Pire que la corée du nord ça existe? à mourir de rire hélas"
du moins le Turkménistan s'en rapproche:
Les reporters de paris match ont visité et enqueté dans la région incognito. Ils racontent le règne d'un dangereux Mamamouchi. Une méchante farce tragi-comique.
Depuis 1993, le rapport annuel du département dEtat américain sur les droits de lhomme commence par Le Turkménistan, un Etat à parti unique dominé par le président et ses proches, a fait peu de progrès pour passer dun régime autoritaire à la soviétique vers la démocratie. Le Turkménistan est inscrit dans la Top Ten List des pires endroits au monde pour la liberté de la presse. Pour Human Rights Watch, lusage de la torture y est systématique ; de la bastonnade aux chocs électriques en passant par lasphyxie et lusage de drogues psychotropes. Située entre lAfghanistan, lIran, le Kazakhstan et lOuzbekistan, cette ancienne république soviétique est dirigée par un autocrate mégalomaniaquequi samuse, depuis quelques années, à réduire son Etat potentiellement très riche à la misère et a lobscurantisme. Nos reporters ont visité et enquêté dans la région incognito. Ils racontent le règne dun dangereux mamamouchi. Une méchante farce tragi-comique.
Le Turkménistan est un pays singulier qui affiche ses cocasseries au pluriel. Dès laéroport, les problèmes commencent. Passons sur les paperasseries douanières qui feraient ressembler une file dattente de la Sécurité sociale à un T.g.v. Sortis du terminal à 3 h 30 du matin, par + 30 C, la folle idée dallumer une cigarette va déjà nous plonger dans la particulière ambiance de ce pays dAsie centrale. Sitôt la première bouffée exhalée, japerçois le visage de notre guide se décomposer. Non, non ! On ne peut pas ! Il ne faut pas fumer, sil vous plaît ! Doù vient cet air paniqué ? Nous sommes dehors, au milieu de la nuit, et il y a cinq personnes sur le trottoir. Mon sourire ironique ravive sa tension. Sil vous plaît, monsieur. Pas de cigarette. Cest interdit. Nous sommes venus là incognito, inutile de se faire remarquer dès la première heure. Jobtempère en tirant une dernière bouffée qui provoque la consternation chez notre guide. A lécart, un policier a remarqué mes manières de hooligan et se dirige bientôt vers moi. La mine sévère, il me fait comprendre quil veut voir mon passeport. Sensuit un dialogue turkmène entre lofficiel et notre guide doù il semble ressortir que le délit est majeur. Ce sont des touristes, ils viennent darriver, ils ne savent pas , argumente, jimagine, notre guide. Cela narrange pas les choses puisque nous voilà maintenant reconduits à lintérieur de laéroport en direction du poste de police. Deux collègues sont appelés en renfort. Laffaire est grave. De sa large casquette modèle soviétique, un adjoint extirpe une pauvre feuille de papier blanc froissée. Je comprends que ce sera le support sur lequel sera établi le P.v. De plus en plus paniqué mais suppliant en vain la clémence de lautorité, notre guide se tourne finalement vers moi et mexplique la situation. On va prendre mon identité, puis il faudra aller au commissariat, et attendre jusquà demain matin louverture des banques pour retirer en manats, la monnaie locale, la somme correspondant à lamende. Les policiers passent maintenant des coups de fil agacés. A leurs supérieurs ? Au ministre de lIntérieur peut-être ? Finalement, notre guide se résout à me suggérer la solution . Comme nous le verrons par la suite, en bon cacatoès du régime, il naura de cesse de nous vanter la grandeur du Turkménistan. Profonde est sûrement sa honte davoir à nous montrer, dès notre arrivée, un aspect moins glorieux de son cher pays : la corruption. Il vaudrait mieux lui donner 20 dollars sinon ça va devenir très compliqué. Très long... Il est bien tard déjà. Je choisis donc décourter la plaisanterie, au soulagement gêné de notre guide, en sortant un billet de 20 dollars. Nouvelle panique générale. Non, pas comme ça ! Oh là là ! Venez par ici , me dit-il. Il me faut dabord sortir subrepticement largent de ma poche, le donner encore plus discrètement à notre guide qui, quasiment invisible, sen va remettre lui-même lamende au policier. Bienvenue au pays du président Niazov qui, ancien gros fumeur, opéré du cur en 1997, a depuis fait édicter une stricte (sic) loi interdisant le tabac sauf à chiquer. Avec une demi-heure de retard, nous pouvons enfin entrer dans Achgabat.
