EDF: nous vous devons + que des lumières

[Kieros]

Pas d'accord, et, sans développer, je ne comprends pas cette sacralisation de ce Maradona là. Il a été un grand joueur ok, mais sa vie est minable en dehors et ça n'est vraiment pas un exemple.

Oui mais c'est du football, c'est à dire une activité passionnelle sans aucune rationalité. Une activité au final assez dispensable, qui ne sert pas à grand chose dans l'humanité. Donc l'exemplarité, quelle importance... inutile d'être l'abbé pierre pour faire vibrer les foules, ce n'est vraiment pas ce qu'on lui demande.

[malachi]

Et pourquoi fait il vibrer les foules ? Parce qu'il a mis un beau but (qu'on nous repasse encore et encore) ? Ça fait 23 ans ! J'ai plutôt l'impression qu'on en fait un dieu pour son personnage dans sa globalité, c'est à dire pas uniquement le footballeur. Quelqu'un un peu à l'écart du système. Je trouve ça bizarre.

[SpeCiE]

Parce qu'il a marqué de la main, et comme Benfica en 90, on aime bien aduler les tricheurs

[Kieros]

Et pourquoi fait il vibrer les foules ? Parce qu'il a mis un beau but (qu'on nous repasse encore et encore) ? Ça fait 23 ans !

C'est un petit peu réducteur, non ?

Tout simplement parce qu'il était un des meilleurs joueurs de l'histoire du football, Un des plus beau à voir jouer, aussi. Un meneur d'homme qui a emmené des équipes moyennes, le Napoli et l'Argentine, respectivement sur le toit de l'Europe et du monde.

On ne reviendra jamais assez sur le fait, qu'entre 86 et 90, son histoire footballistique semble sortie d'une véritable tragédie grecque. Maradona est une footballeur extraordinaire, plongé dans des événements encore plus extraordinaires. Contre l'Angleterre, c'est le poids de la guerre des Malouines qui lui est soumis. Il commettra ici une faute, le crime fondateur qu'il paiera à la fin de l'histoire, la main contre Shilton. Le succès survient. Gloire, il réitère ses exploits avec Naples, soulevant tout un peuple au sommet de l'Italie. Puis vient la Coupe du Monde 90. En Italie. Après un véritable chemin de croix, alors qu'on croit le plus difficile écarté avec le Brésil en quart, il affronte l'Italie en demi. A Naples. Peut-on imaginer plus grand dilemme, plus grande ironie, plus grand symbole ? En gagnant ce soir là, il perd le coeur de Naples, avant de perdre la finale, puis de perdre tout. Quel scénar, putain

J'ai plutôt l'impression qu'on en fait un dieu pour son personnage dans sa globalité, c'est à dire pas uniquement le footballeur. Quelqu'un un peu à l'écart du système. Je trouve ça bizarre.

Le Maradona homme sans le Maradona footballeur n'est pas grand chose. Donc, si il est considéré comme un "Dieu", c'est avant tout pour ses perfs balle au pied ; il était déjà adulé avant que ses affaires de drogues ne ressortent, d'ailleurs. Maradona sans génie du football, c'est rien d'autre qu'un Paul Gascoigne, qui va mourir sous les objectifs du Sun et autres tabloïds sans avoir davantage franchi la ligne rouge que Diego. Et la quasi totalité des gens s'en foutront. Pourquoi ? Parce qu'il n'avait pas le génie de Maradona, ce génie seul qui est la base de son mythe.

[stramboise]

Hi Hi Hi

http://cahiersdufootball.net/blogs/touf ... p-musical/

[pixaille]

i. A Naples. Peut-on imaginer plus grand dilemme, plus grande ironie, plus grand symbole ? En gagnant ce soir là, il perd le coeur de Naples, avant de perdre la finale, puis de perdre tout. Quel scénar, putain

Justement le public Napolitain navait pas pris cause pour l'Argentine de diego et siffler copieusement l'équipe italienne

[Kieros]

Alors, c'est ce que je croyais au début (je n'avais pas pu le regarder à la télé à l'époque, trop jeune pour m'intéresser déjà au foot ) mais en me documentant par la suite, sur ce que j'ai pu lire, c'est une légende ; le stade San Paolo était majoritairement pour l'Italie (ce qui est logique, après tout) même si une frange était pour Diego. Ca devait pas mal ressembler au dilemme vécu au Vel (en plus intense, of course)

Mais c'est un épisode que j'ai toujours trouvé fascinant, donc si quelqu'un se souvient de détails...

[si-ma-tante-en-avait]

J'avais suivi la CDM 1990 et si ma mémoire est bonne, le stade sifflait copieusement Maradona. On était quand même en demi finale de CDM. Le joueur avait aussi subi le même sort lors de la finale contre la RFA

Une petite video où l'on voit Maradona interviewé alors qu'il est tout jeune. Ca aussi ça fait parti de la légende.

