Et les joueurs, quand est ce qu'ils y vont devant les tribuneaux?
je crois que seul Saucisse et Ravanelli vont comparaitre [/quote]
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Saucisse c'est Dugarry

Et les joueurs, quand est ce qu'ils y vont devant les tribuneaux?
Et les joueurs, quand est ce qu'ils y vont devant les tribuneaux?
Plusieurs avocats de la défense ont réclamé hier le retour à la barre de Frédéric Thiriez, actuel président de la Ligue de football professionnelle (LFP). Les prévenus mettent systématiquement en avant l'absence de réaction de la LFP face aux transferts de l'OM de 1997 à 1999. « A l'époque, Thiriez était avocat de la Ligue, rappelle Olivier Martin, avocat de l'agent de joueur Hervé Goursat. Il peut témoigner pour dire si les pratiques qu'on évoque dans ce procès [la rémunération des agents et non uniquement des clubs lors de transferts] étaient ou non admises. »
Procès des transferts à l'OM: nouvelles discordances Roussier/Louis-Dreyfus
mer 15 mar, 20h35
MARSEILLE (AFP) - La troisième journée du procès des transferts suspects à l'Olympique de Marseille (L1 de football) a de nouveau opposé mercredi l'ancien président délégué Jean-Michel Roussier à l'actionnaire principal Robert Louis-Dreyfus, sur fond de transfert nébuleux de l'Italien Fabrizio Ravanelli.
Les deux dirigeants, poursuivis pour abus de biens sociaux, ont livré chacun une version des faits contradictoire sur une opération lors des négociations avec le club anglais de Middlesbrough concernant l'achat de Ravanelli, le 29 septembre 1997 à Londres.
Il s'agit de la signature d'une convention de contrat d'agent à Londres par Roussier avec Alessandro Moggi.
Fils d'un haut dirigeant de la Juventus Turin, Moggi était l'agent officiel de l'attaquant italien, même si l'OM avait mandaté un autre agent italien, Luciano D'Onofrio, aujourd'hui vice-président du club belge du Standard de Liège, poursuivi lui aussi dans ce procès.
Les deux agents, en réalité, avaient conclu un accord: "Il était clair, dans ma discussion avec D'Onofrio à Londres, que si nous ne concluions pas d'accord avec Moggi, le transfert n'allait pouvoir se faire. Il était très clair aussi que D'Onofrio ferait son affaire du versement de sa commission à Moggi", explique Roussier à la barre.
<span style='color:red'>D'Onofrio confirme ce "deal", qui débouchera sur l'engagement écrit de l'OM de verser 2,5 MF à Moggi, sur les 5,3 MF que coûtera le transfert</span> (y a erreur là, Ravanelli a couté 55 MF, je m'en souviens très bien
), car "Moggi voulait un document écrit pour être sûr d'avoir l'argent", selon D'Onofrio.
Et Roussier d'ajouter: "Il était impossible que je signe seul ce document avec Moggi, sans accord avec Robert Louis-Dreyfus, que j'ai très clairement informé par téléphone le jour même".
<span style='color:red'>L'actionnaire principal affirme alors: "Il (Roussier, ndlr) ne m'en a pas parlé, il n'y a pas eu accord de ma part".
Réplique de Roussier: "Je ne suis pas d'accord avec Robert Louis-Dreyfus là-dessus".
C'est la deuxième fois depuis l'ouverture du procès que Roussier et "RLD" affichent une telle discordance. Lundi, Roussier avait expliqué que l'homme d'affaires discutait "systématiquement" des modalités précises de tout transfert. Celui-ci avait répondu se contenter de "donner une enveloppe", sans suivre les détails de la transaction.
"RLD" a encore expliqué mercredi n'avoir "jamais vu" un courrier adressé en décembre 1999 par les avocats italiens de Moggi demandant à l'OM le versement de ces 2,5 MF en raison du retard mis par D'Onofrio à payer son compatriote. "Mais c'est invraisemblable que ce courrier ne soit pas monté jusqu'à vous!", s'est exclamé le juge Vincent Turbeaux.</span>
"Cela prouve que l'information, dans ce club, ne circulait pas", a rebondi Me Sophie Bottaï, avocate de "RLD", reprenant ensuite: "Robert Louis-Dreyfus fixe un prix et laisse le soin aux autres de mettre en musique, car il ne peut s'occuper de tout. Jean-Michel Roussier se déleste sur lui".
