
José vous pouvez nous dire qui a repéré Mendoza ?
Jean l’avait vu à Bruges. Il connaissait son positionnement et ses qualités sur le terrain. Il connaît aussi ses quelques défauts. On a considéré que ça pouvait être pour nous un élément en fonction de ce qu’on voulait avoir comme système de jeu, un élément qui pouvait éventuellement jouer côté gauche et jouer derrière un attaquant. Il a des possibilités, c’est pour ça qu’il nous a intéressé. C’est un garçon qui met une moyenne de 10 buts par saison ce qui n’est pas négligeable. Il y a aussi un paramètre important, c’est un garçon qui mesure 1 m 85 et qui peut nous donner un peu de taille dans le jeu aérien. On le surnomme « le condor » parce qu’il y a un bon jeu de tête et ça peut être intéressant pour nous aussi.
Son transfert a été rapidement réalisé ?
Non, parce que ce n’est jamais simple. Il y avait beaucoup de clubs français qui le voulaient

Jean l’avait déjà contacté lorsqu’il était à Metz ?
Non, mais il nous en a parlé lorsqu’on a commencé à faire nos recherches. On recherchait un gaucher et Mendoza est entré dans une short-list de joueurs qui pouvaient évoluer à l’OM.
C’est un pur gaucher ?
Oui, c’est un pur gaucher.
Quand peut-il jouer ?
C’est Jean qui décidera. Aujourd’hui, c’est un garçon qui démarre de zéro. Il a eu un mois d’arrêt complet. Il faut considérer que sa reprise à lui sera le 30 juillet pour le premier match de championnat. Il ne faut pas espérer le voir avant. Ça serait idiot de ne pas le mettre dans les meilleures conditions physiques. On a programmé ça avec Jean pour aller le plus loin possible et lui laisser le temps de venir physiquement.
Avec cette arrivée le recrutement offensif est terminé ?
On ne peut jamais dire ça. On a presque fini. Normalement on devrait avoir l’arrivée d'un défenseur. Après on aura fini. On a six recrues. On a pu garder ceux qu’on a voulu garder la saison dernière, ce qu’on avait envie d’avoir on l’a conservé. Après on ne sait pas. En fonction des joueurs qui vont rester parce qu’il y a encore des départs envisagés. A la fin des matchs amicaux, on verra si on a encore besoin d’une retouche supplémentaire quelque part. Mais on ne va pas faire n’importe quoi non plus. On va démarrer comme ça maintenant et on verra après les matchs amicaux où on en est.
Bamogo et Fiorese en sont où ?
Bamogo a des possibilités de sortie. Il y a des clubs. Avec Lille c’est devenu plutôt froid pour X raisons…
Ce n’est pas votre intérêt de prêter à Lille ?
Nous, l’intérêt c’est aussi que le joueur qui est chez nous et qui est prêté soit valorisé. Alors pourquoi pas Lille ? Ce n’est pas un problème. Pour nous, même ceux qui ne jouent pas la Champion's League sont des concurrents directs. Si tu le prêtes à Nice c’est la même chose. Je pense simplement qu’il y a des joueurs qui aujourd’hui n’éprouvent plus de réel plaisir à évoluer à Marseille pour X raisons. C’est vrai que la concurrence est de plus en plus rude, il faut penser à les prêter ou à les transférer. Salomon est dans ce cas-là, Habib aussi, Fiorese est dans ce cas-là aussi. Pour nous, l’objectif était d’abord de faire nos arrivées. De ne pas faire les choses dans l’urgence. Le deuxième volet c’est de travailler sur les départs de certains joueurs.
L’Intertoto sera difficile comment voyez-vous ces matchs ?
On les prend comme des matchs amicaux, puissance 1000. Même les Young Boys sont beaucoup plus avancés par rapport à nous dans la préparation. Ça ne sera pas un match facile d’après ce que Jean savait et ce que nous avons pu ramener comme images, c’est une équipe qui n’est pas simple à jouer. Si on avait la chance de passer ce tour-là, on a derrière un gros morceau avec la Lazio, mais finalement ce n’est pas plus mal parce que ça permettra à l’équipe de rentrer dans les meilleures conditions pour le championnat. On sera vraiment prêt quoi qu’il arrive. Puis, si on arrive à passer ces deux tours d’Intertoto, pour la confiance je pense que ça serait très bien pour le groupe et pour le club.
C’est un objectif pour le club ? Ça peut rapporter de l’argent ?
