

Big Blue tant que je te tiens, tu m'avais donné le nom d'un log pour récupérer sur le DD sous Mozilla les fichiers lus par youtube par exemple, tu te souviens?schtroumpf penseur a écrit :Mercic'est qui Katerine ?
Emon, la clé de voûte
Ballotté à plusieurs reprises, Albert Emon a tenu bon sur le banc de l'OM. Un exploit. Avant de jouer un nouveau match capital à Monaco, l'équipe est encore en course pour la Ligue des Champions et en Coupe de France. Une performance qu'elle doit beaucoup à son entraîneur.
Par Claire Trouvé
Notre correspondante à Marseille
Un banc d'entraîneur est un endroit dangereux. Encore plus à l'OM. Beaucoup y ont eu des crises de nerf, certains y ont pris la grosse tête, d'autres encore n'y ont pas fait long feu tellement il est difficile de s'y asseoir très longtemps. Albert Emon, en place depuis juin 2006, lui, est toujours là. Celui que l'on présentait comme un entraîneur par défaut est finalement devenu le capitaine du navire. Même pendant les séries de défaites, il n'a pas tremblé. Les rumeurs concernant son remplacement ne l'ont même pas ébranlé. «J’ai oublié les critiques sur moi, j’ai tout oublié», affirme-t-il, ne voulant garder en tête que le meilleur de la saison. Il sait que la roue peut tourner vite, comme lorsqu'il portait le maillot de l'OM, il y a une trentaine d'années. «J’ai eu 45 000 personnes qui disaient "Emon dehors !". L’entraîneur me sortait. Le match d’après, il me faisait jouer et je revenais sur le terrain. C’est partout pareil. Il n’y a pas de raison que l’entraîneur ne se fasse pas critiquer. Moi, ça ne me gêne pas», ajoute-t-il, un brin détaché.
«On l'a toujours soutenu, il nous a toujours soutenus»
Voilà son secret : la distance par rapport à son poste. Il en a vu d'autres alors qu'il était joueur. Il connaît son métier, et ses règles du jeu. D'ailleurs, son rôle sur le banc n'a absolument pas changé sa manière d'être. Il apprécie tout autant de taper dans le ballon ou même de taper le carton avec ses joueurs. «Il a encore les gênes du footballeur, confirme Toifilou Maoulida. Il fait du tennis-ballon, il joue parfois avec nous aux entraînements, il a de la joie de vivre, de la camaraderie. Il est généreux et passionné». Du coup, tout le groupe est derrière lui. Même dans les moments difficiles, les joueurs sont restés soudés à ses côtés. «On l'a toujours soutenu, et surtout il nous a toujours soutenus, apprécie Habib Beye. Il a un discours qui met toujours les joueurs en avant. Il ne nous a jamais bridés, il nous a permis de nous autogérer». Le capitaine olympien parle même de «symbiose» entre lui et son groupe. Albert Emon est un «père copain», pas un père fouettard.
Tout pour l'attaque !
Sa réussite tient cependant à bien plus de choses qu'à sa sympathie et à son côté plaisantin. Il a réussi à imposer ses idées dans le jeu. Son amour du spectacle, son envie d'aligner une équipe toujours offensive plaît. Elle aurait pu lui coûter sa place quand les résultats n'étaient pas au rendez-vous. Sa force a été de ne pas revenir sur sa philosophie. Et depuis quelques matches, elle paye. «Si les gens se régalent, tant mieux. Je pense que le football c’est un spectacle avant tout. Surtout au Vélodrome.» Pourtant, à quatre matches de la fin en championnat, plus une finale de Coupe de France, le coach avoue tout de même que «si on a opté pour la solution offensive, c’est qu’elle peut nous faire gagner des matches et aussi qu'elle peut être un fil conducteur sur les prochaines années.» Mais avant de voir plus loin, avant de se demander s'il sera toujours sur ce fameux banc l'an prochain, Albert Emon reste concentré sur ces cinq parties d'échecs qui lui reste. Il ne veut pas encore penser que, grâce à lui, l'OM peut accrocher la Ligue des Champions et ramener la Coupe, que Marseille attend depuis 18 ans. Il sait que s'il ne reste que trois semaines, le chemin est long. «Un grand rêve peut se réaliser, mais ça va être difficile», conclut-il.