Linégalable mégalomanie du président Niazov.
De nuit, la capitale ressemble un peu à Las Vegas. Pas pour les casinos ni lagitation, car il ny a personne dans les rues. Sauf des policiers. Passé 23 heures, le droit de se promener dans la capitale est restreint. Le parallèle avec la ville du Nevada se situe surtout au niveau des watts. Chaque édifice érigé sur les ordres du président a droit à un flot de lumière qui mobiliserait à lui seul toute lélectricité du Burkina. Certains sont des bâtiments dhabitation , nous dit-on fièrement. Pour la nomenklatura locale alors, vu les façades en marbre ! Par comparaison, nos immeubles haussmanniens en pierre de taille ressemblent à des préfabriqués pour chômeurs en fin de droits. Au loin, on aperçoit lédifice dont on nous a tant parlé : larche de lIndépendance. Un croisement entre une ventouse débouche-évier et une lampe Ikea. Au sommet, trône, auguste (pas le clown), une statue en or, pivotant 24 heures sur 24 pour suivre le soleil , nous précise notre guide, de lhomme qui a dessiné larchitecture de la ville et aussi lavenir des Turkmènes : Saparmourat Niazov surnommé Turkmenbashi, autrement dit le père de tous les Turkmènes . Ancien secrétaire général du Parti communiste du temps de lUnion soviétique, il avait été choisi en 1985 par Gorbatchev pour son statut dorphelin. Dans ce pays tribal, avoir sous la main un dirigeant non inféodé à une famille était une belle opportunité. Suivant le mouvement des autres républiques dAsie centrale, le Turkménistan déclara son indépendance en 1991. Un an plus tard, des élections sans autre candidat le portaient au pouvoir avec... 99,5 % des voix. Les premières années, Niazov considéra comme une priorité de reconstituer la fierté des Turkmènes longtemps étouffée par le joug soviétique. Féru darchitecture, il décida dabord de remodeler la capitale en bâtissant dinvraisemblables bâtiments gouvernementaux. Le ministère des Finances a la forme dun lingot dor... Il y ajouta des esplanades grandes comme trois patinoires olympiques. Mais, surtout, vides ! A Achgabat, cest le désert dans le désert. Les femmes sont très belles, et non voilées. Dans ce pays musulman, aucun homme ne porte la barbe. Ni les cheveux longs dailleurs. Interdiction du président. Dans tous les cas, latmosphère nest guère à la rigolade dans les rues. Il faut dire que les caméras de la ville ( On doit pouvoir voir une mouche voler , a justifié Niazov), sans doute reliées au ministère de la Vérité, y sont pour beaucoup. Puis, on vit surgir ici et là plusieurs portraits à son effigie où il ressemble à un acteur de soap opera mexicain. Aujourdhui, il y en a plus par habitant quau plus fort du régime de Saddam Hussein et même quen Corée du Nord. Son visage est partout : sur du savon, des bouteilles de whisky, des paquets de pâtes... Les Turkmènes sont comme des enfants qui séveillent seulement à la liberté. Ils ont besoin davoir un guide protecteur pour sidentifier , rassurait Niazov à ses visiteurs hommes daffaires. Pour soffrir ce délire, Niazov pouvait compter sur les hydrocarbures dont ce pays, à 90 % désertique, regorge. Quatrième réserve de gaz au monde et cinquième exportateur mondial, le Turkménistan disposait, dun coup, de liquidités qui nétaient plus ponctionnées par Moscou. Niazov allait donc sen donner à cur joie. En quelques années, Ubu construisit son Disneyland ! Dans le quartier artificiel de Berzengi, par exemple, 24 hôtels massifs, ornés de colonnades, sortirent de terre du jour au lendemain. Désespérément vides, on y croise surtout une armée de petites mains acharnées à briquer le marbre jusquà le faire fondre. Pour y accéder, des autoroutes américaines où, aux heures daffluence, on voit passer quatre Lada tous les quarts dheure. Le trafic y est dailleurs si dense que des pauvres femmes peuvent en toute sécurité balayer les lignes blanches à longueur de journée. Car, à Achgabat, si lordre règne, la propreté aussi. On ny voit guère de passants mais encore moins de papiers par terre. Des policiers et des militaires, en revanche, il y en a. Tous les 500 mètres. Parfois par trois. Lun surveillant lautre, selon une méthode éprouvée par les Soviétiques.
