champagne rosé, lui, se fait majoritairement par coupage ?
Pire, l’organisme qui se veut défenseur de trois appellations provençales a voulu inscrire dans le règlement une reconnaissance des mentions en étiquette « rosé traditionnel » et « rosé par coupage », mentions facultatives à niveau de l’UE, mais qui pourraient devenir obligatoires à niveau national si le pays le souhaite (mais pas dans tous !). Sachant que la concurrence venue d’un autre pays (y compris de l’UE) ne sera pas soumise à ces obligations, cette arme pourrait bien se retourner contre les vins de Provence, comme le fait observer encore Jacques Berthomeau.
Le vin de Provence est bien menacé, mais pas par la réglementation Européenne ! Il suffit de lire l’article dans le Var Matin pour constater les réactions épidermiques des responsables de la filière rose locale. Incroyablement, aucun n’a pris le temps de lire le contenu de la reforme, pourtant disponible sur internet, et tous ont réagi de manière impulsive à l’intox propagé par la presse. Ajoutons l’attitude du Ministre de l’Agriculture qui, après avoir répondu favorablement en signant la proposition de reforme le 27 janvier (oui, ce sont nos ministres qui signent les règlements de conseil, pas ces « commissaires » fantômes dont parle la presse…), a vite changé d’idée en accusant « Bruxelles » d’une grave injustice !
Pour conclure, je déclare que j’adore les rosés de Bandol (Domaine de Terrebrune, Domaine de la Tour du Bon, Domaine Tempier, La Suffrène, Pibarnon), le Tavel du Domaine de la Mordorée, le petit rosé pétillant de Dupéré-Barrera, et quelques autres rosé de Provence non issus de coupage, mais aussi le Champagne Rosé de saignée de Boulard, et le superbe Champagne Aubry Premier Cru à Jouy-lès-Reims Brut Rosé de coupage que m’a fait découvrir le caviste du coin, Impression de Vin à Sanary, ou encore le Champagne Brut Rosé de Franck Pascal (saignée ? coupage ? en tous les cas, bon !). Et pas mal d’autres que je n’ai pas encore gouté…
Comme quoi, on peut être parisien, supporter du P. et être un homme de gout.stambroise a écrit :Domaine Franck BRETON à Montlouis avec des Chenins 1/2 secs aux relents de truffes blanches et à des prix tout doux!! ... ça me fera une raison d'y retourner l'an prochain!
VictoireBruxelles renonce à autoriser le coupage du vin rosé
La pratique du coupage vin blanc-vin rouge pour produire du rosé restera interdite pour les vins de table, annonce lundi la Commission européenne.
j'aurai dit un de 5 vignerons français les plus influent mêmestambroise a écrit :T'as de la chance.![]()
Seppi Landmann est un des 5-6 plus grand vigneron d'Alsace (avec Deiss, Fallher, Zind-Humbrecht, Trimbach et Mann disons).
stambroise a écrit :ceci dit maintenant que j'y pense ma mère doit avoir de vagues origines hollandaises...