Salut à tous,
Je parcours ces derniers jours le web olympien afin de prendre la température des supporters sur la politique sportive de notre club préféré, et je dois admettre que si les débats sont animés d’égale manière sur à peu près tous les forums consacrés à l’OM, ils n’atteignent en aucune façon la qualité (autant sur le fond que sur la forme) du débat qui a lieu ici.Je vous félicite donc pour la richesse et la pertinence de vos discussions, je vous assure qu’il ne faut y voir aucune flagornerie, c’est très sincère.
Je tiens à commenter le long post de Boor, très intéressant et surtout sujet à controverses pour ma part.
Je suis supporter de l’OM depuis 1992, année où j’ai débarqué en France. Pourquoi supporter de l’OM et pas d’un autre club, là n’est pas la question et ce serait trop long à expliquer.
Toujours est il que depuis 1992 je suis assidûment ce club, qui est désormais MON club, à VIE. En 1992 j’avais 12 ans, je n’avais pas Canal +, et habitant en région parisienne, pas les moyens de me rendre au stade. Alors je suivais l’OM à la radio, lors de Téléfoot et tout match diffusé sur les chaînnes hertziennes.
Le premier match de l’OM que j’ai vu, c’était lors de notre première saison en D2. L’OM se déplaçait au Stade du Docteur Bauer, pour affronter le Red Star.
J’avais réussi à mettre de côté les 50Francs nécessaires pour avoir une place dans le seul « virage » du stade Bauer. Je m’étais renseigné à l’avance du jour où les places seraient mises en vente et à l’ouverture du guichet je faisais le pied de grue devant.
Un souvenir phénoménal. Tout le stade était derrière l’OM sauf une trentaine de parisiens venus tenter de foutre la merde. Sur le but Marseillais, ils avaient essayés de charger ceux qui le célébraient. Ils ont vite compris qu’à Saint Ouen ce n’était pas le parc des princes et qu’ils étaient là très loin de leur jardin.
J’ai encore vu l’OM au Stade Bauer la saison d’après et cette égalisation à trois minutes de la fin.
Puis, avec l’âge mes moyens financiers devenant plus importants, j’ai eu droit à mon premier match de l’OM… au Vélodrome.
Un certain OM-Nantes, en ouverture de la saison 98/99, et une victoire 2-0. J’avais passé la journée aux abords du Stade à essayer de trouver une place. La folie du Mondial 98 était passé par là avec sa vague de spectateurs japonais, et on n’hésitais pas le moins du monde à proposer sérieusement une place en Ganay pour la modique somme de 800FF !
Désabusé, coincé à l’entrée du Vélodrome mais sans avoir la possibilité de réaliser mon rêve, le doute s’installait au fil des heures. Je rencontrais un type venu en train, du Havre, pour les mêmes raisons que moi. On déambulait dans tous les sens en espérant tomber sur un type qui nous proposerait un prix correct. Lorsque tout à coup on aperçoit un type en bermuda, en tongues et un portable à la main. Il affiche un grand sourire. Tout le monde lui serre la main et le félicite. C’était RLD. Avec mon comparse du Havre on s’approche. On lui serre également la main. On discutera dix bonnes minutes avec le président de l’OM, à l’entrée du Vél sans que personne ne vienne nous déranger.
Il nous explique qu’on aurait pu réserver nos places par téléphone ou minitel, on parle de l’OM, de l’équipe en place, de la bonne idée d’avoir su arracher Maurice à Paris, d’avoir fait venir Gourvennec pour lui donner des ballons etc.
Hélàs, malgré sa disponibilité et sa bonne humeur, le président ne nous propose pas de nous faire entrer. A vrai dire, à aucun moment il ne nous ai venu à l’esprit à moi et mon comparse du Havre de lui demander une telle faveur. En fin de compte, j’ai réussi à la trouver ma place, et je l’ai eu mon match au Vél.