Selon le rapport annuel de la C.i.a., 60 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Et le salaire moyen est de 90 dollars par mois. Le système éducatif turkmène est en miettes. La suppression de certaines matières de base, mais surtout le recours au Rukhnama comme ossature principale de lenseignement privent les étudiants dune éducation normale. Le concours dentrée repose ainsi essentiellement sur la connaissance du Livre de lâme et, en cours dannée, des interrogations surprises ont lieu. Pris en défaut de réciter par cur les passages demandés, les étudiants se voient rétrogradés. (Même pour obtenir le permis de conduire, il faut réciter du Rukhnama !) Par souci déconomie, Niazov a réduit les années détudes, le nombre de classes et forcément les enseignants. Douze mille pour être précis. Et cest payant. De 30 000 au début des années 90, le nombre détudiants au Turkménistan est désormais de 3 000. Au passage, il a fait fermer lAcadémie des sciences et les librairies publiques. Touche finale, les diplômes délivrés à létranger après 1993 sont désormais invalidés au Turkménistan. Sous prétexte de neutralité, statut officiellement reconnu par lOnu, Niazov plonge tranquillement son pays dans lignorance et linsularité.
Dernier gros délire en date : en février dernier, Niazov a décidé la fermeture de tous les centres de soins de province. Je ferme tous les hôpitaux. Si les gens sont malades, ils nont quà venir se soigner dans la capitale , a commenté Niazov. Précisons que 90 % de la population vit en dehors de la capitale, dans un pays de 488 000 kilomètres carrés. De toutes les manières, le système universitaire se montre bien incapable de produire des médecins en quantité suffisante. Niazov lui-même ne sy trompe pas puisquil fait venir des médecins allemands quand il souhaite faire un check-up. Selon lO.m.s., le Turkménistan est aujourdhui 168e (sur 200) au nombre dhabitants pour un médecin.
Rayon culture maintenant. Dans son obsession de la pureté turkmène, Niazov a banni lopéra, la musique classique, le ballet et le cirque au prétexte que ce nétaient pas des formes dart turkmène. Le cinéma également. Mais, paradoxalement, on trouve à peu près ce quon veut en films pirates occidentaux au marché russe de la capitale et grâce aux chaînes paraboliques. Une vraie passion dans ce pays. Dans certains quartiers de la ville, les plus pauvres, on a limpression quune pluie dassiettes sest abattue sur certains immeubles tant les paraboles constellent les murs. Il faut dire que les trois chaînes nationales valent leur pesant hertzien. Dabord, leffigie de Niazov est incrustée en permanence en haut à droite. Question programmes : des clips, enfin... des clips sur les récoltes de blé, les appareillages médicaux ultra perfectionnés des hôpitaux de la capitale et des débats sur les différentes façons de fabriquer les tapis. Tout ça avant le clou du spectacle : la retransmission intégrale du Conseil des ministres quotidien. Car, outre sa mégalomanie, Niazov est insomniaque. Du coup, il est dès 6 h 30 au bureau , obligeant bien sûr tous ses ministres à en faire autant. Dès son entrée martiale, tous les ministres se lèvent et applaudissent à tout rompre. Certains (selon quels critères ? mystère) viennent même lui baiser la main. Enfin, dun geste du bras auguste et las, le Mamamouchi Niazov signifie la fin des hourras. Tous se rassoient et la séance commence. Une dizaine dentre eux est passée sur le gril avant quil ne décide de recadrer tout son monde qui ny comprend décidément rien. Alors, il parle, parle, parle. Et tous de prendre à la dictée ses paroles dévangile. Il arrive quun ministre soit démissionné ou arrêté sous prétexte davoir puisé dans les fonds de lEtat. Celui-ci doit alors prendre à la dictée : Vous avez volé largent du peuple turkmène, vous êtes un traître à la patrie, etc.
