

T'as pas pompé sur Bukkyurba a écrit :American History X
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J'en ai surement oublié plein et j'apporte pas grand chose, mais j'ai participé
T'as fait des études litteraires ou de philo, c'est pas possible, parce que depuis quelques temps tu me mets sur le culbeyonder a écrit :Plusieurs points.G.Bédécarrax a écrit :Ahhhh, American History X ...
Un film dangereux (voire irresponsable) en fait (On ne nous offre aucun contre-argumentaire à toutes les tirades enflammées mais bien construites d'Edward Norton), mais une implacable démonstration des dangers de l'image (il faut voir comment l'imagerie nazie est magnifiée dans les passages en noir et blanc, avec Norton en dieu du stade).
Ceci dit, j'me demande si c'est pas moins le film qui est dangereux que le fait de le diffuser à des heures de grande écoute (M6, si tu nous regardes) Combien de gamins j'ai pu entendre dire "Et là, il lui fait bouffer le trottoir, trop cool", combien pour prendre les propos de Norton pour argent comptant ...
En fait j'suis emmerdé, parce que de manière générale, je suis pas client des films trop didactiques mais là, le sujet était peut être trop grave pour laisser le spectateur combler les vides. Le film voudrait illustrer comment une famille sombre dans le racisme, mais à tout le discours du personnage principal n'oppose qu'un timide, naïf et très peu convainquant "ouais mais si il fait tout ça, c'est parce qu'il a la haine tuwouaaa :vieux:", au lieu d'essayer de détruire point par point chacun de ses arguments.
D'abord, le film a été complètement saboté au montage par un producteur qui le trouvait pas assez péchu. Chose qui a rendu malade Tony Kaye, le réalisateur, au point d'exiger que son nom soit retiré du générique. Les producteurs l'ayant laissé, il leur a intenté un procès en réclamant près de 200 millions de dollars de dommages et intérêts. Autant dire que le gus est tricard à Hollywood. Aujourd'hui il fait des reportages qui traduisent son très fort engagement politique. Tout ça pour dire, qu'on ne peut pas laisser un producteur monter un film et s'étonner ensuite qu'il soit bancal.
Ensuite l'auteur n'est pas responsable de la stupidité de son audience. Ce n'est pas parce que le jeune public ou le public de masse possède un esprit trop gourd pour lire entre les lignes que le film aurait dû verser dans le manichéisme carricatural avec les méchants nazis pas beaux et les gentils noirs innocents. Le contre-pied de American History X sert ici à démontrer que rien ne doit pouvoir légitimer la haine même quand des blacks te rackettent au bahut ou viennent voler ta voiture. Et que Norton soit éloquant et charismatique en diable, me semble pour le moins conforme à la réalité des leaders d'extrême droite.
Pour finir, je me suis souvent interrogé sur la magnification de Norton lors de cette fameuse scène de basket que tu dénonces. Et sans trop vouloir présager des intentions de l'auteur, je pense que leur idée était de démontrer que la haine offre l'illusion de la force, de l'invulnérabilité. On retrouve ça aussi lors du déjeuner familial où ce sont les arguments de Norton qui trouvent le plus de poids face au prof qui tient des propos mesurés. Pour paraphraser Otello, je dirais que la haine est un monstre qui produit l'aliment dont elle se nourrit. Et contrairement à ce que tu écris, on ne peut pas opposer d'arguments à la haine sinon en pure perte.
A ce titre, le discours très touchant de Furlong à la fin du film, la prise de conscience de Norton en prison (non pas que les noirs sont gentils) mais qu'il a gâché sa vie à combattre des fantômes (son père en l'occurence) contribuent mieux que n'importe quelle opposition de forme à discréditer la violence omniprésente du film.
Dans le genre, il y a aussi Danny Balint. Si quelqu'un l'a vu, ça m'intéresse de savoir s'il vaut le coup d'oeil.
Tout dépend du diplôme, tout dépend de ce que tu veux fairebutterfly15 a écrit :Remarquez que des études de philo ça sert a écrire des bouquins ou être prof au mieux, mais dans la majorité des cas ça mene pas bien loin :| , de nos jours un diplome ça vaut pas grand chose :|
Moi c'est pire, j'ai l'impression d'être Forrest Gump, sauf que je cours pas vitesi-ma-tante-en-avait a écrit :Le forum devient de plus en plus dur à suivre. Je mets plus de temps à assimiler les posts
Plusieurs points ... (Oui, parce quand tu écris "Plusieurs points" mais que t'en mets qu'un seul ensuite, c'est de la publicité mensongèrebeyonder a écrit :
Plusieurs points.
D'abord, le film a été complètement saboté au montage par un producteur qui le trouvait pas assez péchu. Chose qui a rendu malade Tony Kaye, le réalisateur, au point d'exiger que son nom soit retiré du générique. Les producteurs l'ayant laissé, il leur a intenté un procès en réclamant près de 200 millions de dollars de dommages et intérêts. Autant dire que le gus est tricard à Hollywood. Aujourd'hui il fait des reportages qui traduisent son très fort engagement politique. Tout ça pour dire, qu'on ne peut pas laisser un producteur monter un film et s'étonner ensuite qu'il soit bancal.
Ensuite l'auteur n'est pas responsable de la stupidité de son audience. Ce n'est pas parce que le jeune public ou le public de masse possède un esprit trop gourd pour lire entre les lignes que le film aurait dû verser dans le manichéisme carricatural avec les méchants nazis pas beaux et les gentils noirs innocents. Le contre-pied de American History X sert ici à démontrer que rien ne doit pouvoir légitimer la haine même quand des blacks te rackettent au bahut ou viennent voler ta voiture. Et que Norton soit éloquent et charismatique en diable, me semble pour le moins conforme à la réalité des leaders d'extrême droite.