Depuis, des matchs au Vélodrome mais aussi aux quatre coins de France j’en ai fait. Entre 1992 et aujourd’hui j’ai vu passer des dizaines de joueurs, entraîneurs, dirigeants. J’ai connu des joies immenses, la dernière en date ayant eu lieu au Vélodrome pour un certain Marseille-Newcastel. Des déceptions sans nom, comme un certain Metz-Marseille où le nom de Bakayoko est définitivement devenu un nom d’oiseau dans ma bouche.
Mais une chose est resté : ma passion pour l’OM.
Très beau passage sur la façon dont tu as attrapé le virus OM, et je pense qu’il reflète à peu près le parcours affectif des non-Marseillais comme moi, car il met en valeur ce qui nous rattche à ce club : une ferveur, une aura indéfinissable qui nous a fait vibrer et qui dès lors a fait de nous un inconditionnel de ce club.
Si l’OM et Saint-Etienne sont plus populaires que Lyon à travers la France, c’est à cette magie difficilement descriptible qu’ils le doivent.Attention je ne dis pas que Lyon, Bordeaux ou Nantes ne peuvent pas faire vibrer, simplement ils ont du mal à faire ressentir au-delà de ce qui compose leurs fidèles (public de la ville ou de la région) ces émotions qui vous lient à vie à un club.
Ce qui bien sûr n’est pas le cas de l’OM, un club qui à l’image de sa ville à une histoire mouvementée et un tempérament de feu qui ne peuvent laisser insensible, on aime ou on déteste, et comme vous le savez la frontière entre l’amour et la haine est très mince, encore plus en ce qui concerne l’OM, voilà pourquoi ce club déchaîne autant de passions.
On est donc d’accord, ce sont la ferveur et le caractère particulier de l’OM qui font qu’on en tombe amoureux (ou qu’on la hait) à vie plus que les grands joueurs et les résultats sportifs, même s’ils y contribuent évidemment.
Si je fais cette introduction (et oui, on n’en est qu’à l’intro), ce n’est pas pour me l’a jouer nostalgique ou faire mon intéressant. C’est pour préparer ce qui va suivre. Ce qui va suivre c’est un mélange de ce que j’ai retenu de ces 12 années de vie de supporter. Ce qui va suivre c’est la façon dont je perçois l’OM aujourd’hui. C’est mon évolution à la fois en tant que supporter et en tant qu’homme.
Avec le recul, je sais que la ferveur que je ressens pour l’OM aujourd’hui n’est pas la même que celle que j’avais en 1992. Elle n’est ni plus forte, ni moins forte : elle est différente.
Mon point de vue n’est pas le même. Car entre 1992 et aujourd’hui j’ai appris des choses qui font que j’ai grandi, j’ai mûri, et que mon champ de vision s’est déplacé. Le monde n’est plus que bleu et blanc. Il est définitivement gris.
Là encore je crois que beaucoup se retrouvent dans ta vision des choses, à savoir qu’on apprend en grandissant à relativiser l’importance des résultats tout en restant autant attaché à l’entité du club.Moi aussi quand j’étais ado, chaque défaite ou contre-performance m’empêchait de dormir, aujourd’hui seuls les matchs importantissimes comme la finale de Goteborg (Collina :redcard: :counass: :fuck2: ) produisent cet effet.
Si j’ai décidée d’écrire aujourd’hui c’est pour pousser mon coup de gueule à mon tour. Ca fait un bout de temps que j’ai envie de le faire. Mais tout ce qui se passe autour du transferts de Drogba, et notamment sur ce forum, me pousse à le faire maintenant.
En effet, depuis quelques mois, j’ai acquis l’intime conviction que le pire ennemi de l’OM, ce n’est ni le PSG (les choses seraient trop simple), ni les arbitres, ni telle ou telle institution, ni n’importe quel dirigeant, joueur ou entraîneur. Le pire ennemi de l’OM, c’est MOI !
Ca fait très mégalo ce que je dis. Pourtant, à travers ce MOI, ce qu’il faut comprendre c’est le supporter que je suis. Les supporters que nous sommes.
C’est à partir de là que nos avis divergent, et pour tout dire je pense que si tu dis beaucoup de choses justes, il y a également selon moi pas mal de contre-vérités ou d’exagérations.