Comment, en 2005, un tel pays peut-il encore exister sans que la communauté internationale, et surtout les Etats-Unis, grands redresseurs de torts, ne sen offusque, cest un mystère. Enfin, pas tant que ça. Dabord, à la faveur du 11 septembre, le Turkménistan a en partie joué le jeu des Américains. Il na pas autorisé le stationnement de troupes américaines sur son sol, son statut de neutralité pouvait difficilement ly autoriser, mais a permis le survol de son territoire vers lAfghanistan. Le Turkménistan était pourtant un des rares pays à avoir reconnu le régime des talibans. Sous couvert de trafic de drogue, dit-on. Coincé entre lIran, lAfghanistan, le Kazakhstan et lOuzbékistan, il est situé à un endroit stratégique. Et à Washington comme à Moscou, on préfère voir un satrape illuminé maltraiter son peuple mais assurer la stabilité dans la région plutôt que de voir se créer une poche agitée sous prétexte de droits de lhomme. Enfin, et cest sans doute le plus important, dans le grand projet du pipeline transcaspien voulu par les Américains, le Turkménistan est, là encore, un partenaire de première importance quon ne va pas énerver en lui réclamant des comptes démocratiques.
Quand nous sommes repartis, les officiels douaniers ne sembarrassaient guère de subtilités pour leurs bakchichs en demandant clairement que lon glisse un billet de 20 dollars dans nos passeports pour franchir rapidement les contrôles. Il me restait un paquet de cigarettes dans ma valise. Nous avons payé sans barguigner. Autrement, jy serais encore.
Il aime l'architecture. Une flopée d'hôtels vides.
Force est de reconnaître que, parfois, la réussite architecturale est au rendez-vous. Ainsi, la plus grande mosquée dAsie (dun coût de 100 millions de dollars), bâtie à Kiptchak, la ville natale de Niazov, est plutôt une réussite. Des minarets de 90 mètres de haut, une salle de prière pouvant accueillir 5 000 personnes, des jardins babyloniens... Seul petit hic, les inscriptions. A la place des sourates du Coran, Niazov a tenu à faire graver des extraits du Rukhnama, le livre écrit par le président. Une hérésie aussitôt dénoncée par le mufti Nasrullah. Mal lui en a pris. Il est depuis en prison pour vingt-cinq ans, sans Coran, mais avec un exemplaire du Rukhnama.
Outre ses fantaisies architecturales, les premières années de pouvoir de Niazov furent finalement plus farfelues que dangereuses. Mais dans le loufoque, il y alla fort. Il commença dabord par rédiger luvre définitive du Turkménistan : le Rukhnama. En français, le Livre de lâme. Déjà à la couverture rose, on sent quon ne va pas sennuyer. Salmigondis historico-philosophico-religieux, le Rukhnama était destiné à devenir lédifice spirituel et pratique de tous les Turkmènes. Niazov le compare à la Bible et au Coran. Il y raconte des histoires merveilleuses des grands Turkmènes passés, pourquoi sous son règne le pays entre dans lâge dor, combien une épouse doit savoir tenir son rang à la maison, combien voler est mal et le sommeil réparateur... Pour ceux que ça intéresse, le tome 2 vient de sortir !
Enumérer la liste de toutes les incongruités décrétées par Niazov prendrait beaucoup de temps. Essayons quand même : il a interdit aux présentateurs de télé de se maquiller car il ne reconnaissait plus les hommes des femmes , et banni les dents en or... Il a fait construire dans la montagne un escalier de 21 kilomètres, le chemin de la Santé, que chaque Turkmène se doit de gravir une fois par an. Lui-même emmène ses ministres au pied de cet escalier et part en hélicoptère les attendre à larrivée. A propos dhélicoptère, il en avait acheté deux, français, mais les a remis au garage car il ne pouvait pas se tenir debout dedans... Dernière lubie en date, la construction dune patinoire de 22 millions de dollars. Rappelons que la capitale est dans le désert...
