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Football: Laurent Blanc rêve d'un parcours à la Wenger
jeudi 22 décembre 2005 (Reuters - 12:30)
Par Sophie Greuil
LA PLAGNE - Invité de marque aux "Etoiles du sport", le champion du monde de football Laurent Blanc dévoile son ambition de briguer un poste à la Arsène Wenger, après avoir réussi deux diplômes, dont celui d'entraîneur.
En deux ans, le Montpelliérain, 40 ans, a passé un diplôme de management au centre de droit et d'économie du sport à Limoges et, en trois ans, un diplôme d'entraîneur.
Aujourd'hui, "Le Président" se sent mieux armé pour postuler à un poste à hautes responsabilités.
Reuters : Pourquoi avoir passé ces deux diplômes, pour bien assurer votre reconversion ?
Laurent Blanc : Ce n'est pas une reconversion mais, une continuité. C'est juste une vie qui continue dans un milieu qui me passionne.
Reuters : A quel âge aviez-vous arrêté vos études ?
LB : Vers l'âge de 17 ans ! Alors, il n'est pas très facile de les reprendre vingt ans après. A 40 ans, on retient moins vite et moins de choses, on synthétise moins vite.
Reuters : Malgré toutes vos années sur le terrain?
LB : Mes années sur le terrain ne sont pas une garantie de réussite. Donc, j'ai voulu creuser mes sujets préférés comme la préparation physique. Et en même temps, essayer de rassembler, de trier et de classer les différentes expériences vécues.
Reuters : A l'heure actuelle, quel serait pour vous le job idéal dans le football ?
LB : Même si ma réponse peut paraître prétentieuse, je réponds un poste sur le terrain avec beaucoup de responsabilités dans un grand club, un club qui a les moyens de jouer les premiers rôles en coupe d'Europe.
<span style='color:red'>Reuters : Mais ne vous l'avait-on pas proposé à Marseille ?</span>
<span style='color:red'>LB : Oui. Mais à cette époque, je ne me sentais pas prêt, pas armé pour bien le remplir.</span> :cry2:
"ZIDANE AMENE AU GROUPE"
Reuters : A priori, comme ce profil ne court pas les rues en France, où pensez-vous le trouver ?
LB : En France, à part Marc Keller à Strasbourg, ce poste n'est effectivement pas encore tellement très développé. Ce profil se trouve surtout en Angleterre. J'aimerai bien avoir un poste comme celui d'Arsène Wenger.
Reuters : Avoir un nom est-ce un avantage ou non?
LB : Un nom donne du crédit au moment des contacts mais il ne suffit pas. Et malheureusement, parfois, il vous condamne presque à réussir.
Reuters : Avez-vous envisagé de travailler plutôt avec des jeunes?
LB : Tout à fait, parce que le football ne se résume pas au football professionnel. Il y a aussi le football de masse. Grâce à mes garçons, le mercredi et le samedi après-midi, je suis souvent sur les terrains. Faire progresser des jeunes doit procurer un plaisir intense, immense, énorme. Regardez Jean-Pierre Papin actuellement, il semble vraiment s'éclater. Alors pourquoi pas?
Reuters : Que pensez-vous du retour de Zinedine Zidane en équipe de France?
LB : Forcément du bien ! Il est évident que Zidane amène au groupe et enlève à l'équipe d'en face.
Reuters : D'après-vous Raymond Domenech doit-il choisir Fabien Barthez ou Grégory Coupet ?
LB : Fabien Barthez est un grand ami. Et Grégory Coupet, je l'ai vu débuter à Saint-Etienne. Ce sont deux grands gardiens. Donc, je me garderai bien d'avancer un nom. Mais je pense qu'il serait préférable de connaître le nom du gardien de but numéro un bien avant le début de la préparation de la coupe du monde.
Reuters : Comment trouvez-vous le tirage de l'équipe de France pour la coupe du monde?
LB : C'est un bon tirage. Mais il ne faut pas en conclure qu'il est facile.
Reuters : Quel principal écueil l'équipe de France doit-elle éviter pour réussir sa coupe du monde ?
LB : Elle doit éviter qu'à cause d'un calendrier démentiel ses joueurs y arrivent carbonisés. En 1998, nous avions eu six semaines de préparation. Malheureusement, eux n'en auront que quatre.
Reuters : Où allez-vous vivre cette coupe du monde ?
LB : Sur place, comme en 2002 en Corée.