Comment-dire que le pire ennemi de l’OM ce sont ses supporters ?
Je pense à l’inverse que la pression marseillaise, si elle existe on ne peut le nier, est loin d’être aussi forte qu’on le prétend sur les épaules des joueurs et des dirigeants, et qu’au contraire le public marseillais dans son ensemble et en particulier les groupes ultras auraient même tendance à devenir un peu trop dociles, en tout cas plus que par le passé.
J’irais même jusqu’à dire que depuis 5 ans notamment, depuis les incidents de Sainté, de la Commanderie et du match contre Lens au Vél’

:cry2: , il n’y a à déplorer aucune violence physique, ce dont je me réjouis

, et que la violence verbale n’a pas été pire qu’ailleurs.A Sainté, Paris ou même Lyon les supporters ont ces dernières années été beaucoup plus virulent que nous.
L’an passé un groupe d’une 50aine/100aine de supporters lyonnais est allé dire sa façon de penser aux joueurs et au staff de leur club, et au match suivant une caricature de chèvres a accueilli l’équipe à son entrée sur le terrain suite à quelques contre-performances.Pourtant il ne me semble pas que cela ait empêché Lyon de remporter un 2e titre d’affilée.
Que dire de la pression populaire qui peut s’exercer dans certains grands clubs étrangers comme le Milan, le Barça ou le Réal, cela empêche-t-il ces clubs de triompher régulièrement sur la scène nationale et européenne ?:rolleyes: :rolleyes:
Pour en revenir au cas marseillais, j’ai commencé à fréquenter le virage sud en janvier 94 avec la section Paris du Commando puis à me déplacer pas mal de fois pour suivre l’OM à l’extérieur, et même si depuis 2 ans je suis beaucoup moins assidu, j’ai quand même constaté à quel point les supporters phocéens dans leur ensemble et les Ultras en particulier sont devenus « calmes ».
Autrefois pratiquement chaque déplacement était émaillé d’incidents avec les CRS ou des supporters adverses, et à domicile la moindre contre-performance de l’équipe ou un arbitrage pas au goût du public mettaient le feu au virage sud

:shake:

, et là ça partait vraiment en couilles si vous me permettez l’expression.Je me souviens en particulier d’un OM-Nancy en 95 et d’un OM-Nantes lors de notre saison de retour en D1, ou cela avait été vraiment un bordel indescriptible :nirvana: , et des mecs du virage me disaient même que ça c’étaient rien du tout par rapport à l’ancienne époque des OM-Southampton de 76 en C2 ou OM-Sainté en 69 auxquels leurs pères, oncles ou frères avaient participé:fous:.Donc autrefois la violence était bien plus forte qu’aujourd’hui, ou la virulence du public se limite à quelques petites broncas et des banderoles pas bien méchantes. :razz: :rolleyes: Depuis toujours l’OM a eu un public chaud bouillant, n’est-il pas pour autant le plus titré des clubs français ?
De quoi les joueurs ou la direction ont-ils à se plaindre, même les branlées contre Paris ou Lyon :fuck2: n’ont donné lieu à aucun débordement ni sortie un peu chahutée, en matière de fumis ou de projectiles les virages sont devenus beaucoup plus disciplinés, alors il faudrait quoi, que les supporters restent assis et ferment leur gueule comme en Angleterre ?
Je trouve que le public marseillais a au contraire fait preuve d’énormément de patience, et que les dirigeants en ont même abusé en allant très loin dans le foutage de gueule sans que cela prête à conséquences.
Donc basta avec l’argument de la pression des supporters, qui n’est qu’une excuse à l’incompétence de la direction et à son incapacité à avoir de résultats sportifs dignes du standing du club.
Si l’OM n’est ni le PSG, ni Lyon ni aucun autre club de ce pays. Si l’OM est si particulier, si unique, si aimé ou haï, c’est grâce à nous, supporters. Nous sommes la mémoire de ce club et à ce titre son histoire. Nous sommes ceux qui perpétuons le souvenir et la légende des Skoblar, Magnusson, Waddle, JPP, Cascarino, Ravanelli, Blanc et autres. Nous sommes ceux qui quoi qu’il arrive n’oublieront jamais ce club. Nous somme ceux qui garderons à jamais une place toute particulière en nous pour l’OM. Et à ce titre nous sommes son futur.
Plus que n’importe quel jouer, que n’importe quel entraîneur ou dirigeant, nous sommes l’identité de l’Olympique de Marseille.
Mais dans cette identité il y a à la fois tout ce qui est fabuleux et tout ce qui peut être on ne peut plus stupide.
De mes 12 années de vie de supporter j’ai appris deux choses : les supporters de l’OM peuvent être un véritable 12éme homme et transcender même des chèvres. Ces mêmes supporters, mus par la même ferveur et la même passion qui en fait une arme redoutable pour les adversaires de l’OM, peuvent du jour au lendemain devenir la menace la plus destructrice pour ce club.
Après la série Courbis, les trois ans de purgatoire et les épisodes lamentables qui ont jalonnées notre histoire, j’ai cru, un instant, naïvement, qu’on voyait enfin le bout du tunnel.
Il y a eu d’abord le retour du Messie. Il a eu pour mérite de faire renaître le rêve. Il a également eu la chance de renflouer ses caisses (pour toute contestation sur ce point, il s’agit d’un thème qui peut faire l’objet d’un post au moins aussi long que celui ci donc pour le moment je ne m’y attarde pas).
J’aimerais bien justement que tu m’expliques comment tu arrives à cette conclusion

, et je suis tout prêt à te croire si tu me présentes des arguments valables, car si je suis un admirateur de ce qu’a fait Tapie à la tête du club, je n’en suis pas moins lucide sur certaines pratiques qu’il a eu à la grande époque.
Toutefois, jusqu’à preuve du contraire, la justice ne l’a jamais accusé d’enrichissement personnel et en ce qui concerne son retour, son nom n’a jamais été mentionné par le juge d’instruction Franck Landou dans l’affaire des transferts de l’OM de cette période.
Mais aussi, il a eu son lot de scandales et conneries, en passant du feuilleton Jardel (à la place de qui nous avons eu un certain Pascal Nouma) au coups de boules de Dubiton à la commanderie.
Toujours est il que sans un arbitrage scandaleux, l’OM de l’ère Tapie finissait facilement entre la 3éme et 5éme place. Rendre à César ce qui est à César.
Certes il y a eu un arbitrage déplorable, mais enfin ce n’est quand même pas ça qui a fait de cette saison un échec <_< , mais plutôt le chaos permanent, l’instabilité, la piètre qualité de la plupart des joueurs de l’effectif.
Je me souviens parfaitement de mon état d’esprit à l’époque. En colère contre les médias, les instances du football français et les arbitres. Comme la plupart d’entre nous, je le scandais sur à peu près tout les forums de l’OM. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, le carton de Collina serait passé pour on ne peut plus banal et anodin dans le registre des « erreurs » d’arbitrage auxquelles nous avions droit chaque semaine.
A cette époque, deux possibilités s’ouvraient à l’OM. Continuer avec Tapie ! C’était le souhait de beaucoup de supporters. Marseillais jusqu’au bout, fiers et seuls contre tous. Une image qui me plaît et que j’aime défendre.
La conséquence de ce choix était évidente : les instances dirigeantes ne nous auraient pas lâchés, les erreurs d’arbitrage auraient continués et notre parcours aurait souffert.
L’autre choix semblait s’imposer de lui même : continuer sans Tapie.
La nomination de Bouchet m’a surpris. Un journaliste, un type qu’on ne connaissait pas du tout venait relever le défi de prendre le poste du Boss. Je crois qu’encore aujourd’hui beaucoup de supporters ne le lui ont pas pardonné. (Ils ne lui ont tellement pas pardonné qu’ils guettent la moindre erreur pour taper dessus. Il y a eu la période où on nous parlait de « troyennisation », puis on a craché sur Perrin et maintenant c’est Bouchet.)