Non, tu ne gagnes pas d’argent de cette compétition. Après tu en gagnes un peu, mais l’objectif n’est pas financier. C’est un objectif sportif qui permettra aux gens, comme on le disait au cours de nos premières discussions avec vous, de donner du plaisir à tous les supporteurs Marseillais. Il faut essayer de faire en sorte que les gens se régalent à l’extérieur mais surtout au vélodrome. Il faut que les gens partent avec un peu de plaisir, bonheur. C’est notre réel objectif. Si tu es bon à la maison et que tu donnes du plaisir, forcément l’objectif d’être dans le haut du tableau arrive seul. Les deux sont liés.
Comment voyez-vous ce championnat ?
Ça va être un beau championnat. Il y a de grosses équipes. Monaco c’est fort, Paris c’est fort, Bordeaux à mon avis va faire un bon recrutement. Ils ont laissé partir beaucoup de joueurs mais ils vont se rattraper, Lyon est toujours aussi fort, ça va être un beau championnat. Il faudra aussi compter avec nous. Ça c’est évident.
Vous pensez avoir recruté des gens capables de supporter de la pression difficile de Marseille ?
On n’a pas fait un recrutement en conséquence non. L’an dernier on avait choisi des guerriers, des garçons à la forte personnalité, mais on s’aperçoit qu’il n’y a pas de réels critères pour jouer à l’OM. On ne peut pas savoir quel joueur va tenir. Des joueurs qui étaient censés être des joueurs à caractère un peu moins fort sont très bien passés, d’autres au caractère plus fort ne sont pas passés. Je crois que ce qui permet de passer, c’est la performance individuelle. La performance individuelle est liée uniquement à la prestation des matchs. Après, c’est vrai qu’il y a cette capacité pour le joueur à encaisser l’environnement OM, mais je crois que pour ce qui est de Mendoza, il arrive dans un endroit qu’il ne connaît pas même s’il a entendu parler du club. Il a l’avantage de découvrir les choses, ça risque de ne pas trop l’atteindre. Sabri a de l’expérience. Il a joué dans des stades bien plus chauds que le vélodrome.
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<span style='color:blue'>au sujet de lamouchi</span>
José, vous comptez sur son expérience pour être un leader dans le groupe ?
Au-delà de ses qualités personnelles pour lesquelles on l’a pris, c’est quand même un garçon qui a une expérience importante et bien sûr on compte sur cette expérience là pour que le groupe en bénéficie un peu. Au même titre qu’on avait Fred derrière, on avait besoin de quelqu’un au milieu qui soit capable justement d’apporter son savoir, son passé, son vécu. Après c’est lui qui jouera ce rôle-là ou pas, je crois qu’il le sait. On en a déjà parlé. Il a cette personnalité, ça va se faire naturellement.
Il va beaucoup parler ?
Beaucoup jouer et beaucoup parler. Si on l’a pris, c’est pour jouer avant tout. Pour parler je n’ai pas besoin des joueurs. :hein:
Sabri donc vous êtes venu pour beaucoup jouer ?
Je suis venu ici pour jouer. Je ne suis pas venu ici pour rentrer en France et me dire "ça y est c’est terminé, tu raccroches". C’est vrai qu’on a une certaine idée des gens qui dépassent la trentaine mais attendez de voir comment je vais me trouver sur le terrain avant de vous faire une opinion. Moi je suis venu à l’OM pour jouer, pour essayer de m’imposer, d’apporter quelque chose et surtout de rendre service.
Ça, pour être tranquille vous auriez pu rester en l’Italie. C’est plus calme qu’à Marseille ?
Il faut voir aussi ce qui se passe un peu ailleurs. Pas seulement à Marseille. Marseille c’est vrai que c’est chaud, c’est un peu particulier, c’est différent par rapport aux autres clubs français mais en Italie il y a aussi des clubs assez intéressants à ce niveau-là. Au niveau des supporteurs, de l’importance des supporteurs. C’est de ça dont vous parlez ?
Pourquoi avoir choisi Marseille ?