[Zizou21]

C'est pas lors de ce match que les italiens ont sifflé l'hymne argentin et qu'on peut lire "fils de pute" sur les lèvres de Diego

[si-ma-tante-en-avait]

Peu probable puisqu'il ne parle pas un mot de français et on a pu s'en rendre compte samedi au moment où Lionel Astorga est venu l'interviewer.

[nicom93]

Oui mais c'est du football, c'est à dire une activité passionnelle sans aucune rationalité. Une activité au final assez dispensable, qui ne sert pas à grand chose dans l'humanité. Donc l'exemplarité, quelle importance... inutile d'être l'abbé pierre pour faire vibrer les foules, ce n'est vraiment pas ce qu'on lui demande.

[urba]

Et pourquoi fait il vibrer les foules ? Parce qu'il a mis un beau but (qu'on nous repasse encore et encore) ? Ça fait 23 ans !

C'est un petit peu réducteur, non ?

Tout simplement parce qu'il était un des meilleurs joueurs de l'histoire du football, Un des plus beau à voir jouer, aussi. Un meneur d'homme qui a emmené des équipes moyennes, le Napoli et l'Argentine, respectivement sur le toit de l'Europe et du monde.

On ne reviendra jamais assez sur le fait, qu'entre 86 et 90, son histoire footballistique semble sortie d'une véritable tragédie grecque. Maradona est une footballeur extraordinaire, plongé dans des événements encore plus extraordinaires. Contre l'Angleterre, c'est le poids de la guerre des Malouines qui lui est soumis. Il commettra ici une faute, le crime fondateur qu'il paiera à la fin de l'histoire, la main contre Shilton. Le succès survient. Gloire, il réitère ses exploits avec Naples, soulevant tout un peuple au sommet de l'Italie. Puis vient la Coupe du Monde 90. En Italie. Après un véritable chemin de croix, alors qu'on croit le plus difficile écarté avec le Brésil en quart, il affronte l'Italie en demi. A Naples. Peut-on imaginer plus grand dilemme, plus grande ironie, plus grand symbole ? En gagnant ce soir là, il perd le coeur de Naples, avant de perdre la finale, puis de perdre tout. Quel scénar, putain

J'ai plutôt l'impression qu'on en fait un dieu pour son personnage dans sa globalité, c'est à dire pas uniquement le footballeur. Quelqu'un un peu à l'écart du système. Je trouve ça bizarre.

Le Maradona homme sans le Maradona footballeur n'est pas grand chose. Donc, si il est considéré comme un "Dieu", c'est avant tout pour ses perfs balle au pied ; il était déjà adulé avant que ses affaires de drogues ne ressortent, d'ailleurs. Maradona sans génie du football, c'est rien d'autre qu'un Paul Gascoigne, qui va mourir sous les objectifs du Sun et autres tabloïds sans avoir davantage franchi la ligne rouge que Diego. Et la quasi totalité des gens s'en foutront. Pourquoi ? Parce qu'il n'avait pas le génie de Maradona, ce génie seul qui est la base de son mythe.

C'est beau

[Zizou21]

Peu probable puisqu'il ne parle pas un mot de français et on a pu s'en rendre compte samedi au moment où Lionel Astorga est venu l'interviewer.

Il le disait en Espagnol, banane

[Nyrod]

humour .... humour ....

[La Baronne]

Comment il plonge Zizou21 de berlin...

[Niko]

surtout qu'il était à Naples et qu'ils ont pas du comprendre l'espagnol non plus

[Bud Wazaa]

En plus il parle Argentin, pas Espagnol !

[si-ma-tante-en-avait]

C'est dans quel endroit Rasa ? Y'avait Casa (Casablanca)

[Champoul]

Il y avait aussi Aubenas et Privas

[si-ma-tante-en-avait]

Je crois plutôt qu'il dit "hijo de la luna" mais après il flanche au niveau des paroles.

[SpeCiE]

C'est un scandale, il faut faire évacuer le stade

[beyonder]

Pas d'accord, et, sans développer, je ne comprends pas cette sacralisation de ce Maradona là. Il a été un grand joueur ok, mais sa vie est minable en dehors et ça n'est vraiment pas un exemple.

Oui mais c'est du football, c'est à dire une activité passionnelle sans aucune rationalité. Une activité au final assez dispensable, qui ne sert pas à grand chose dans l'humanité. Donc l'exemplarité, quelle importance... inutile d'être l'abbé pierre pour faire vibrer les foules, ce n'est vraiment pas ce qu'on lui demande.