Pas d’accord.La majorité des supporters, et même la majorité des virages, a très bien compris et accepté le départ de Tapie et ont été déçus, comme moi, de son passage à l’OM.Si j’ai toujours de l’admiration et du respect pour lui et pour sa présidence, je suis loin d’être aveuglé et reconnais qu’il a échoué lors de son retour, que sa gestion sportive a été pour le moins assez mauvaise, malgré quelques bons joueurs ici et là.
Dès lors son départ me paraissait tout à fait justifié, et je n’avais aucun à priori négatif sur Bouchet, c’est par la suite que ce personnage et surtout sa politique m’ont déçus.
Pour ma part, j’avais décidé d’attendre. La première décision de Bouchet allait être capitale : qui allait il choisir pour diriger l’équipe.
En ce qui me concerne, seuls trois noms étaient possibles : Vahid, Perrin ou Baup. Tout autre choix condamnait aussitôt l’aventure de Bouchet. (en fouillant sur le net je retrouverais sans doute des posts de cette époque où je clamais cela)
Tu t’avances un peu trop à mon goût.Le choix d’un entraîneur n’est jamais aussi restreint, et le casting idéal n’existe pas.Un entraîneur à priori inadapté peut parfaitement réussir là un technicien qui semblait parfaitement adapté peut se planter royalement.
Seuls les résultats et la qualité de la gestion sportive valident le choix d’un entraîneur.
Sinon nul Sacchi, nul Cappello, nul Lippi, nul Gili n’auraient pu réussir dans des grands clubs malgré une relative inexpérience au départ.
A l’inverse, Deschamps s’est complètement ramassé avec Monaco lors de sa première saison, à Paris ou Marseille il aurait été viré dès la fin du championnat.
Il ne faut donc pas être aussi catégorique.
Et Bouchet ne s’est pas trompé. Le choix de Perrin était très judicieux. Le projet de s’inscrire sur un projet à long terme, le seul viable.
Hélas, ce projet est mort et il y a très peu de chances pour que Bouchet réussisse à la tête de l’OM. Et ce, non parce qu’il vient de vendre Drogba, mais parce que en Janvier il a licencié Perrin.
Je pense au contraire que le choix de Perrin était très mauvais

, même si j’admets qu’au départ j’étais très content de sa venue.Mais au fil de la saison j’ai vu les énormes défauts de Perrin à un poste aussi exigeant et exposé qu’entraîneur de l’OM :
- incapacité à donner un fond de jeu correct, si bien que je mets en doute ses compétences tactiques
- trop rigide et cassant dans ses rapports avec les joueurs
- mauvais choix dans le recrutement avec la priorité donnée à beaucoup de renforts moyens mais polyvalents

au lieu de prendre peu de joueurs mais à la qualité reconnue
- incapable de s’imposer dans les grands matchs, son équipe devient fragile et ne sait pas sonner la révolte, se fait bouffer dans les duels

:fuck2:
Garder Perrin aurait été à mon avis suicidaire pour l’OM, car tu dis que la « troyennisation » est un faux procès mais je n’en suis pas si sûr.On peut l’appeler comme on veut, troyennisation, banalisation…peu importe, mais l’idée était la même : l’OM devenait un club incapable de faire vibrer, pâlot sur le terrain et dans les tribunes, faible dès que le niveau ou le contexte devenaient plus ardus.Comment aspirer à retrouver les sommets avec un entraîneur pas fouttu de nous faire gagner le moindre gros match ?
A ce moment précis, il avait encore une chance infime de se rattraper : nommer Baup à la tête de l’équipe. Il ne l’a pas fait. Le projet de Bouchet est mort.
Désolé de le dire, et j’espère sincèrement me tromper lourdement, mais pour moi, malgré toute l’affection que je porte au personnage, Anigo n’a pas les épaules pour être le boss de l’OM.