Tout simplement parce qu’il y a déjà un an et demi j’avais eu un contact avec José mais les choses n’avaient pas pu se faire parce que l’Inter de Milan ne m’avait pas permis de partir. C’était un moment important, même si je jouais peu, il y avait des joueurs du milieu de terrain qui étaient blessés ou suspendus, ils ont été absents pendant plus d’un mois donc l’Inter n’avait pas voulu prolonger les discussions. Cette fois, lorsqu’on m’a appelé qu’on m’a fait part de cette possibilité, la première des choses que j’ai faite, ça a été d’appeler le président de Gênes avec qui j’avais un accord. Je lui ai expliqué mes motivations, ma situation et mon désir de relever ce challenge. Pour moi c’est un gros challenge.
Vous n’avez pas hésité ?
Non. La seule chose qui m’a fait hésiter c’est l’accord que j’avais pris avec ce président. J’avais joué dans un club de deuxième division, par envie de jouer mais non pas par envie d’aller en deuxième division, j’avais d’autres clubs en première division, mais j’ai choisi ce projet-là. Comme je dis aux gens qui m’appellaient là-bas, c’est vraiment dommage de ne pas connaître cette ambiance en première division. C’est une ambiance assez chaude aussi Gênoa. Mais à partir du moment où l’OM s’est manifesté, pour moi c’était sans hésiter.
Parce que quand vous étiez à Auxerre ou à Monaco vous suiviez l’OM ? Vous pensiez qu’un jour vous pourriez porter ce maillot ?
Sincèrement non. Mais c’est vrai que je suivais l’OM même avant d’être à Auxerre et à Monaco. J’ai joué cinq ans à Alès. Je crois que tout le monde à un moment donné a connu les bonnes années marseillaises. Moi le premier puisque c’était quasiment lorsque je commençais ma carrière professionnelle. J’ai baigné là-dedans et tout le monde connaît plus ou moins l’ambiance marseillaise. On sait parfaitement que l’ambiance et l’endroit sont particuliers. Que le club est particulier, que les années se suivent mais ne se ressemblent pas pour différentes raisons. C’est vrai que ça fait longtemps que Marseille n’a pas gagné quelque chose. Moi j’ai tout à y gagner.
Je ne sais pas si je serai fait pour Marseille, mais je sais que Marseille est fait pour moi, parce que c’est justement ce que je recherche. Des émotions. Pour moi ce challenge est excitant. En tout cas je viens avec une grande détermination, une grande envie de démontrer que j’ai encore les capacités pour jouer plus de trois matchs dans une saison. Je vais essayer de le démontrer.
L’OM, le club français qui ressemble le plus aux clubs italiens ?
Sans aucun doute oui. Dans la manière de concevoir comment supporter son équipe, de vivre le football, il n’y a qu’un club en France qui ressemble aux clubs italiens, c’est Marseille. Sans aucun doute.
Comment êtes-vous physiquement ?
Aujourd’hui, j’ai fait mon deuxième entraînement après quasiment trois semaines de vacances. Les tests ont été très bons. Il me faut encore une semaine, 10 jours pour pouvoir espérer rattraper le groupe qui a deux semaines d’avance sur moi. En ayant terminé plus tard, je pense que je ne devrais pas être trop loin.
Vous pensez que le championnat de France a changé depuis votre départ ?
J’ai l’impression que le championnat a progressé. Maintenant on va voir en y participant. Je ne voyais que des bouts de match à la télévision, j’ai pu suivre le parcours de Marseille en coupe de l’UEFA, de Monaco aussi. D’ailleurs j’ai croisé José. On va voir sur le terrain réellement les différences mais j’ai l’impression qu’il va vite, qu’il est de plus en plus intéressant.
Malgré tous les départs à l’étranger ?
Mais j’ai l’impression qu’il y a en a de moins en moins des départs. Il y a déjà des retours et il y a toujours de jeunes joueurs qui explosent, qui font de belles saisons. D’une année à l’autre, même s’ils doivent confirmer, ça reste des joueurs de qualité.
Quels joueurs connaissiez-vous à Marseille ?
J’ai joué avec Fabien, deux ans à Monaco et en équipe de France. En équipe de France j’ai aussi connu Frédéric Dehu. Les autres je les connais un peu comme certainement EUX ME connaissent, en ayant vu des bouts de matchs.
Marseille compte beaucoup sur vous, vous êtes prêt à assumer ?
Ce qu’on attend de moi ce n’est pas plus que ce que je sais faire. Sabri Lamouchi ne pas vous marquer vingt buts dans une saison. Il va essayer (delon detected