Pour finir, je me suis souvent interrogé sur la magnification de Norton lors de cette fameuse scène de basket que tu dénonces. Et sans trop vouloir présager des intentions de l'auteur, je pense que leur idée était de démontrer que la haine offre l'illusion de la force, de l'invulnérabilité. On retrouve ça aussi lors du déjeuner familial où ce sont les arguments de Norton qui trouvent le plus de poids face au prof qui tient des propos mesurés. Pour paraphraser Otello, je dirais que la haine est un monstre qui produit l'aliment dont elle se nourrit. Et contrairement à ce que tu écris, on ne peut pas opposer d'arguments à la haine sinon en pure perte.
A ce titre, le discours très touchant de Furlong à la fin du film, la prise de conscience de Norton en prison (non pas que les noirs sont gentils) mais qu'il a gâché sa vie à combattre des fantômes (son père en l'occurence) contribuent mieux que n'importe quelle opposition de forme à discréditer la violence omniprésente du film.
Dans le genre, il y a aussi Danny Balint. Si quelqu'un l'a vu, ça m'intéresse de savoir s'il vaut le coup d'oeil.
Et que Norton soit éloquent et charismatique en diable, me semble pour le moins conforme à la réalité des leaders d'extrême droite.
Je trouve justement que cette prise de conscience est trop brève et très mal mise en scène. Elle se limite quasiment à deux affligeantes scènes à la laverie, ou un horripilant clone de Chris Tucker nous parle de baise-reconciliation, de télé qui lui tombe sur les doigts de pied, ... C'est là que le film aurait du offrir un autre argumentaire qu'un afro-américain qui fait rire (même les nazis). Et je trouve qu'il est un poil facile de mettre cette absence là sur le compte de la stupidité éventuelle du spectateur.la prise de conscience de Norton en prison (non pas que les noirs sont gentils) mais qu'il a gâché sa vie à combattre des fantômes (son père en l'occurence) contribuent mieux que n'importe quelle opposition de forme à discréditer la violence omniprésente du film.
, en tout cas pas dans ce contexte, puisque les raisonnements de Norty sont ... raisonnables justement. Ils reposent peut-être sur des fondations bancales, mais ils tiennent debout et sont suffisamment élaborés pour ne pas être résumé par "c'est la Haine qui s'exprime par sa bouche". Supposons maintenant une audience sans opinion sur rien, des lemmings tiens. Est-ce qu'ils ressortiront du film en pensant "Haine = stropbidon" ou "Noirs=stropbidons" ?on ne peut pas opposer d'arguments à la haine sinon en pure perte
Je vois pas trop ce que tu attendais comme contre-argumentaire.G.Bédécarrax a écrit :Cependant, et c'est là que je ne suis pas d'accord avec toi, j'estime quand même qu'il manque au film un vrai contre-argumentaire.
Je suis d'accord pour dire que le black en prison est une caricature du gentil nègre de service. Mais je peux pas me sortir de l'esprit que ce film a été trahi au montage et lorsqu'on voit le côté ultra cheap des scènes de prison (une salle polyvalente et 14 figurants) on peut se poser la question de savoir dans quelle circonstance tout ça a été tourné. Mais pour en revenir au Eddy Murphy du pauvre qui sert de caution morale à Norton, il n'a aucune utilité, c'est évident. Le contre-argument que tu réclames à corps et à cris en crispant tes petits poings, je le vois d'avantage dans les visites de Sully à la prison (ça y est je me rappelle du nom du prof) et dans le fait que Norton se rend compte de la vacuité de ses idéaux en voyant les nazis fricotter avec les chicanos.Je trouve justement que cette prise de conscience est trop brève et très mal mise en scène. Elle se limite quasiment à deux affligeantes scènes à la laverie, ou un horripilant clone de Chris Tucker nous parle de baise-reconciliation, de télé qui lui tombe sur les doigts de pied, ... C'est là que le film aurait du offrir un autre argumentaire qu'un afro-américain qui fait rire (même les nazis). Et je trouve qu'il est un poil facile de mettre cette absence là sur le compte de la stupidité éventuelle du spectateur.
Son discours raisonnable se fissure très vite dès qu'il est opposé à une contradiction. Remember le repas de famille, où il finit par frapper sa soeur, insulter sa mère et arborer fièrement son tatouage de croix gammée.en tout cas pas dans ce contexte, puisque les raisonnements de Norty sont ... raisonnables justement. Ils reposent peut-être sur des fondations bancales, mais ils tiennent debout et sont suffisamment élaborés pour ne pas être résumé par "c'est la Haine qui s'exprime par sa bouche".
Je pense que tes copains lemmings comprendront que la haine est un mauvais remède à la colère en voyant les conséquences que celle-ci peut avoir sur la vie d'un homme et de sa famille. Et tes copains lemmings se diront aussi que c'est trop cool d'éclater un mec sur un trottoir lol.Supposons maintenant une audience sans opinion sur rien, des lemmings tiens. Est-ce qu'ils ressortiront du film en pensant "Haine = stropbidon" ou "Noirs=stropbidons" ?
A mon avis, il est probable qu'ils disent aussi « On peut dire tout ce qu'on veut sur le parti national-socialiste, mais ça au moins c'était une culture »beyonder a écrit :Je pense que tes copains lemmings comprendront que la haine est un mauvais remède à la colère en voyant les conséquences que celle-ci peut avoir sur la vie d'un homme et de sa famille.