Des bancs mouvants
[...]Une place [NDK :de LDC]que souhaite évidemment accrocher l’Olympique de Marseille, un club qu’Élie Baup rêve de diriger un jour. Si l’OM atteint cet objectif, ses patrons auront un mal fou à pousser Albert ÉMON vers la sortie. Mais, à Marseille,tout va très vite. Et Robert Louis-Dreyfus, le propriétaire, n’a pas accepté de perdre la finale de la Coupe de France (face à Sochaux, 2-2, 4-5 aux tirs au but).[...]
Émon n’est pas sûr de rester
L’entraîneur marseillais est sur le point de qualifier le club pour la Ligue des champions. Mais sa gestion manquée de la finale de la Coupe de France pèsera aussi sur son avenir.
POUR SA PREMIÈRE SAISON pleine en tant qu’entraîneur de l’Olympique de Marseille, après quatre intérims, Albert Émon a atteint la finale de la Coupe de France (défaite contre Sochaux 2-2, 4-5 aux tirs au but) et son équipe, deuxième à deux journées de la fin du Championnat, postule à une qualification pour la Ligue des champions. Pourtant, il n’est pas assuré de conserver son poste la saison prochaine. Au cours de celle qui est en train de s’achever, le technicien a été, à plusieurs reprises, mis en question par les supporters marseillais et par Pape Diouf, son président. « Albert Émon conserve toute ma confiance, rappelait ce dernier, hier.Mais la position d’un entraîneur ne dépend pas de la seule volonté de ses dirigeants, elle dépend aussi d’un contexte. Aujourd’hui, rien ne m’amène à penser qu’Émon devra être remplacé mais je ne peux pas savoir ce qu’il en sera dans les mois et semaines à venir. »
La finale de la Coupe de France a déjà modifié sensiblement le « contexte ». Le résultat de ce match et surtout la manière affichée par les joueurs marseillais pèseront dans l’évaluation d’Émon par ses dirigeants. Au Stade de France, samedi dernier, l’OM a brutalement souffert de
carences tactiques et mentales, alors qu’il restait sur cinq victoires (quatre en Ligue 1, une en
Coupe). Une série pendant laquelle Marseille avait su trouver les solutions dans le jeu et l’avait emporté après avoir été mené ou rejoint au score.
Baup, une vieille piste
Si cette embellie de fin de saison est portée au crédit d’Émon, la finale de la Coupe de France va à son débit. Pour le manque de réaction adéquate de son équipe à chaque fois qu’elle a mené au score contre Sochaux, pour l’entrée ratée de Pagis juste avant la séance de tirs au but, pour le refus de certains joueurs d’y participer. Une qualification directe en C 1 pourrait donner de la force à la thèse de l’accident ; Albert Émon deviendrait, en effet, le premier entraîneur de l’OM à y parvenir depuis Rolland Courbis à l’issue de la saison 1998-1999 (*). Dans le cas contraire, sa situation deviendrait intenable. Si Émon emmène l’OM en Ligue des
champions, ses dirigeants auront le choix. Ils peuvent le conserver, appréciant son projet de jeu et considérant que son inexpérience du haut niveau européen ne constitue pas un obstacle,
le club n’ambitionnant pas de remporter la C 1. Émon serait alors l’entraîneur de la reconstruction progressive. Autre option : sa gestion de la finale de la Coupe de France est considérée comme éliminatoire et il reprendrait le poste d’entraîneur de l’équipe deCFA 2,
que Christian Larièpe vient de quitter. Robert Louis-Dreyfus pourrait aussi réinvestir de l’argent de manière importante dans l’effectif et le club et estimer qu’il faut unentraîneur plus huppé. À ce niveau, le marché français n’offre guère de possibilités. Mais il y a la piste Baup... qui finira bien, un jour, par ne plus être un serpent de mer.