Enfin, je me permettrais quand même de signaler que l'argumentaire de Globiboulga qui repose sur les résultats intrinsèques de Perrin lors de son passage à l'OM est quand même suffisemment discutable en lui-même
Ok, la première saison a été bonne, voire très bonne, car réussir à finir 3ème avec l'effectif de l'époque c'était quand même pas évident

Mais le problème de Perrin, c'est qu'il n'y avait jamais de "surprise" dans les résultats. Certes on gagnait pratiquement toujours face aux "petits", mais on se faisait aussi quasiment tout le temps taper face aux "gros". La première saison, on finit troisième avec quand même 11 défaites au compteur, et avec une différence de buts de +5 !

Bref, ce n'est pas pour minimiser la perf' de Perrin, mais si on a finit 3ème cette saison-là, c'est plus par défaut qu'autre chose...
Pour rappel, le classement cette saison-là avait été le suivant :
1/ Lyon - 68 pts
2/ Monaco - 67 pts
3/ Marseille - 65 pts
4/ Bordeaux - 64 pts
5/ Sochaux - 64 pts
6/ Auxerre - 64 pts
7/ Guingamp - 62 pts
Et pour confirmer mes dires, voici les résultats de l'OM cette saison-là face à ces 6 autres adversaires du haut de classement :
A domicile :
OM - Lyon : 1-1
OM - Monaco : 1-1
OM - Bordeaux : 2-1
OM - Sochaux : 1-0
OM - Auxerre : 0-0
OM - Guingamp : 0-2
A l'extérieur :
Lyon - OM : 1-0
Monaco - OM : 0-1
Bordeaux - OM : 3-1
Sochaux - OM : 3-0
Auxerre - OM : 0-0
Guingamp - OM : 0-0
14 points pris en 12 matchs face aux 6 premières équipes du championnat, ça permet tout de suite de relativiser

Certains noteront sans doute qu'on a finit qu'à 3 points de la 1ère place, d'autres noteront qu'on a finit qu'à 1 point d'une sixième place synonyme d'Intertoto. On n'oubliera pas non plus la faculté de cette équipe à s'écrouler lors des matchs à gros enjeux (3-0 par deux fois face au P, défaite en demi-finale de la CdL face à Monaco...). Bref, globalement ce sont quand même de bons résultats, mais pas de quoi pavoiser quand même
Mais revenons plutôt sur la deuxième saison, celle où il y a le plus à redire. A cette époque-là, l'OM avait réalisé l'un de ses plus beaux recrutements depuis bien longtemps, ce qui faisait même du club le big favori pour la victoire finale en championnat selon la presse ("la L1 vote l'OM", tout le monde s'en rappelle je pense

). Débuts tonitruants, l'OM s'installe solidement en tête du classement après quelques journées et une retentissante victoire face au Mans 5-0, puis crac... Tout s'emballe. Match à Madrid, Perrin nous sort une tactique inédite avec un Marlet dans un poste inhabituel d'arrière droit. Déjà pas toujours brillant à son poste de prédilection, Bob est (logiquement) transparent. Première scène de ménage, Perrin le sort au bout d'une demi-heure. Défaite 4-2 à l'arrivée. Match suivant, défaite à Nantes en championnat. Match suivant, réception de Nice, but du vieux Laslandes peu avant la pause et nouveau coup de Trafalgar dans les vestiaires : Perrin délaisse ses joueurs et ce sont les joueurs eux-mêmes qui décident de se retrousser les manches pour une victoire finale 2-1 avec un but de Drogba sur pénalty dans les arrêts de jeu. Drogba qui sera le héro du match suivant face à Belgrade, puis s'ensuivra une victoire anecdotique face à Bastia au Vélodrome (avec un but de Magic Skacel

).
Et là, le drame. La presse annonce la signature de Barthez. Le torchon brûle entre Perrin, Runje et certains joueurs proches du gardien croate (DVB pour ne pas le nommer). Match à Strasbourg. 4-1, net et sans bavure. Victoire sans convaincre face à Rennes et vient la série de l'horreur avec des défaites à domicile face à Lyon (nouvelle branlée 1-4), Monaco (1-2) et surtout deux fois contre le P (0-1 en championnat et 1-2 en coupe).
Bref, pour moi Perrin s'est brûlé les ailes tout seul. Il a chopé la grosse tête et c'est à cause de ça qu'il s'est planté. Car à l'OM on peut se permettre d'avoir une pastèque au bout du cou... Mais seulement quand les résultats suivent...