Vous avez l’impression d’arriver dans un club qui est encore en chantier ?
Non, je n’ai pas ce sentiment là parce qu’il y a pas mal de joueurs de l’année dernière, il n’y a que quatre ou cinq arrivées. J’ai l’impression qu’il y a un bon groupe qui vit bien ensemble. J'étais au match à Aix-les-Bains, les commentaires qui sortent de ce stage sont positifs.
Pour vous, la présence de Jean Fernandez est importante en quoi ?
Elle est importe parce que je savais que José et les dirigeants marseillais comptaient sur Sabri Lamouchi (


Vous espérez jouer bientôt ?
Pas du tout. J’ai repris l’entraînement hier. On verra lors de deuxième stage en Bretagne comment je serai physiquement, si j’ai bien assimilé toute cette semaine de travail. On va faire deux séances par jour de manière à récupérer le temps perdu par rapport à mes coéquipiers. Après il y a un match amical contre Lorient, j’espère arriver un peu plus près de l’état de forme du groupe.
Vous espérez faire changer la mentalité française où on dit qu’après 30 ans un joueur commence à vieillir ?


Non. Absolument pas. Je sais qu’on attendra certainement un peu plus de moi par rapport au fait, premièrement de mon âge, deuxièmement de l’expérience que j’ai pu acquérir justement en jouant en Italie mais le fait de démontrer qu’à 33 ans je peux être encore compétitif, pour moi non. De toute manière je viens ici pour travailler, essayer de m’imposer, de jouer le plus possible.

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<span style='color:blue'>mendoza</span>
Pourquoi avoir choisi Marseille alors que d’autres clubs vous sollicitaient ?
J’ai toujours voulu jouer dans un grand club, Marseille étant un grand club, il n’y a pas eu photo.
Que connaissez-vous de l’OM ?
Depuis l’âge de 10 ans je connais l’OM. Je les ai vu évoluer en ligue des champions. C’est un club que je connais depuis tout petit et que j’aime beaucoup. mdr2

On dit que vous êtes parfois indiscipliné ?

C’est faux. Moi je suis un garçon tranquille. Je suis quelqu’un de très gentil, de normal (mercililian detected

Vous arrivez à un poste, la concurrence ça ne vous gêne pas ?
Pour moi c’est plutôt une motivation. Ça me permettra de prouver quelle sorte de joueur je suis.
Quand serez-vous prêt à jouer ?
Ça ne fait que quelques jours que j’ai repris l’entraînement. Pour jouer je ne peux pas vous dire, c’est à l’entraîneur de décider.
Pourquoi on vous appelle « El Condor » ?
C’est un surnom qu’on m’a donné au Pérou parce que j’ai une bonne détente et que je saute très haut.

On dit que vous allez vite, que vous êtes puissant, que vous sautez haut, quel est votre point faible ?
Je n’en ai pas.

Vous connaissez l’exigence, la présence des supporters de Marseille ?
Oui, je sais que c’est un club qui a énormément de supporters. J’en ai entendu parler, j’ai vu des matchs et le fait d’être supporté comme ça par 60 000 personnes ça transcende plus qu’autre chose.

A quel poste jouez-vous exactement ?
Attaquant sur le côté gauche.
Qu’avez-vous pensé de la prestation de vos partenaires contre Châteauroux ?
C’était le premier match. J’ai trouvé quand même que l’équipe avait bien joué. Mais je sais que ça sera encore mieux par la suite. Je trouve malgré tout que pour un premier match, c’était bien.
Comment êtes-vous venu au football ?
J’ai débuté dans un club au Pérou, à l’âge de 18 ans je suis parti à Bruges et l’an dernier j’étais en Ukraine et aujourd’hui je suis là ?
Pourquoi ça n’a pas marché en Ukraine ?
Moi j’étais bien là-bas. Je suis toujours sous contrat avec eux. Mais j’ai eu l’occasion de venir…
Anigo intervient

Comment votre entourage du Pérou a-t-il réagi à votre venu à Marseille ?
Tout le monde a été très content pour moi. Au Pérou ça été une grande nouvelle parce que signer à Marseille c’est quand même quelque chose. J’ai beaucoup d’amis qui m’ont téléphoné, qui m’ont félicité et qui sont très contents pour moi.
Vous parlez français ?
Je comprends un peu.