L1 / Marseille : Déhu et Beye tirent le signal d'alarme
sam 30 avr, 14h08
En quête de sérénité et surtout de qualité dans le jeu, l'Olympique de Marseille attendait beaucoup de son match amical de vendredi face à Montpellier. Mission complètement ratée avec une défaite plutôt inquiétante et surtout un signal d'alarme lancé par Frédéric Déhu et Habib Beye.
Fidèle à son image de bonhomme tranquille, Jérémy Gavanon positive. En sortant des vestiaires du Parc des Sports d'Avignon, après le revers inquiétant contre Montpellier (2-1), il se disait satisfait d'avoir « pu se mettre en jambes » avant Caen. Philippe Troussier, lui, préférait aussi ne pas dramatiser la piètre prestation marseillaise. « Ce n'est qu'un match amical », affirmait-il avant d'aller signer quelques autographes à un public raillant le manque de qualité de l'effectif phocéen. Comme à Nantes, les Phocéens ont effectivement été plus bas que tout en Avignon. Archi-dominés voire ridiculisés par Montpellier et un Mansaré de feu, hués par le public pourtant acquis à leur cause, les Olympiens auraient pu rentrer aux vestiaires avec une valise.
En deuxième période, il y a eu du changement. Certains sont sortis sans avoir rien montré sinon du déchet, comme Bamogo, Meïté ou surtout Hemdani. De quoi « faire réfléchir » Frédéric Déhu, le nouveau capitaine en l'absence de Barthez. « Je crois que c'est dans la lignée de ce qu'on a pu faire à Nantes. On loupe une mi-temps, on en fait une deuxième plus que correcte. Il faudrait maintenant lors des quatre derniers matchs se forcer à être présent pendant 90 minutes et pas seulement pendant 45. » Le problème de l'OM serait-il dans la motivation ? On pourrait le croire, même si Déhu objecte : « Je n'ai pas parlé de manque d'envie. Simplement, on fait une mi-temps absente, puis une deuxième où on a démontré certaines qualités. Mais ça reste un match amical qui doit nous amener à réfléchir sur les quatre derniers matchs du championnat, réfléchir sur notre motivation ultime car il faut à tout prix agir et non réagir. »
Habib Beye, remonté comme jamais au point de « se chauffer » avec Thierry Gathuessi sur le pré, a perdu son traditionnel sourire. Visage des mauvais soirs, il lâche : « C'est sûr, il va falloir essayer de changer certaines choses car cela ne va pas trop. » Et avant de rejoindre le bus, il assène un terrible et sans appel avertissement : « Il n'y a pas à crever l'abcès. Ceux qui ont envie : qu'ils continuent ! Ceux qui n'ont pas envie : qu'ils se mettent de côté ! » Clair, net et précis. Marseille a une semaine pour préparer son match contre Caen. Désormais, on sait qu'il faudra le faire dans une ambiance morose et tendue. A l'extérieur de l'équipe comme à l'intérieur.
Olivier De Los Bueis en Avignon
Et pendant ce temps là, sur le site off:
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