C'est marrant, j'ai trouvé le fan service plutôt discret et surtout pas du tout appuyé, avec très peu d'auto-citations et encore moins d'auto-congratulation, bon point.
Ensuite, j'ai trouvé plutôt rigolo qu'il s'agisse purement et simplement d'un nouvel épisode. Indy a certes vieilli mais n'est toujours pas vieux. Pas de regard sur le passé, c'est plutôt chouette. Je ne dis pas que c'est un angle que j'aurais détesté (c'est ce qui me fait aimer d'Amour Rocky 6) mais par les temps qui courent c'eût été la solution de facilité (et totalement hors de la tonalité de la série, là où Rocky a toujours été empreint de nostalgie).
Pourtant Vince, mon petit Vincounet adoré, mon Léonard devint Scie, je ne te la cacherai pas plus longtemps, cette terrible vérité : moi aussi, j'ai été déçu.
Et même déçu d'être déçu, pour tout te dire.
J'étais sans exigences particulières quant à ce qu'était un Indiana Jones, vu que l'amour que je portais gamin à la série, je n'ai jamais cherché à le réactualiser depuis. C'est des films que j'ai fini par un peu oublier, rangés qu'ils sont dans un tiroir voisin à celui où j'ai laissé mon âme.
Je me suis quand même beaucoup amusé devant une rediffusion récente de l'honni temple maudit, qui me mettait mal à l'aise à l'époque (je n'étais pas encore porté sur les filtres rouges ocres et les arrachages de coeur) et qui est quand même, avouons-le, super génial.
Ce n'est pas une opinion objective :
- Je n'aime pas les méchants. Trop paumés, trop guignols, leurs motivations trop longtemps obscures. Et puis il n'ont pas cette très jolie petite croix noire sur fond blanc/rouge qui rendait les méchants précédents si coquets. Je ne comprends pas que Cate Blanchett, une actrice fabuleuse et surtout quand il s'agit de cabotiner (je ne me suis pas remis de sa performance dans Aviator), ait pu composer un rôle aussi fade, à mille lieues de la vénéneuse Indy Biatche du 3ème opusse des I.
- Je n'aime pas les sidekick, Ray Winstone et surtout John Hurt, qui laisse à penser que Spielberg s'échauffe pour le rôle de Trifon Tournesol. En fait, et ça vaut pour le point précédent, je crois que dans cet Indy ce que je digère mal, c'est tout ce qu'il a de bédébelge.
- Je n'aime pas la mythologie de cet épisode, que je trouve moins attachante
(*). Les temples/cimetières/forêts m'ont semblé trop petits, sans ampleur.
- Plus important je pense, je me fais mal au traitement numérique de l'image. Quand je me souviens d'Indy, je pense beaucoup au grain, à la texture des décors, à son atmosphère souvent soit cradingue, soit poussiéreuse, soit claustrophobe. Le film a perdu cet aspect organique que personnellement, j'aime beaucoup. Ce qu'il m'inspire est moins physique. Il y a ce glow permanent et de plus en plus prononcé qui s'élève des profondeurs de la forêt amazonienne et je ne sais pas trop encore quoi en penser. Cet Indiana Jones a quelque chose de caoutchouteux, je trouve.
(*) Mais alors, elle est super super raccord avec l'époque à laquelle le film se déroule. Et ça, je surkouffe. Tout comme je surkouffe, justement, la façon blague (et donc très Indiana Jones) dont cette période est retranscrite, pleine de greasers, d'agents triples(
)et de méchants ruskofs.
Et puis, entre une exposition un peu molle et une résolution finale baclée (ce dernier point est commun à tous les Indiana Jones), y'a quand même un bon gros paquets de trucs surkouffables.
Bon, j'ai dû aller en réunion, ou j'ai réalisé que j'avais toutes les raisons du monde de me remettre aux Magic, j'ai un peu perdu le fil.
Ah ouais, les trucs surkouffables. Donc ouais, j'ai vraiment surkouffé tout le développement, y'a l'université, y'a des insectes gluants et visqueux, y'a des course-poursuite über frapadingues, y'a tout tout tout tout ce qu'on peut raisonnablement demander au cinéma. Et avec le recul, pour qu'un film aussi cool ait réussi à me décevoir, c'est que je devais vraiment en attendre n'importe quoi. Je pose ma demi-journée et j'y retourne!
Woohoo!
Je crois que c'est un film qui va bien vieillir, comme son interprête principal. Et je vous quitte sur cette formule bateau
.)
même si c'est pas du tout dans son style habituel. Rois et Reines m'est apparu un peu longuet, mais à la fois touchant et jubilatoire. 
) et il y a aussi les choix de casting parfaits. Ainsi, avant de s'attaquer à la bio de Pablo Escobar (Dans ton cul, Vincent Chase 
), Oliver Stone prépare son W (deubeulyou pour les intimes), qui retracera la vie du neuneu texan alcoolique le plus haï au monde. 
:-| :huh:
