Revue de presse

[Fennec]

interview de ribery le samedi 15 avril 2006 (la provence)

Quand on vous voit évoluer comme mardi dernier sur la pelouse de gerland, donner le tournis auchampions de france lyonnais, on se demande encore comment tous les recruteurs professionnels ont pu passer à coté de vous aussi longtemps ....
"A cette époque là, je n'ai peut etre pas eu la chance d'etre au bon endroit quand il le fallait.."


Cela veut donc dire qu'avant le fc metz et jean fernandez (alors entraineur du club lorrain), personne, aucun recruteur pro ne savait qu'il y avait franck ribery en france ? Cela parait tout de meme hallucinant quand on voit les matches que vous fournissez aujourdh'hui au niveau professionnel! Vous n'etiez pas non plus au fin fond de la jungle !
" (rire) il fallait que je tombe sur un coach aussi compétant que monsieur Fernandez qui m'a decouvert (debut 2004)..."

Mais comment avez vous vécu cette periode voyant qu'aucun club professionel ne s'interessait a vous? Cela doit etre difficile à vivre de ne pas etre reconnu à sa vraie valeur quand on a les qualités qui sont les votres ...
" Je ne suis pas du genre à me prendre la tete. Le national reste tout de meme un championnat tres interessant. De toute maniere, il faut savoit qu'a la base, j'observais l'univers professionnel de ligue 1 de loin; je regardais tout ca devant ma télé; ce me donnait envie. Mon reve etait d'atteindre ce niveau, de signer un premier contrat pro, un jour; c'etait mon but, meme en ligue 2. A partir de cet echelon-là, j'aurais ensuite tout fait pour arriver en ligue 1. Metz aura finalement accéleré les choses".

Le fait d'avoir raisonné ainsi à cette epoque-là pouvait etre alors assimilé à un manque d'ambition ou a une profonde humilité. Ce comportement a t'il pu etre un frein pour vous, dans cette évolutions?
"Non, je n'ai jamais douté de moi; j'ai toujours eu confiance en moi. Il manquait tout simplement le petit truc pour arriver à mes fins le plus tot possible. Je vois des jeunes qui passent pros à 18 ans; moi j'ai franchi ce cap à 21 ans. Je n'ai pas eu la chance de certains c'est tout. Mais vous savez, dans le foot, rien n'est jamais fini; on peut toujours y arriver."

Avez vous tout de meme conscience de revenir de loin?
"Ah ca oui! j'ai pas mal galéré du CFA au national. Dès lors, c'est vrai, que maintenant j'apprecie doublement chaque seconde de ma vie".

Ce qui a pu etonner avec vous, c'est votre faculté à etre passé du milieu amateur au monde pro aussi aisement. On a l'impression que vous avez toujours évolué à ce niveau.
"C'est justement ce qui fait ma force. Je ne me suis pas posé de question; j'ai peur de personne.Je suis quelqu'un de simple; je rigole; je suis heu-reux de vivre et ca se voit dans ma condition de footballeur."

Meme constat s'agissant de votre venue à l'OM. vous avez basculé dans l'univers olympien, toujours tres particulier, sans aucune transition...
"(rire) C'est vrai ce n'est pas facile de jouer à marseille. Mais, ici, les gens aiment ceux qui se battent et moi, je ne triche jamais; je me donne toujours à fond que ce soit à l'entrainement ou en match. Je ne suis pas quelqu'un qui gere".


L'été dernier, quand vous avez opté pour l'OM, dans quel etat d'esprit avez vous rejoint le club? Vous aviez alors, à peine une année de foot pro derriere vous et là, vous débarquez à l'OM! Est ce que vous vous etiez mis une pression particuliere du genre "Il faut que je reussisse à tout prix t vite!"?
"C'est sur, quand on arrive à marseille, on sait tres bien les attentes que l'
OM suscite, la pression du public. Voilà, mais bon, il ne faut pas venir ici avec la peur au ventre. Quand on joue au velodrome devant 60000 personnes et que l'on n'arrive pas à mettre ses qualités en évidence, cela m'etonne franchement.Moi, au contraire, 60000 personnes ca me transcende, je prends du plaisir.Je ne comprends pas que des joueurs aient pu échouer ici; c'est terrible ca ! "
"C'est vrai la pression existe, mais moi, elle me motive; je suis bien. Quand je quitte le stade, je m'eclate; je rencontre des gens, on discute. Je signe des autographes, on prend des photos. On s'apprecie. C'est la vie tout court, c'est simple".

Comment faites vous pour rester aussi calme alors que vous etes autant exposé mediatiquement? Vous n'avez pas du tout changé; vous etes toujours aussi disponible...
"C'est ma nature et puis, il faut surtout apprécier ces moments là. Une carriere pro, c'est quoi? 10, 15 ans. Ca va tellement vite; il faut foncer, prendre au maximum de plaisir. Apres, il sera trop tard pour vivre de tels moments".

Redoutez vous, un jour, de ne plus avoir cette fraicheur-là?
" Non, meme si on parle beaucoup de moi, je saurai rester à ma place. Toujours".

Votre famille, dont vous etes infiniment proche, joue t'elle un role preponderant à ce propos?
" Avec mon pere, je ne peux que garder les pieds sur terre! C'est quelqu'un de tres discret. Il aime bien le ffot, il est content pour moi, il est super heureux, mais il n'en parle pas trop. Il prefererait meme eviter les conversations qui tournent autours de moi et du foot parce qu'il est géné, voila tout.
Il m'a inculqué ces valeurs d'humilité. Je tiens ca de lui, de ma famille, laquelle compte plus que tout pour moi. Personnelement, j'ai une vie de famille tres equilibrée avec ma petite fille. Je connais mon epouse depuis bientot 8 ans. J'ai besoin de cette stabilité. Ma femme, mon enfant me l'apportent; mes parents, mes freres et mes soeurs, ma belle famille tout autant. On forme un seul bloc. Ils m'ont aidé quand j'en avait besoin. Ils m'ont toujours soutenu alors que j'etais encore loin de passer pro. Je partage ma reussite avec eux".

