
La ressemblance est frappante!
Ligue des Champions - Gerets impose son style
Eurosport - ven., 05 oct. 08:09:00 2007
Arrivé la semaine dernière, Eric Gerets n'a pas mis longtemps à imposer sa patte et son autorité sur les joueurs de l'OM. On l'a bien vu à Liverpool (0-1) où la victoire s'est avant tout construite sur le respect de ses consignes et grâce à une application de tous les instants.
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Le football n'est pas une science exacte. C'est même très loin d'être une science. Heureusement d'ailleurs. Dans le cas contraire, l'Olympique de Marseille n'aurait jamais gagné à Liverpool (0-1), mercredi lors de la deuxième journée de la Ligue des Champions. Jamais le 16e ex aequo de Ligue 1 n'aurait mis à mal le richissime finaliste de la dernière C1, réalisant à Anfield un coup inédit dans l'histoire du football français. Mais voilà, le football reste un jeu, incertain de surcroit. Et Marseille a fait trébucher Liverpool. A sa tête, Eric Gerets a réussi une drôle d'entrée en scène. Nommé la semaine dernière en lieu et place d'Albert Emon, le Belge n'aura pas mis beaucoup de temps pour marquer les esprits et les hommes.
Arrivé sans a priori, Gerets a finalement choisi de ne rien chambouler au niveau de l'organisation. Si Samir Nasri et Djibril Cissé manquaient à l'appel au moment où monsieur Plautz a donné le coup d'envoi mercredi, l'ancien international belge avait tout de même décidé d'aligner le 4-2-3-1 "made in Emon" avec Mamadou Niang en pointe et le petit Mathieu Valbuena en milieu de terrain offensif axial. La formule était donc la même. Mais pas les joueurs. Les Phocéens qui ont foulé la pelouse d'Anfield n'avaient pas grand chose à voir avec les fantômes qui ont traversé les premiers mois de l'exercice 2007/2008. Si l'ambiance et cette saveur européenne qui a tant de fois réussi à l'OM a aidé les hommes à se sublimer, le technicien belge a également une part de responsabilité.
Enfermés dans leur bulle avec Eric Gerets durant les jours qui ont précédé leur rendez-vous avec les gars de Benitez, les Marseillais se sont refait une santé, un moral d'acier et ont enfin ressemblé à des combattants. Face aux Reds, ces ingrédients leur ont permis de réaliser le match qu'il fallait. Pape Diouf est conscient de l'apport de son nouvel entraîneur : "Il y a eu un message d'Eric Gerets, et ce n'est pas par hasard si nous l'avons choisi. Même si en l'occurrence, j'associe pleinement le travail d'Albert Emon au résultat." Il est évident que nouvel entraîneur de l'OM n'a pas tout changé en une semaine. Mais il a contribué à faire évoluer les mentalités : "Nous avons joué en marche avant, s'est félicité Gerets. Il fallait prendre des initiatives."
Une autorité évidente
Durant quatre-vingt-dix minutes, l'OM a tenu en respect les stars de Liverpool. Mis à part lors des arrêts de jeu où les hommes de Benitez ont balancé de longs ballons dans la boite et touché du bois, Steve Mandanda n'a guère eu à s'employer, protégé par un bloc des plus solides et qui a laissé un minimum d'espace entre les lignes. Du coup, le club phocéen a parfaitement fait déjouer une formation anglaise qui n'était pas non plus dans un grand jour. En témoignent les nombreuses erreurs techniques vues sur la pelouse d'Anfield. Un "détail" que les Marseillais ne retiendront pas tant leur prestation a été rassurante et de haute volée : "On savait ce qu'il fallait faire, rester bien organisé, ne pas laisser d'espaces et tenter le coup à fond, explique Julien Rodriguez. On a fait notre boulot. Le nouveau coach a amené de la rigueur dans le jeu, et on a essayé de respecter au maximum ses consignes." Les consignes, Karim Ziani ne les a pas bafouées non plus : "On a été rigoureux, comme le coach nous l'avait demandé."
Plus distant que son prédécesseur envers les joueurs en raison de son arrivée récente, mais également par son caractère, le Belge bénéficie d'une autorité évidente. Ce qui a facilité la préparation du match. Les joueurs se sont montrés sans doute plus concernés qu'avec Albert Emon ces derniers temps. Les compteurs étant remis à zéro, il ne fallait pas passer à côté. Sous peine de faire une mauvaise première impression et peut-être de se griller à long terme. Au final, les onze alignés d'entrée à Liverpool ont marqué de gros points. Mais devront confirmer samedi à Saint-Etienne : "J'ai déjà entendu qu'à Marseille, un mauvais match succédait parfois à un bon. Cela, je ne l'accepterai pas, prévient Gerets. Nous avons été bons à Liverpool, mais pas extraordinaires. L'essentiel, c'est la discipline. Les joueurs ne peuvent pas l'oublier, sinon il s'agirait d'une grave faute professionnelle." L'OM est de nouveau en ordre de marche. La fantaisie n'a qu'à bien se tenir.
Maxime DUPUIS / Eurosport
Putain, il me plait!
