Eh bien, c'est un film qu'il ne faut pas mettre entre les mains des anti-CGI (

) mais je me suis régalé devant
La légende de Zubar, le film de Tsui Hark garanti 99,9%
boufond vert.
Pour ceux que ça intéresse, ça se passe au delà des cieux et c'est l'histoire de Démon de Sang, un démon tête de mort constitué de tout un régiment de mini-têtes de mort qui s'attaque à et vainc l'école de Kun Lun, tuant au passage le Maître qui aura ouf le temps de transmettre son arme, Lune d'Or, à Arcane, son disciple (car l'école de Kun Lun n'a qu'un seul élève

).
Deux cent ans plus tard, et cent ans en avance sur son planning, ce même démon s'attaque maintenant à l'école d'Emei, dirigée par
le flic de Shangai Mecha-Gandalf Gros Sourcils, un sage velu et encapuchonné. Celui-ci envoie Cinabre, son disciple ainé et ailé, sur Terre pour prévenir les hommes et leur demander d'arrêter leurs guerres. Il y croise Arcane son ami séculaire, qui a eu la même idée, et Zhang Ziyi, actrice obligatoire pour tout film asiatique avec des ricains à la production.
Les forces du Juste s'organisent, Gros Sourcils qui juge que tout ceci n'est pas encore assez compliqué, envoie Ciel et Foudre en renfort, ceux-ci, pour aider nos deux héros aux prises avec leur double maléfique bleuté, tentent de fusionner, échouent et meurent brulés. Enfin presque, parce que Lune d'Or sauve in extremis Ciel et nous révèle que celle-ci est la réincarnation de Lune Solitaire le Maître d'Arcane. Foudre se réincarne en un type chauve qui doit ouvrir ses chakras, Gros Sourcils part dans l'Autre Monde à la recherche d'une des trois forces, Arcane le remplace et hérite de la flamme de ???, pendant que Cinabre surveille la montagne magique où s'est réfugié le démon de Sang, et finit par se faire posséder par un ersatz de fée clochette.
Le film a commencé depuis 15 minutes.
Par la suite, ça se calme un peu jusqu'à ce que le scénariste oublie à nouveau de prendre ses pilules, après quoi Arcane finira brulé puis ressuscité après la défaite d'Emei qui rompt sous les attaques de Dark-Cinabre, il s'alliera à la réincarnation de Foudre avec lequel il ira secourir la réincarnation de Lune Solitaire, absorbée par Dark-Cinabre, non sans qu'ils aient au préalable pensés à planquer leur corps chez les moines shaolin.
Vous n'avez rien compris, moi non plus, et il est fort possible que vous vous en foutiez autant que je m'en suis foutu.
Quant au film, c'est une sorte de Seigneur des anneaux mâtiné de DBZ, à l'esthétique kitsch parfois indigeste (Certains ennemis et éclairages semblent venir tout droit d'un épisode de Bioman), qui convoque dans un maëlstrom visuel aussi bien l'imagerie de l'Heroïc Fantasy européenne que celle des comics ou des mangas. Les effets spéciaux sont opé, les couleurs font pleurer pastel et la musique omniprésente donne encore plus de souffle à un ensemble qui n'en manque pas un brin. Sans rire, c'est d'une extravagance folle, truffé de visuels incroyables, d'épées de 500m et ce spectacle numérique à la frontière du film d'animation compose une charte graphique délicieuse qui ne tourne pourtant jamais à vide (comme pouvait le faire celle de Casshern), tant les images sont habitées par ce qu'elles affichent. Wow.