Roussier, en tout cas, a reconnu implicitement s'être affranchi de la loi, en contractant, pour Ravanelli, avec une société fiduciaire, IAM (c'est AKH le coupable
), sise à Vaduz (Liechtenstein) et possédant des comptes à Lugano (Suisse), qui n'était pas agent de joueurs mais qui était gérée pour le compte de D'Onofrio.
De ce compte à Lugano étaient retirées d'importantes sommes en espèces (2 MF) en mars 98, où en étaient virées d'autres pour un montant identique sur le compte personnel de D'Onofrio à Monaco.
La justice pense y déceler des reversements occultes au joueur, selon le principe dit de "la prime de départ" analysé plus tôt dans la journée concernant le transfert de Laurent Blanc de Barcelone à l'OM en 1997. L'entraîneur marseillais de l'époque, Rolland Courbis, est aussi soupçonné d'avoir bénéficié du même système.
Procès des comptes de l'OM (5ème jour) : RLD mis en difficulté
Lors du dernier jour de la première semaine du procès, la défense de Robert Robert Louis-Dreyfus a été mise à mal à propos de la prolongation du contrat de Cyril Domoraud.
En effet, RLD et ses défenseurs ont toujours affirmé que l'actionnaire majoritaire n'avait jamais participé aux négociations sur les transferts des joueurs.
Or, Jean-Michel Roussier, le président délégué de l'OM de l'époque, affirme qu'« il n'était pas souvent à Marseille, mais celle-là, c'est lui qui l'a faite ». Une réunion avait eu lieu en août 1998 dans un grand restaurant marseillais en présence de Jean-François Larios et RLD.
Ce nouveau contrat du défenseur ivoirien aurait donné lieu à l'émission d'une fausse facture de 1MF.
De plus, Edmond Adam (un autre agent) a reconnu aujourd'hui à la barre du tribunal qu'il avait appelé personnellement RLD pour l'entretenir de la clause libératoire incluse dans le contrat de Domoraud.
Foot -Justice-OM - Louis-Dreyfus mis à mal
ven 17 mar, 20h15
Actionnaire principal de l'Olympique de Marseille, Robert Louis-Dreyfus , a vu sa défense malmenée, vendredi, au cinquième jour du procès des comptes de l'OM. L'examen de la prolongation du contrat de l'ancien défenseur phocéen, Cyril Domoraud était à l'ordre du jour.
Alors que les avocats de «RLD», poursuivi pour abus de biens sociaux, ne cessent d'affirmer qu'il se contentait de « donner une enveloppe globale » pour chaque transfert, sans entrer dans le détail des négociations, le dossier Domoraud a permis d'entrevoir une implication directe de l'homme d'affaires en au moins deux occasions. L'ancien président délégué, Jean-Michel Roussier a rapporté que RLD aurait directement traité avec l'agent du défenseur, l'ancien international tricolore Jean-François Larios, au cours d'un repas très arrosé d'août 1998.
Selon Roussier, «RLD» aurait mené directement avec l'agent de Domoraud, Jean-François Larios, les négociations sur une forte revalorisation salariale et une prolongation d'un an jusqu'en 2002-2003 du contrat du joueur, arrivé de Bordeaux à l'été 1997. Robert Louis-Dreyfus n'a pas nié ni confirmé les faits. La commission d'agent de 1,02 MF sur ce nouveau contrat ne sera pas cependant versée à Larios ou à sa société IFC, mais à une société monégasque, World Football, sur demande de Larios lui-même.
World Football n'avait aucun mandat de l'OM dans cette opération, mais c'est bien avec l'un de ses représentants, Edmond Adam, lui aussi prévenu au procès et proche de Larios, que Roussier rédigeait le nouveau contrat. Et c'est à World Football qu'ira le paiement de l'OM. Hypothèse du juge Turbeaux: « A l'époque, Larios était en délicatesse avec le fisc. C'est pratique, dans ce cas-là, de se faire payer chez des copains à Monaco ».
