huhu le déluge de dimanche soir fait il bouger les choses?
Le ciel leur tombe sur la tête
De nombreux supporters se plaignent des conditions d'accueil déplorables du stade Vélodrom
À l'heure des premiers coquelicots, nous autres, pôôôôôvres méditerranéens, sommes surtout habitués aux premiers bains de soleil. Avec le printemps, sur la route du stade Vélodrome, d'ordinaire baignée de soleil, il est de coutume de ressortir les jupes raccourcies, les polos de saison, les pantalons en toile.
Pour le côté pratique, les lunettes de soleil tendance sont indispensables afin d'éviter le coucher de soleil déclinant au-dessus de la tribune Jean-Bouin. Imaginez donc la colère de 50 000 supporters, dimanche contre Lille, obligés de rester près de trois heures dans les tribunes avec la parka, le k-way et la serviette de toilette pour s'éponger. Debout, évidemment. Hé oui, quand il pleut, on ne s'assoit pas au risque d'avoir le postérieur méchamment rafraîchi.
On l'oublie souvent: les supporters marseillais sont des parents éloignés d'Abraracourcix, oubliant rapidement la défaite, mais redoutant une chose : que le ciel leur tombe sur la tête. Surtout depuis 1997. "En avril, garri, ne te découvre pas d'un fil", avons-nous suggéré à un supporter pour détendre l'atmosphère. "Surtout quand tu te rends au stade", a-t-il répondu, sans sourire. À l'année, il paie assez cher une place en Jean-Bouin."Soit disant, c'est couvert. Mais ce n'est pas un toit, c'est un auvent !"
Il n'y a pas que l'équipe qui a pris l'eau. Le stade aussi. Et le supporter ne s'y habitue pas. Il est même contrarié. Comme le Marseillais, surtout le supporter marseillais, est rancunier, il se souvient des déclarations de bonne intention. Comme notamment celle du 14 avril, dans "La Provence des Sports" d'Antoine Veyrat, directeur général de l'OM, affirmant que le stade serait couvert et agrandi avant 2014. Gilbert F. a donc pris sa plume. Il l'avait menée au stade pour avoir un autographe, mais, trop humide, elle n'a pas servi. Il l'a donc fait sécher avant de pousser un coup de gueule.
"Nous étions 40000couillons dans des conditions déplorables. Un grand bravo à nos décideurs qui ont réussi à construire, à grands frais, un stade obsolète dès sa sortie et aseptiser un stade réputé pour sa chaleur. Dans leur grand niveau de compétence, ils ont oublié qu'un match de football peut se jouer sous la pluie. N'en déplaise à M.Gaudin, qui pense qu'il ne pleut jamais, ce n'est pas la première fois que nous nous rendons au stade avec la perspective déplaisante de passer deux heures, stoïques sous l'eau."
Une animatrice a ramené une cinquantaine d'enfants avant le coup d'envoi pour leur éviter de déclarer forfait le lendemain à l'heure de la reprise de l'école. Bref, l'OM perd des revenus, l'équipe perd du soutien. Et les supporters, pas ceux qui ont les petits fours dans les loges, perdent patience. Vite, un toit, svp...
Le Vélodrome sur les tablettes de la Mairie ?
Le projet d'agrandissement et de couverture du stade Vélodrome revient en force dans les conversations, qui plus est après le déluge tombé dimanche soir pour OM-Lille. Selon nos informations, il est prêt à être lancé du côté de la mairie. Il l'était même avant les élections municipales : "C'est au politique de le valider et de le proposer", justifiait alors un fonctionnaire de la Ville.
L'option retenue serait celle d'une concession ; le dispositif partenariat public-privé, un moment évoqué, n'étant pas forcément adapté. "Le projet devrait être présenté au conseil municipal prochainement", assure-t-on au secrétariat général de la Ville. Avant l'été ?
