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Éric Gerets : "Je n'ai pas hésité"
Le Belge arrivera demain à Marseille pour prendre la succession d'Albert Emo
La journée a été très longue. Mais, elle s'est avérée concluante pour les dirigeants de l'OM. En quête d'un entraîneur, ils ont réglé le dossier en un temps record. Et il le fallait. Éric Gerets était en effet convoité par plusieurs clubs de renom et le timing était serré. Joueur de premier plan et de tempérament puis entraîneur au palmarès déjà éloquent avec des titres en Belgique, aux Pays-Bas et en Turquie, l'homme est recherché. Ou plutôt, il l'était. Hier, il a indiqué à son agent de stopper tous les contacts.
Le Belge venait de s'engager avec l'OM jusqu'en 2009. Une affaire bouclée par Pape Diouf et José Anigo, le président de l'OM étant depuis longtemps en contact avec celui qui devient le deuxième entraîneur belge de l'histoire du club. Tard, hier soir, nous avons pu joindre Éric Gerets à sa descente d'avion à Bruxelles. Il a accepté de nous accorder sa première interview, avec le naturel qui faisait la popularité de son père spirituel, Raymond Goethals, dit Raymond La Science.
- Vous aviez déjà été sollicité par l'OM après le départ de Jean Fernandez, pourquoi avoir accepté cette fois ?
"Précédemment, j'entraînais Galatasaray. Je suis allé voir le président pour lui demander s'il était toujours content de moi, parce que j'avais des propositions d'autres clubs. Il n'a pas voulu que je parte et voilà pourquoi je n'ai pas signé à Marseille. Sans cela, je serais venu. Quoi qu'il en soit, le contact avec Pape Diouf avait été très positif et ça a facilité encore plus les choses pour cette fois. J'ai soif de victoires, l'atmosphère de Marseille me plaît et j'espère avoir fait le bon choix."
Vous étiez donc libre...
"Oui, et assez sollicité. Mais quand l'OM s'est déclaré, je n'ai pas hésité. La réputation de Marseille est énorme et il y a beaucoup de boulot à accomplir. Ça me plaît. Marseille et Gerets, ça devrait bien se passer."
- Raymond Goethals était votre père spirituel...
(Il rit). "Avec Marseille, il a tout gagné et j'espère avoir la même réussite. J'ai travaillé avec lui pendant deux ans au Standard de Liège et nos rapports étaient excellents, sa compagnie et son humour très agréables."
- Il a dû vous parler du côté bouillant de Marseille...
"Lorsqu'on a travaillé en Turquie, je crois qu'on peut aller dans n'importe quel autre endroit du monde."
- Vous avez remporté des titres de champions dans trois pays différents. Avez-vous une recette ?
"Travailler. Et encore travailler. Avec une bonne entente dans le vestiaire. Il faut aussi que le courant passe entre les joueurs et les supporters. Je sais qu'à Marseille, le public est passionné et fidèle."
- Que savez-vous de votre future équipe ?
"J'ai déjà discuté avec les dirigeants et je regarderai les vidéos des matches demain (aujourd'hui, ndlr). Je serai présent à Marseille jeudi. Mes plus grands enseignements viendront du terrain. Je rencontrerai tous les joueurs et j'aurai alors une idée précise sur l'effectif."
- Vous allez commencer votre mission à Liverpool. Idéal ?
"C'est le calendrier et ça ne me dérange pas. Je vous dirai après le match si c'était bien ou pas."
- Quel style ont vos équipes ?
"
Je suis porté sur l'attaque, mais sans suicide. J'aime aller de l'avant et je crois que Marseille aime ça."
(m'enfin quand il va voir le nombre de nos attaquants il va moins rigoler
)
- Avez-vous eu Ribéry sous vos ordres à Galatasaray ?
"Non, il venait de partir. Nous nous sommes croisés et ce sera encore le cas puisqu'il est allé au Bayern."
- Les dirigeants vous ont-ils fixé un objectif précis ?
"Non. Mais il est évident que l'OM n'a rien à voir avec la situation actuelle de l'équipe. Sa place est en haut du classement. J'ai les mêmes motivations et les mêmes ambitions que les dirigeants du club."
- Venez-vous avec un staff ?
"Non, seul. Mon adjoint a signé un contrat hier en Turquie. Mais ce n'est pas un problème car je n'ai entendu que de bonnes choses sur celui qui est en poste actuellement à Marseille."
- Avez-vous rencontré Robert Louis-Dreyfus ?
"Pas cette fois, mais il y a plusieurs mois. J'espérais cette proposition de l'OM, tout en sachant que les candidats ne devaient pas manquer."
- La participation à la Ligue des champions a-t-elle pesé sur votre décision ?
"C'est un plus. Mais ça n'a pas constitué la raison principale de mon choix. Ma motivation est multiple avec Marseille. Il y a un grand club, avec une belle histoire, une ville chaleureuse où il fait bon vivre..."
- Pape Diouf et José Anigo ont dû être séduits par votre expérience...
"Sans doute, et ça compte dans la relation avec les joueurs. Je communique beaucoup avec eux. Il va être important de bien cerner ce qui ne va pas pour travailler efficacement ensemble. Il y a un bon potentiel, mais il faut que ça se traduise par des résultats. À l'OM, il y a pas mal d'internationaux dont je connais la valeur. Maintenant, de ces individualités, il faut en faire une bonne, ou une meilleure équipe."
"Une action, ça monte et ça descend, c'est comme un ascenceur" 
Deschamps a pas la même carte de visite que Gerets ; son palmares de joueur lui a permis d'avoir toute de suite les clefs de grosses cylindrées. Il n'a pas eu à faire ses preuves en tant qu'entraîneur. Et puis Gerets a entraîné en Allemagne, c'est pas exactement un championnat mineur. Et je prends comme un avantage le fait qu'il soit novice en ligue 1 et qu'il ait rien à voir avec l'environnement marseillais.
si tu connais bien les joueurs et les équipes que tu vas affronter il est là l'avantage justement, et Deschamps n'a rien à voir avec l'environnement marseillais au sens où il fait surement pas parti des magouilles et autres petites combines entre les dirigents (sinon il les aurait rejoint très certainnement), mais il connait parfaitement l'OM; et ça c'est un avantage à mon avis.
On sait ce que ça donne à plus ou moins long terme... 
)