Responsabilité directe
C'est précisément au sujet d'Adam, par ailleurs émetteur d'une fausse facture présumée dans le cadre du transfert de Makelele à Vigo en 1998, que le procureur Marc Cimamonti va de nouveau mettre en difficulté Robert Louis-Dreyfus. Il fera ainsi avouer à cet intermédiaire avoir été au contact direct avec «RLD» pour tenter de négocier une possible augmentation de sa commission lors du transfert définitif de Domoraud à l'Inter Milan à l'été 1999, ce que Louis-Dreyfus avait refusé. Le parquet tente ici de démontrer la responsabilité directe de l'actionnaire principal du club dans la gestion des transferts. Car si le ministère public ne retient pas a priori la notion d'enrichissement personnel, il cherche à souligner le risque que peuvent faire encourir au club les décisions de l'actionnaire principal.
La défense de Roussier l'a bien compris: elle a également produit à l'audience un document, en l'occurrence un compte-rendu du conseil de surveillance du 29 septembre 1998 auquel RLD participait, validant le paiement de la commission à World Football, alors que le déficit du club était déjà largement supérieur à celui initialement prévu.
(AFP)
Procès des comptes de l'OM (6ème jour): l'étrange transfert de Diawara
Kaba Diawara est arrivé à l'OM au début de la saison 1999-2000 (donc en juillet 1999). Il jouait à l'époque à Arsenal depuis 6 mois car il est parti durant le mercato hivernal de Bordeaux où il avait été sacré champion de France quelques mois plus tôt (au détriment de l'OM).
Jusque là rien de bien étonnant mais l'audience d'aujourd'hui a confirmé que l'OM avait conclu avec Arsenal ce transfert dès l'hiver 1999-2000 (le contrat avait été signé par Robert Louis-Dreyfus). Cela signifie que les dirigeants marseillais voulaient affaiblir Bordeaux mais comme ils pensaient que les Girondins n'auraient jamais vendu leur attaquant à un rival, ils se sont entendus avec le club londonien pour qu'ils achètent Diawara puis le cède à l'OM.
Ce transfert a donné lieu au versement par Yves Marchand (le tout nouveau président délégué de l'OM) d'une commission de 1.8MF à l'agent de joueur Jean-François Larios qui n'est intervenu en rien dans cette transaction.
Pour mémoire, Kaba Diawara est resté 6 mois à l'OM et a marqué un but avant de signer au PSG.
Transferts suspects à l'OM: coup de gueule du juge
mar 21 mar, 20h13
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MARSEILLE (AFP) - "Vous êtes affligeants!": face au quasi-mutisme des prévenus, le juge Vincent Turbeaux a nettement haussé le ton mardi, au septième jour du procès des transferts suspects à l'Olympique de Marseille, qui a renvoyé l'image d'une véritable gabegie dans la gestion du club.
Le transfert de Sébastien Perez, passé de Blackburn (1re div. anglaise) à Marseille, en juillet 1999, via un prêt à Bastia, son club d'origine, a justifié le coup de gueule du président, visiblement interloqué par les larges commissions tombées alors dans la poche de l'agent Gilbert Sau.
"Vous savez, lorsque je suis en comparution immédiate le mercredi avec des pauvres gens, pour des histoires de poubelles, parfois jusqu'à minuit, ils disent +oui+. Et vous, qui êtes la crème de ce qui peut se faire dans certains milieux, vous êtes affligeants! Il n'y en a pas un qui dira: +oui, il se passe ceci et cela dans le foot!+"
A la barre, Yves Marchand, ex-président délégué, poursuivi pour abus de biens sociaux, bafouille quelques mots, avant de replonger dans le silence. Le juge Turbeaux lui reproche de "bidouiller des conventions" de l'agent Sau, en l'occurence d'avoir permis d'antidater un document.
Sau avait toutes ses entrées à l'OM, jusqu'à ce que l'actionnaire principal du club, Robert Louis-Dreyfus, le déclare persona non grata quelques années plus tard.
Sur le transfert de Perez, Sau fait quasiment office d'agent triple. Il sera celui de Bastia pour le transfert de Perez à Blackburn en juillet 98, affirmera être celui de Blackburn pour le retour en janvier 1999 sous forme de prêt à Bastia du joueur. Il sera enfin celui de Perez lui-même, lors de son transfert à l'OM en juillet 1999.
Au total, près de 11 MF de commissions lui auront été versées. "Ca tombe de partout, tous les râteliers vous conviennent!", lance le juge à Sau.
