Bon, je vais consacrer mon 1000éme post sur ce forum au match du P ce soir.
D'abord, les tribunes.
Les parisiens ont été bcp plus gentils que nous avec leurs dirigeants. En début de match, Auteuil déploie une banderole "Au Parc on n'est jamais à Larrue... on est chez nous!" (c'est qui Larrue

).
En début de deuxième mi-temps, la même section déploie une banderole "Graille à Paris: Faire du fric sans ambitions." (qui a dit OM/P même combat?).
Sinon, pendant la première demi heure, le Parc fait du bruit et encourage son équipe. Ca commence même à s'enflamer lorsque Cana adresse une passe milimetré à Pauleta mais ce dernier tape le poteau. S'ensuit une frape lourde de Cana qui passe au dessus. Je crois que à part cette action, Paris n'a pas eu de véritable occasion (mais il est possible que j'oublie).
En revanche, les monégasques, ça reste du solide. Défense presque infranchissable, qualitées techniques indéniables et véritable jeu collectif. Toutefois, ils n'ont pas été trancendents et malgré de beaux enchainnements et de beaux mouvements, ils semblaient attendre les parisiens.
Saviola, impressionnant. A chaque fois qu'il touchait le ballon en phase offensive, il y avait le feu. Sur une action de contre, il avait destabilisé toute la défense parisienne et il a fallu un tacle par dérriere de Cana pour le stoper et l'empêcher de faire une passe qui aurait pu être décisive (uniquement jaune

).
En revanche, Adebayor, semble avoir pris des cours avec Baka. Il a eu quatre ou cinq occasions franches avant de réussir à en mettre une, un peu façon Titi Camara à Bastia (il se blesse sur le but ce qui l'a visiblement aidé à cadrer).
Ah, sinon, à noter la présence de Pascal Nouma dans les tribunes du parc (leur joker

).
Et pour finir, coup de chapeau aux supporters monégasques.
J'ai enfin compris comment ils fonctionnent.
Décryptage!
Avant le match, ils agitent des drapeaux blanc et ... orange

(peut être qu'ils considérent que le rouge à une connotation trop communiste).
Une fois le match commencé, tout le matos est rangé vite fait, on croise les bras, on regarde le match et on laisse chanter les supporters adverses.
Et c'est là où réside toute la particularité du supporter monégasque.
J'ai eu l'occasion de voir les stéphanois dans la même situation. Ils ont passer tout le match à brailler et à s'agiter. Mais si le stéphanois s'agite autant, c'est surtout pour conjurer le mauvais sort et surmonter son stress, car il n'a aucune confiance dans les performances de son équipe.
Le monégasque, lui, il a confiance en lui et en son équipe. Et surtout, il est pragmatique: à quoi bon hurler puisque de toute façon personne ne les entendra dans un stade où il y a 20 fois plus de supporters adverses. Donc les moégasques se taisent et regardent tranquillement le match.
Puis, ce qui doit arriver, arrive. Leur équipe inscrit le but de la victoire. L'adversaire est KO ainsi que les supps locaux.
Le monégasque qui jusque là était en mode veille, se réveille. Il a économisé toute l'énregie nécessaire pour gueuler pendant les dix dernières minutes. Ils s'agitent, ils ressortent les drapeaux, ils communient avec leur équipe... bref, le stade leur appartient enfin.
Les locaux, crevés et attérés, ne peuvent plus gueuler que pour demander la démission de leur président.