Donc si je suis ton raisonnement, si Di Canio était un génie du foot, tu l'admirerais volontiers en te disant " bah l'exemplarité, quelle importance... " et ce même s'il saluait chacun de ses buts par un joyeux bras tendu ? Je pose naïvement la question car Diego qui sert de caution morale à Castro, dont on ne dira jamais assez à quel point il fut et il est un ignoble tortionnaire, ne vaut à mes yeux guère mieux que l'autre idiot.

[Kieros]

C'est une bonne remarque, et je n'avais pas pensé à cet épisode (sans doute le plus pathétique) de sa vie. Maradona n'a jamais fait de politique en tant que joueur (bien qu'il ait parfois été récupéré), et ce n'est qu'une fois sa carrière terminée qu'il est devenu politisé, donc je trouve que le comparer à Di Canio est exagéré. Quand je parlais d'exemplarité, ça touchait davantage à la drogue ou ses errements extra-sportifs (ce que le grand public lui reproche en premier), et dont il fut au final la seule victime. Mais en effet, si il avait été castriste et donc homme politique à la même période que sa carrière de footballeur, je pense que là le problème se serait posé.

[Zizou21]

Comment il plonge Zizou21 de berlin...

A Berlin, on ne déconne pas, on n'a pas le temps

[G.bédécarrax]

Beyonder, moi qui suis profondément castriste et nul au foot, comment vais-je trouver grâce à tes yeux ?

D'ailleurs, si Di Canio avait été un grand footballeur, qu'il fusse nazi eut-été le cadet de mes soucis. Parce que :

1) Si les nazis ne me posent généralement aucun problème, j'ai en revanche toujours eu un peu de mal avec les grands footballeurs.

2) En toute sympathie, je pense que tu te fourvoies, en raisonnant en terme d'éthique là où il ne faudrait considérer que le charisme. C'est pas des footballeurs, c'est des putains de super-héros, y'a des bons mutants et des mauvais mutants (le mauvais mutant, il voit un ballon, il tire, et le bon mutant, il voit un ballon, il tire, mais c'est un bon mutant). Tu me dis "Di Canio il fait rien qu'à pas aimer les juifs". Je te répondrai que Di Canio a surtout le charisme d'une capote abandonnée dans un bunker. Maradona sniffe de la coke et s'accointe avec des cocos ? Comme dirait cette obscure pub Adidas, "+10". Si Magneto s'était contenté de tordre des petites cuillères, sa nemesis aurait été Guy Degrenne.

3) Di Canio, c'est aussi le joueur qui, alors seul face au but vide, avait refusé de marquer car pour s'être retrouvé dans cette situation idéale, il avait bénéficié de la blessure d'un adversaire. A l'échelle du football, c'est un geste plus chevaleresque que celui de bien des footballeurs de gauche.

[Kieros]

Si Magneto s'était contenté de tordre des petites cuillères, sa nemesis aurait été Guy Degrenne.

[Le Vieux Buk]

Steak sauce !!!!

[beyonder]

Comme toujours avec sieur bédé, on a droit à une très belle démonstration. Mais ce n'est pas forcément celui qui assène le mieux ses vérités qui a le plus raison.
Sans posséder sa science de l'argutie, je dirais simplement ceci. Diego du charisme ? Ah bon. Uniquement pour ceux qui le veulent bien. En l'occurrence, pour ceux qui éprouvent le besoin maladif de percevoir les footballeurs comme des surhommes (sans doute afin de mieux se consoler de ne pas avoir su être leur égal).

[Kieros]

En l'occurrence, pour ceux qui éprouvent le besoin maladif de percevoir les footballeurs comme des surhommes (sans doute afin de mieux se consoler de ne pas avoir su être leur égal).

Bouh la provoc

Ne fais pas de ton éventuel cas une généralité, personne n'est nécessairement obligé de se "consoler" de quelque chose. Personnellement, je n'ai jamais rêvé d'être pro même quand j'avais 5 ans, je préfère largement regarder le foot que d'y jouer, donc évitons la psychanalyse à l'emporte-pièce

Sinon, pour le charisme, effectivement, c'est une notion subjective. Mais, selon mes critères personnels, quand je vois une personne capable de fédérer les hommes autour d'elle et de les emmener au bout d'une bataille, j'estime que cette personne en question possède ce quelque chose en plus que j'appellerai charisme.

(et j'anticipe tes réponses suivantes : Oui Hitler avait du charisme, Mussolini aussi, Castro idem )

[urba]

Gégé :
Sinon, c'est marrant, je suis pas mal d'accord avec Kieros, et donc en désaccord avec Beyonder, et dans mes souvenirs, on avait eu (Beyonder et moi), exactement la même discussion après la finale de CDM, jusque là, rien d'exceptionnel, le truc c'est que l'un comme l'autre, on avait des opinions contraires de celles qu'on défend maintenant

On est pas faits pour s'entendre, footballistiquement parlant