Ces commissions ont largement profité à Bernard Almeras. Ancien footballeur de Bastia, Cannes et du club amateur de l'Ile Rousse (Haute-Corse) où il affirme avoir "marqué plus de buts que Jean-Pierre Papin", Almeras fait connaissance de Sau dans l'hôtel d'Ile-Rousse où il est serveur et reçoit la plupart des joueurs de Bastia. Un contrat de "courtage" est signé entre les deux hommes, en vertu duquel Almeras présente des joueurs à Sau. Dont Perez.
Par le biais de sa société Technic Management, Almeras facturait ainsi à Sau, qui le payait sur un compte en Suisse dans la même banque que lui et d'où plusieurs millions de francs ont été retirés en liquide.
La justice soupçonne qu'une partie de ces sommes aurait été reversée à Perez de manière occulte.
Les débats de mardi ont aussi permis d'illustrer une fois de plus l'opacité du processus de décision au club. Comme, entre autres, lors de la signature par l'ex-directeur sportif Marcel Dib, d'un document daté du 31 janvier 1999 engageant l'OM à une option d'achat sur Perez. "Pas à notre initiative", ont affirmé et l'ex-président Jean-Michel Roussier et "RLD".
Celui-ci, à l'examen du transfert de Bakayoko d'Everton à l'OM à l'été 1999, où pas moins de trois intermédiaires, Hervé Goursat, Edmond Adam et Sau se sont partagé 5,3 MF de commissions, avouera cependant: "Ce qui est pitoyable, c'est le nombre d'agents dans cette affaire".
Conclusion de l'actuel vice-président de l'OM, Thierry de La Brosse: "ce que j'ai entendu aujourd'hui est effarant. C'est une véritable leçon de droit, je vois où sont les pièges. Et cela montre très clairement le chemin à ne pas suivre"
Magnifique tentative de subordination de témoin au sein même du tribunal malheureusement avortéeTransferts suspects de l'OM - Dugarry ne sera pas entendu par le tribunal
mer 22 mar, 13h37
MARSEILLE, 22 mars 2006 (AFP) - - L'ancien international français de football Christophe Dugarry, qui devait être entendu mercredi comme témoin de la défense de Rolland Courbis au procès des transferts suspects de l'Olympique de Marseille, n'a finalement pas été autorisé à témoigner.
Le président du tribunal a pris la décision de refuser d'entendre Dugarry après avoir constaté que le joueur s'était entretenu, dans la salle des pas perdus, avec l'un des avocats de la défense, ce qui est interdit par le code de procédure pénale au motif de l'impartialité des témoins.
L'ancien attaquant marseillais a discuté notamment avec Me Pinatel, avocat de l'agent de joueur Licio (bien Licio) d'Onofrio, poursuivi dans ce procès et qui fut son agent lors de son transfert de Barcelone à l'OM en décembre 1997.
Ce transfert aurait donné lieu, selon l'accusation, à la rétrocession de commissions occultes à l'ex-entraîneur Courbis, l'un des prévenus de ce procès et dont la défense avait fait citer Dugarry comme témoin.
L'un des avocats de Courbis, José Allegrini, a regretté cette décision: "c'est dommage sur le fond car, enfin, on avait la possibilité d'interroger un joueur et il aurait pu répondre à tous et pas seulement à la défense de Rolland Courbis. Si de telles initiatives avaient été prises lors de l'instruction, on n'aurait pas eu à les prendre aujourd'hui".
Président de la DNCG entendu
Aucun des 15 joueurs dont les transferts présumés litigieux sont examinés depuis le 13 mars par le tribunal n'a été mis en examen. Seuls deux d'entre eux ont été entendus lors de l'instruction.
Me Allegrini, reconnaissant l'erreur sur la forme, a expliqué que Dugarry avait été aidé par Me Pinatel, "qui n'est pas l'avocat de Rolland Courbis et dont, depuis 25 ans, on ne peut soupçonner l'honnêteté", tout simplement pour entrer dans le Palais de justice en "évitant les médias".
"Il n'y a même pas ici de salle des témoins et pas d'appariteur pour les accueillir", a regretté Me Allegrini.
L'audience de mercredi a également permis d'entendre, cité par l'OM au titre de partie civile, le président de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), François Ponthieu, et l'ancien président national de l'ordre des experts-comptables, René Ricol.
