Petit week-end sympatoche à Paris avec quelques expos au programme dont 2 qui méritent le coup d'oeil
Tu aurais du glisser jusque celle sur Picasso qui était vraiment pas mal même si on capte rien au cubisme comme moi, d’autant qu’on pouvait s’y rendre toute la nuit ce we, c’est pas banal un musée un dimanche à 2 h du mat’,avec moins d’affluence (quoique).
Ne connaissant pas grand-chose du 'Maitre', au début je suis pas loin de penser qu'on s'est donné rdv dans ma cuisine avec tous pleins de dessins colorés d’enfants collés partout sur les murs et le frigo.
A un moment je lache 'mes guides' car un 'truc' sortait vraiment du lot, en noir et blanc, et parlait presque. En s’approchant il s’agissait en fait de Guernica (une réplique, l’original est à Madrid)
Pour ceux qui ne se souviennent pas
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guernica :
Le 26 avril 1937, jour de marché, quatre escadrilles de la légion Condor, protégées par des avions de chasse italiens, procèdent au bombardement de la ville de Guernica afin de tester leurs nouvelles armes. L'attaque commence à 16h30, aux bombes explosives puis à la mitrailleuse et enfin aux bombes incendiaires. Après avoir lâché quelques 50 tonnes de bombes incendiaires, les derniers avions quittent le ciel de Guernica vers 19h45. Après le massacre, 20% de la ville était en flammes, et l'aide des pompiers s'avérant inefficace, le feu se propagea à 70% des habitations.
Ce bombardement a été longtemps considéré comme le premier raid de l'histoire de l'aviation militaire moderne sur une population civile sans défense. Les premiers raids ont cependant été commis par la même légion Condor pendant les deux premières semaines de février 1937 sur la route entre Málaga et Almería contre des dizaines de milliers de réfugiés civils fuyant l'avancée nationaliste 2
Selon le journaliste britannique C. L. Steer, correspondant à l'époque du Times, 800 à 3 000 des 7 000 habitants de Guernica périrent. Le chiffre donné par le gouvernement basque fait état de 1654 morts et de plus de 800 blessés.
Sur la lecture de l’oeuvre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guernica_(Picasso) :
La figure centrale du tableau est un cheval blessé, traversé par une lance. À gauche, une femme porte son enfant mort et hurle de douleur. Derrière elle, un taureau, impassible, image de la cruauté et de la force brutale. À droite du tableau, trois femmes désarticulées pleurent ou hurlent dont le personnage de la mère qui reprend le thème du Massacre des innocents de Nicolas Poussin . En fond de tableau, des formes géométriques sombres évoquent des immeubles effondrés. En bas, une tête d'homme et un bras coupé tient une épée brisée. Seule minuscule trace d'espoir, une main porte une toute petite fleur.
Et on se rappelera aussi de ce trait d'humour 'noir' :
À Otto Abetz, l'ambassadeur nazi à Paris qui lui aurait demandé, indigné, lors de son exposition, si c'était lui qui avait fait cela, Picasso aurait répondu : « Non, c'est vous ».
Fascinant curieux et vraiment fort, en vrai

. Son chef d’œuvre absolu. En voyant ça on se dit que ceux qui sont à la recherche d'images de conflit dans le monde, ben tout a déjà été montré, le reste n'est que pâle imitation.