Le fait d'avoir travaillé quelques temps avec votre pere justement alors que vous etiez encore amateur est elle une etape fondatrice de votre parcours? Cette periode vous permet elle de prendre du recul sur les evenements qui s'enchainent pour vous ?
" C'est certains. Etre passé par cette etape, me permet d'etre plus reflechi, plus mesuré. POur la plupart des personnes, la vie de tous les jours n'a vraiment rien d'evident. Je le sais, je le vois. Mon pere bosse dur; je l'admire pour ce qu'il fait. Moi, j'ai la chance d'exercer le metier de footballeur; je gagne bien ma vie; c'est un privilège. Je n'oubli pas d'où je viens".

Pour vous voir un peu évoluer en dehors du cadre strict des terrains, on vous sent parfaitement impliqué dans la vie à marseille, très proche des gens ici, dans la rue. Vous entretenez des liens amicaux avec les jeunes de votre age originaire de cette ville. Bref, vous donnez l'impression d'avoir toujours vécu ici, d'etre né ici.....
" Je suis quelqu'un qui sait s'adapter aux autres; je vais vers les autres. Ce ne sont pas toujours les autres qui viennent vers moi".

A marseille, vous sortez en ville, comme tout bon marseillais; vous connaissez deja marseille comme votre propre poche !
" J'apprecie cette ville au plus haut point; je m'y promene avec un reel bonheur. Je vais au restaurant, dans les centres commerciaux, au vieux port, sur la canebiere, comme une personne d'ici! Je ne me considere pas comme quelqu'un de different; je suis Monsieur-tout-le-monde".

FIN

[si-ma-tante-en-avait]

Pourquoi plus tard ?? et s'il t'arrivait un malheur, on aura eu droit à un bout de la revue presse :|

[Neo']

Merci.

J'appréci toujours autant ses itw à francky

[Fennec]

Voila !!! j'ai editer pour ecrire la fin. Bonne lecture

[Nyrod]

RESPECT MR RIBERY

[SpeCiE]

Merci Fennec

[ZeroZero13]

Quel beau gosse

[Jairome]

Ribéry quoi

[si-ma-tante-en-avait]

Quand je pense à rire, je bande certes mais je me dis qu'on a du rater des tas de bons joueurs qui n'ont jamais pu avoir l'occasion d'etre pro.
Mon voisin par exemple en est le parfait exemple. On est nombreux à se dire qu'il aurait pu faire une carriere pro s'il s'etait donné la peine d'etre un minimum ambitieux. Quand je compare le niveau de Luccin pendant avant qu'il n'aille à Cannes avec des tas de footeux que j'ai pu croiser dans les quartiers nord, je me dis qu'il y a un énorme gachis.

[Fennec]

bonus 2eme interview de ce jour dans la provence

Depuis votre éclatante prestation à lyon, votre cote a encore augmenté au point de pouvoir prétendre plus que jamais à une place en equipe de france pour le mondial. Avant le coup d'envoi mardi dernier, consideriez vous ce match comme votre derniere chance de pouvoir vous distinguer et ainsi eventuellement intégrer les bleus?

" Oui, c'est vrai, je me suis dit que ce match à lyon, face a l'equipe référence en france, devant beaucoup de monde, etait peut etre ma derniere chance d'accrocher le wagon pour la coupe du monde. Je savais que le selectionneur etait dans les tribunes, il fallait que je montre que j'etais à la hauteur, mais ce n'est pas pour ca que j'ai tenté des gestes inhabituels. Au final, ca c'est tres bien passé pour l'equipe et pour moi. J'ai fait ce qu'il fallait tout au long de la saison; apres il y a un selectionneur, c'est lui qui fait ses choix".

Franchement, au fond de vous meme, que pensez-vous? Est ce que vous vous dites que vous meritez l'equipe de france?

" (il sourit et declare à voix basse) Oui, oui, quand je vois qu'il y beaucoup de gens qui souhaitent que j'integre la selection A, c'est que je la merite..."

Oui, mais vous, interieurement, au vu des prestations que vous fournissez ........

"Oui bien sur, je sais que je peux faire partie de cette equipe de france; je la merite et je meriterais d'aller au mondial. J'ai fait ce qu'il fallait"

Ne pas y aller, en revanche, serait une deception ......

"Je serais forcement decu, mais il ne faut pas oublier non plus qu'il y a l'euro espoir. Quand j'ai été retenu pour la premiere fois avec cette selection ( en aout 2004), j'etais vraiment heureux; cette equipe est toujours importante pour moi".

Quand vous avez rejoint l'OM l'ete dernier, songiez vous à l'equipe de france?

"A ce moment là, apres metz et galatasaray, j'etais dans une logique de progression et honnetement, je n'y pensais pas. Je voulais deja m'adapter à l'OM. Je savais en revanche que si je parvenais a ca, ca pouvais suivre"

FIN

[gabisu d'honolulu]

Quand je compare le niveau de Luccin pendant avant qu'il n'aille à Cannes avec des tas de footeux que j'ai pu croiser dans les quartiers nord, je me dis qu'il y a un énorme gachis.

C'est clair. Enfin Luccin je sais pas, mais des jeunes très doués qui pour X ou Y raisons ne deviennent pas des joueurs pro il y en a plein.