<!--QuoteBegin-vince de new orleans+Jul 12 2005, 08:14 AM--></div><table border='0' align='center' width='95%' cellpadding='3' cellspacing='1'><tr><td>
QUOTE (vince de new orleans @ Jul 12 2005, 08:14 AM)</td></tr><tr><td id='QUOTE'><!--QuoteEBegin--> Lilian t'as pas un post du temps où tu fumais pour qu'on se fasse une idée ?
Autant ce serait bien que tu recommences !
Bonjour !

[/quote]
<!--QuoteBegin-"Interm"+--></div><table border='0' align='center' width='95%' cellpadding='3' cellspacing='1'><tr><td>
QUOTE ("Interm")</td></tr><tr><td id='QUOTE'><!--QuoteEBegin-->J'me suis dit exactement la même chose
Sinon félicitation et bonne continuation.
Perso, ca fait 18 ans maintenant que j'ai arrété, et j'y arrive
Je sens que ce poste va se transformer en une espece de réunion des AA adapté au contexte de ce topic :vieux:[/quote]
Ca a été un cauchemard la première année. Je vous le cache pas.
J'en ai vraiment chié. :aaarg:
Je suis également un peu le produit d'une certaine société urbaine et capitaliste et j'ai commencé à fumer lorsque je vivais en méditerrannée, vers 17 ans.
Je pense que d'autres se reconnaîtront.
Avec l'âge adulte, le travail, le stress etc. les doses n'ont fait qu'augmenter et je pouvais facilement fumer deux paquets lors d'une nuit en boîte par-exemple.
Vers la trentaine, il est étonnant de constater comme tout l'appareil respiratoire et la condition physique se détériore, mais j'avais tendance à l'ignorer. Je fumais même quand j'étais grippé.
Un jour pourtant, au printemps 2003, en vacances en France, à l'apéro avec des potes, lors de l'énième whisky-coke, j'ai soudain eu la curieuse impression que j'étais prêt à en finir avec cette éternelle clope entre mes doigts.
Je n'avais jamais fait de tentative d'arrêter de fumer auparavant et je m'étais même fait une raison style
faut bien crever de quelque chose.
J'avais deux paquets pleins lorsque je suis entré et je me suis dit:
après ces deux là je tente le coup!
Comme c'était à quelques jours du 18 juin, j'ai donc choisi le 18 juin 2003 comme le premier jour sans tabac, afin de pouvoir m'en souvenir plus facilement.
J'ai choisi d'y aller au mental uniquement et sans aucune espèce d'aide que ce soit patch, anti-dépresseurs, chewing-gum ou autres.
Mon idée était que plus mes bases seraient solides, moins il y aurait de (mal)chances qu'un jour je replonge.
De même, dés le premier jour, je suis allé à une soirée, je n'ai pas renoncé à ce qui provoque l'envie de folie de fumer comme le café, l'alcool, l'ail etc., afin de gagner du temps en quelques sortes.
(la méthode consistant à fuir ou éviter des situations tentantes n'est pas bonne puisqu'il arrivera bien un jour où il faudra également les confronter)
Toujours avec l'idée d'entamer dés le départ un mano-à-mano avec tous ces abominables produits que les scientifiques du tabac m'avaient fait injecter dans mon systéme nerveux quotidiennement et depuis une quinzaine d'années.
Je passe sur les détails, les crises de nerfs, les dépressions, le sentiment de vide, de deuil, la prise de poids, les colères psychopates etc.
Lol, depuis j'ai du me refaire toute une nouvelle respectabilité auprès des videurs.
Le pire c'est après les 3 premiers mois, car durant cette première période on est dans une espèce de défi et on s'encourage et se fait encourager, en se disant que c'est gagné.
Au bout de six mois, j'avais non seulement pris 10 kilos mais en plus j'avais toujours autant envie de fumer. A au-moins 3 reprises, j'ai failli commettre l'irréparable.
Et pas la moindre motivation á bouger son cul! RIEN n'était drôle.
Au fait, la meilleure image que j'ai lue dans toutes les ressources anti-tabac qui existent aujourd'hui, est celle qui consiste à dire qu'il y a pleins de petits pots dans votre cerveau qui ont l'habitude d'être remplis de nicotine et les autres milliers de produits abominables contenus dans la clope.
Lorsque soudain ils n'ont plus leurs doses, ils se mettent à hurler et c'est ca qui rend maboul.
Mais l'idée est qu'un jour ces petits pots s'endorment complétement ou se referment.
Attention: la MOINDRE taffe et c'est foutu.
Dans cette attente, il est vrai que c'est un combat quotidien et un autre bon conseil que j'avais recu d'un pote ex-fumeur qui avait également choisi la méthode "cold-turkey", c'était de se répéter à soi-même:
chasse cette pensée!
En gros, je me suis donné un an où rien n'était drôle.
Il est également ultra-important de prévenir tout son entourage et ses collégues de travail. Malheureusement, il faut se mettre dans la peau d'un vrai malade, d'un vrai toxe, d'un malade, d'un patient qui a besoin d'aide si l'on veut que les gens comprennent et acceptent votre période la plus difficile.
Il est d'ailleurs scientifiquement établi que la cigarette rend plus dépendante que l'héroïne et je n'en doute pas à présent.
Bon. Un jour pourtant, on voit la lumière au bout tu tunnel!

:vieux:

Un jour, environ après 10-12 mois, on sent qu'on est vraiment tiré d'affaire. Que chaque repas épicé, café ou chaque verre de vin n'est pas un calvaire!
Et ce jour-là! Il est temps de se remettre au sport! C'est pas de l'exagération. A 36 piges, j'ai aujourd'hui une meilleure condition physique que à 25.
Franchement, perdre un an dans la désintoxication ca vaut vraiment le coup!
Tout est mieux! La vie devient vraiment meilleure!
-sommeil
-concentration
-respiration
-vue
-odorat
-condition physique
-peau
-dents
-cheveux
-libido
-résistance (on est presque jamais malade, enrhumé etc.)
Quand à l'argent, je vais calculer... J'ai en 25 mois pas fumé pour environ 6500 euros (peut-être plus)
Bref, j'espère juste qu'il y a pu y avoir des éléments dans ce témoignage pour encourager les fumeuses et fumeurs qui gambergent un peu.
En gros, c'est non seulement possible- même si, même au bout de 8 mois, on se dit que l'on sera plus jamais heureux et qu'on est tout près de replonger - et le bilan est vraiment qu'on rajeunit physiquement et mentalement de plus de 5 ans.
