M’en vais vous en conté un là :
Nous roulions ma fiancée et moi en direction des Lecques, (pour ceux qui ne connaissent pas, les Lecques, c’est une station balnéaire près de St Cyr, à 40 bornes de Marseille). J’avais décidé de passer par la route départementale de Ceyreste, pleine de virages, car j’étais l’heureux propriétaire d’une petite bombe (oui


Nous y voilà, le reprises dans les virages …d’enfer, un régal, et vas-y que je te tourne a droite et vas-y que je te tourne a gauche, ma fiancée qui me dit « ralentis stp », en fait je n’allais pas vite car en montée, il suffit simplement de lever le pieds pour que la voiture devienne plus docile. :langue: Mais le crissement des pneus, lui faisait penser qu’on allait vite.
Mais un moment donné,


Peur de ma fiancée et de moi-même, mais bon…pas de danger, je stoppe ma voiture sur le bas coté pour constater les dégats, le pare brise est tout craquelé, mais, est toujours en place, au travers je vois ma fiancée comme un kaléidoscope. ;-)
Nous faisons demi tour rentrons à la maison, en faisant bien attention, car la visibilité est insuffisante.

Le lendemain, m’en allant travailler en déplacement dans les Alpes toute la semaine, je ne peux m’occuper de faire remplacer mon pare brise…et en 73 « Car Glass » n’existe pas encore.
Nous finissons mon pote et moi notre chantier plutôt que prévu et rentrons de déplacement le jeudi soir au lieu du vendredi, du pain béni pour réparer mon pare-brise.
Le vendredi matin sitôt levé je démarre ma Morris Cooper et m’en vais y faire remplacer la vitre avant, toujours en place et brisé, j’arrive avec beaucoup de précautions devant le concessionnaire, qui me dit que je me trouve à la station mécanique et que la station carrosserie se trouve derrière la rue, en fait j’y suis passé devant, mais ne le sachant pas, ne m’y suis pas arrêté…j’aurai dû. :sad2:
Faisant ma marche arrière, repartant en avant pour tourner 2 fois à gauche, je passe très attentivement le 1er carrefour,je m’arrête, je sors la tête une fois dehors au travers de ma vitre gauche (baissée, c’est plus pratique) et une fois au travers de ma vitre droite en n’hésitant pas de me mettre à genoux sur le siège passager, (la ceinture de sécurité n’existant pas non plus a cette époque, c’est plus facile). Je m’engage et arrive au 2eme croisement, même procédure arrêt…une fois la tête a gauche une fois la tête a droite…rien, j’aperçois l’enseigne « Austin » à 50 mètres, je m’engage à nouveau sur ma gauche et là...j’entend un cri.

Qu’est ce que c’est ? me dis-je, je tire mon frein a mains, je ressort la tête à ma gauche, une autre fois à ma droite…rien ! je ne vois rien, je n’entend rien, mais d’où venait ce cri ?.

Je redémarre…et là…putain j’entend hurler, bon sang, mais qui c’est qui hurle à la mort si proche de moi et que je ne vois nulle part bordel ? Je décide enfin de descendre de ma voiture et que vois-je ? une femme d’une soixantaine d’années couchée sous ma voiture, ma roue gauche sur sa jambe droite…putain.

Sur le coup,


En fait, cette dame habillée de gris a traversé ce carrefour (qui n’est pas protégé, ni par un stop ni par un feu rouge) en diagonale.

Les murs des habitations étant du même ton que ses vêtements…à travers mon pare brise…brisé, je ne l’ai pas deviné.

Le légumier de l’angle de la rue, l’automobiliste qui se trouvait derrière moi et qui d’ailleurs témoignera en ma faveur, les pompiers, la police par la suite et moi même étant affairés a soulever la voiture pour libérer sa jambe, car je n’ai pas pris le risque d’effectuer une marche arrière, vous comprendrez facilement pourquoi.
Ayant fait le constat, ayant répondu aux questions des policiers, qui m’ont fait remarquer avec juste raison que j’aurais dû enlever ce pare brise qui m’empêchait d’avoir une bonne visibilité.
Je fais les 50 mètres qui me séparent du concessionnaire « Austin » fait remplacer ce maudit pare brise et rentre chez moi.
Dans l’après-midi, j’entends taper à ma porte, les mêmes policiers se présentent sur le seuil et me disent, que ce matin, lors de l’accident, ils ont oublié de me faire souffler dans le ballon, le fait que j’avais l’air de ne pas être sous alcool, leur ont fait oublié leur devoir et me disent que si jamais on me posais la question de dire que cela avait été fait…enfin bon, je veux pas d’ennuis avec la police surtout dans ce contexte particulier…j’acquiesce.
Pensant sans cesse à cette dame à la jambe brisée par ma négligence, :sad2: je demande aux policiers ou elle a été hospitalisée. ?
Me voilà arrivé dans la chambre à l’hôpital de la Timone, avec un gigantesque bouquet de fleurs pour ma malheureuse victime. Je lui fait mes plates excuses,

Ils m’ont bien fait comprendre, qu’ils avaient compris que c’était un accident involontaire.
Et vous que vous est il arrivé ?
