Demande d'autorisation de cotation des clubs en bourse: l'UCPF satisfaite
AFP 14.12.05 | 19h19
'Union des clubs professionnels de football (UCPF) a exprimé "sa grande satisfaction" mercredi après que la Commission européenne a demandé officiellement à la France de modifier sa législation qui interdit aux clubs et autres structures sportives d'entrer en bourse.
"En prenant position de la sorte, la Commission confirme le bien fondé de la demande de l'UCPF qui, dès 2002 dans sa Charte, avait exprimé son souhait de voir les clubs français disposer des mêmes moyens de financement que leurs concurrents européens", se félicite l'UCPF.
"L'UCPF rappelle qu'en novembre 2003 le rapport Denis +sur certains aspects du sport professionnel+ avait lui aussi préconisé un alignement du régime juridique des clubs professionnels sur le droit commun des sociétés anonymes en les autorisant à faire appel public à l'épargne", continue le syndicat des clubs.
"Cette liberté nouvelle devrait permettre aux clubs candidats à l'appel public à l'épargne de renforcer leur structure financière sous le contrôle à la fois des commissaires aux comptes et de l'Autorité des marchés financiers (AMF), garante de la transparence financière et protectrice des épargnants", dit également l'UCPF, présidée par Gervais Martel, président du RC Lens (L1).
"Cette interdiction constitue une entrave injustifiée à la libre circulation des capitaux, en violation du traité européen (article 56)", avait précisé plus tôt la Commission dans un communiqué.
"Pas la solution miracle"
Le ministère de la Jeunesse et des Sports a répondu en annonçant la réunion en janvier 2006 de l'ensemble des acteurs du sport professionnel. "Les discussions se poursuivront dans les prochaines semaines afin de trouver une solution respectueuse des règles communautaires et conforme à la spécificité de l'organisation du sport français", a indiqué le ministère.
Si la France devait ne pas donner de réponse satisfaisante dans les deux mois, la Commission pourrait décider de saisir la Cour européenne de justice, a menacé Bruxelles.
Lundi, le ministre des Sports, Jean-François Lamour, avait expliqué que selon lui, "la cotation en bourse n'est pas la solution miracle" pour le développement économique des clubs, ajoutant: "Elle n'aurait qu'une portée limitée en raison du fait que peu de clubs présentent les garanties nécessaires".
Au diapason de l'UCPF, l'Olympique lyonnais (L1), quadruple champion de France en titre, s'est également réjoui de l'initiative de la commission européenne.
"C'est une grande satisfaction pour les clubs professionnels français qui vont pouvoir se situer au même niveau que leurs concurrents européens", a indiqué à l'AFP le directeur général chargé de la communication de l'OL, Olivier Blanc.
Le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, avait sollicité fin 2003 de pouvoir accéder aux marchés financiers afin de lever environ 40 M EUR, mais avait alors obtenu une réponse négative de l'AMF.