Afin de poursuivre luvre de turkménisation du pays, Niazov a créé des fêtes nationales : celle du melon, du tapis, de la neutralité et, évidemment, le jour du Rukhnama. Il a également redéfini la biologie, réévaluant le cycle de vie en 12 tranches. Selon Niazov, un homme jeune est âgé de plus de 25 ans mais de moins de 37. On ne parle plus de vieillesse. Entre 61 et 73 ans, on atteint lâge prophétique (et ça larrange, il en a 65). A plus de 73 ans, cest lâge inspiré.
Une purge dune centaine dopposants.
Le Turkménistan a commencé à basculer dans lautocratie en 1999 lorsque Niazov fut proclamé président à vie. Par un panel de 3 000 députés choisis par lui ou issus du seul parti autorisé, le P.d.t. (le Parti démocratique du Turkménistan), le sien bien sûr. A partir de là, les choses commencèrent à se gâter. Dans les deux seuls journaux, agrémentés de publicités pour le Rukhnama, Niazov apparaît tous les jours en une. En exergue, une phrase rituelle : Que ma langue se fige à la moindre déloyauté envers toi. Quant aux nouvelles, elles sont surtout bonnes en ce qui concerne Niazov.
Elles ont ainsi relaté la tentative dassassinat dont il aurait été victime en 2002. Pour les observateurs, il est aujourdhui quasi certain que cétait un coup monté de toutes pièces par Niazov pour se débarrasser de ses opposants qui allaient dans les jours suivants le destituer , affirme un homme daffaires qui la bien connu. Il est vrai que, dans la foulée, il fit procédé à une purge importante (une centaine de personnes). Au cours de procès épiques, retransmis à la télé mais évidemment interdits à tout observateur extérieur, on assista à des scènes staliniennes. Des avocats ouvraient leurs plaidoiries par jai honte de défendre quelquun comme vous .
Chikhmouradov, ancien ministre des Affaires étrangères et principal accusé, capturé alors quil était retranché dans lambassade dOuzbékistan et visiblement drogué, lâcha au cours de son témoignage : Moi et mes complices de Moscou, nous ne sommes pas des membres dopposition mais des criminels ordinaires et des drogués... Nous sommes tous des brutes qui veulent détruire lEtat. Jai compris trop tard que le Turkmenbashi était un cadeau du ciel au peuple turkmène. Cela eut peu dimpact sur la clémence des jurés. Il fut condamné à la prison à vie. Certains pensent aujourdhui quil est mort.
Est désormais considérée comme crime de haute trahison toute tentative de semer le doute au sein du peuple quant à la politique intérieure ou extérieure du premier président et président permanent du Turkménistan, le grand Saparmourat Turkmenbashi . Aux check points : les photos de criminels , une soixantaine, des jeunes, des vieux, des femmes, des militaires, tous recherchés par la police.
Quelques exemples : Gourbandourdi Dourdykouliyev avait demandé pour la tenue dune manifestation non violente de ne pas recourir à la force contre les participants. Une idée folle. Niazov ne sy est pas trompé puisquil a aussitôt fait interner ce fêlé dans un asile psychiatrique. Rakhim Essenov, auteur turkmène de 78 ans, avait eu la légèreté dintroduire un de ses ouvrages interdit par la censure. Le contenu comportait certaines contradictions historiques insupportables avec le Livre de lâme. Vingt ans de prison. Garaev, considéré comme prisonnier politique par Human Rights Watch, a été retrouvé pendu dans sa cellule. Ovezberdiev, correspondant à Achgabat de Radio Liberty, a été plusieurs fois enlevé par des agents de sécurité et passé à tabac.
Auteur : Romain Clergeat
La bave de crapaud n'atteint pas le blanc de poulet 
pour toi 
Et ca fait d'autant plus plaisir quand ça arrive à quelqu'un d'aussi intelligent et sympathique 
) mais les places sont trop chères, trop prises et donc tu es obligé de ramasser les miettes pour gagner, justement, des miettes. 
mais de là à te faire virer pour de bon ! 
(D'facon, à 1200€ l'émission, tu t'épanouieras forcément d'une facon ou d'une autre 