M. Ricol, qui a mené à la demande de la direction de l'OM et "sur la foi de l'arrêt de renvoi" une étude sur la gestion du club entre 1995 et 2005, a, sans surprise, loué le rôle de l'actionnaire principal Robert Louis-Dreyfus, poursuivi pour abus de biens sociaux mais dont l'OM partie civile est solidaire: "s'il n'avait pas injecté 145 millions d'euros sur cette période, au vu des pertes considérables enregistrées, l'OM aurait été virtuellement en cessation de paiement".
Transferts suspects de l'OM: le président du tribunal dénonce une arnaque
mer 22 mar, 20h11
MARSEILLE (AFP) - Marseille croyait avoir fait signer le futur David Trezeguet en recrutant, à l'été 1999, l'Argentin Pablo Calandria, mais s'est en réalité fait "arnaquer" sportivement et financièrement, selon le président du tribunal mercredi, au 8e jour du procès des transferts douteux au sein du club de L1 de football.
Tous les renseignements pris par l'OM en Argentine, auprès notamment de l'ancien sélectionneur Daniel Passarella, concordaient: à 17 ans, cet attaquant du club de Huracan Buenos Aires était "un phénomène", comme l'explique à la barre Robert Louis-Dreyfus, l'actionnaire majoritaire du club poursuivi pour abus de biens sociaux.
Les conditions d'acquisition par l'OM de cette présumée vedette en devenir, en lequel l'ex-entraîneur Rolland Courbis voyait le futur David Trezeguet, demeurent cependant nébuleuses.
D'abord sur la forme, puisque, contrairement à la loi, Marseille a contractualisé en mai 1999 avec une société, alors que les personnes morales, dans le cadre des transferts internationaux, ne sont pas autorisées à négocier pour le compte de joueurs, sauf à disposer d'un intermédiaire en France.
En l'occurence, l'OM signe avec la société argentine Back Sport, qui affirme être représentant du joueur. Selon elle, c'est la société Quadris Sports qui est propriétaire des droits de ce même joueur.
Quadris Sports est en réalité une société de domiciliation, dont le siège est à Londres et les ayants-droit suisses.
Un cas d'école pour le juge Vincent Turbeaux, qui lance à Denys Angeloglou, avocat de l'OM poursuivi dans ce dossier: "vous signez avec une société anglaise qui serait propriétaire d'un mineur argentin, et cela ne vous fait pas tilter?".
Rappelant aussi que le Code civil interdit la propriété de tout être humain, le juge interpelle alors Yves Marchand, président délégué de l'OM à l'époque mais qui apparaît chaque jour à la barre un peu plus dépassé par ce procès et ses responsabilités de l'époque: "Un gars normalement constitué, élevé en Europe occidentale, ayant fait un peu d'études, se dirait: mais où va-t-on? Et aurait pris son téléphone pour demander" des comptes à Denys Angeloglou ou Robert Louis-Dreyfus, sur Quadris Sports.
Réponse de Marchand: "Je faisais confiance"...
Mais ce qui fait dire au juge que l'OM "s'est fait arnaquer comme au coin d'un bois" par le représentant argentin de Back Sports, Daniel Bolotnicoff, c'est qu'au moment où Marseille signe le contrat, moyennant 3 millions de dollars, Quadri Sports n'est pas encore propriétaire du joueur.
Elle ne le deviendra que plus d'un mois plus tard, le 22 juin. Et pour 1,5 million de dollars seulement, payé au club d'Huracan qui était alors en redressement judiciaire.
Denys Angeloglou, bousculé par le juge, se défend avec conviction, et affirme que son "seul souci, dans ce dossier, aura été de s'assurer que Quadris était bel et bien le propriétaire. Mais il est clair qu'il aurait fallu faire plus de contrôles". La pression était forte, il est vrai, pour faire signer ce ce joueur.
L'OM paiera donc 3 millions de dollars à Quadris, en juillet et août 1999. L'accusation, relayée par le juge Turbeaux, soupçonne fort qu'une partie de cette somme a été reversée au joueur de manière occulte. Et cette acquisition s'avèrera un flop sportif. Calandria fera quelques matches, sans briller, puis sera transféré en Espagne lors de la saison 2000-2001. Il y joue encore, en 2e division à Gijon.