On va me sortir qu’il nous a amené en finale de l’UEFA. Sauf que là, je ne vous parle pas de 4 matchs aller-retour. Je vous parle de tenir sur la longueur, de tenir une course de fond. Certes, José a su créer une bonne ambiance dans le groupe, faire naître une osmose entre les joueurs. Mais ça n’a duré que le temps de 4 confrontations aller-retour. 8 matchs où tous les joueurs se sont sentis concernés par l’enjeu. Se sont mobilisé et ont acquis un état d’esprit de Commando pour mener à bien une tâche bien précise et qui les mettait au devant de la scène comme ils ne l’avaient jamais été auparavant (sauf pour Fabien). Ces 8 rencontres jouées, l’état d’esprit a disparu.
Vous en doutez encore ? Alors comment expliquer que Flamini, un garçon qui doit énormément à Anigo, ait décidé de quitter le club de son enfance pour le prestigieux Crystal Palace ? Comment expliquer qu’un Didier Drogba qui avait soit disant conditionné sa présence au club par celle de José Anigo, parte aussitôt que Chelsea lui en offre la possibilité ? Et qu’on ne vienne pas me dire qu’on l’a contraint d’y aller. Didier a eu raison d’y aller. Il a raison de vouloir gagner 400 000€ par semaine. Il a raison de vouloir soulever la coupe aux grandes oreilles dès la saison prochaine.
Sauf que tout cela ne prouve qu’une chose : l’état d’esprit crée par Anigo ne peut pas durer éternellement.
Gérer un groupe pendant toute une saison avec pour objectif le titre de Champion de France, n’a rien à voir avec créer une bonne ambiance et un groupe de guerriers pour 8 matchs de prestige.
Pas d’accord du tout.Anigo n’est pas juste qu’un aboyeur, il a à mes yeux une vraie compétence tactique.Lors du match aller contre l’Inter :fuck2: , on a même vu un OM bien plus flambloyant qu’au cours de toute la gestion Perrin.
Il a su adopter une tactique simple basée sur les qualités et caractéristiques de son effectif, à savoir bons dans les duels et forts athlétiquement en défense, construction simple voire simpliste en attaque en s’articulant autour de Drogba. :cry2: :cry2: Il aussi eu le mérite de faire éclore ou sortir de leur coquille des joueurs comme Beye, Flamini ou Meriem.
J’accorde peu d’importance à sa fameuse moyenne de points en championnat car trop de paramètres viennent fausser les données : démotivation des joueurs et du public, plus d’enjeu réel à la fin…
Avant tout, le principal actif de son bilan est d’avoir permis au public de vibrer de nouveau, de démontrer que l’OM était toujours capable de s’imposer dans les gros matchs, ceux qui font la légende d’un club.Tous les espoirs étaient de nouveau permis, car moi j’avais vraiment l’impression de retrouver l’OM que j’aime, valeureux et généreux dans l’effort, capable de terrasser n’importe qui, avec des ambiances de feu et des soirées de joie dont on avait oublié la saveur.
Toutes les conditions étaient donc réunies pour, à partir de la base de qualité dont on disposait, bâtir une compétitive pour se remettre à gagner des titres.Les dossiers Flamini et Drogba ont simplement été mal gérés, je ne pense pas que la cohésion était éphémère et qu’elle s’est envolée l’espace d’une inter-saison, ou du moins ce ne sont pas les joueurs qui ont brisé cette cohésion mais bien les dirigeants.
Si vous en doutez encore, alors ouvrez les yeux et regardez. Quels sont les coachs qui réussissent en France ? Paul le Guen, Vahid Hallilodzic, Didier Deschamps, Guy Lacombe, Guy Roux, Elie Baup, Gernart Rohr.
Quels sont les coachs qui réussissent en Europe ? Wenger, Fergusson, Murinho…
Est ce que vous voyez des points communs entre ces noms ? Est ce que vous voyez ce qui ne colle pas avec José Anigo ?
Anigo c’est un mec avec qui on s’éclaterait pendant un dîner ou en soirée. C’est un gars attachant et sensible. Sauf qu’en face, il y a des machines. Des stratèges froids avec un sens aigu de l’analyse. Des types qui ne laissent rien passer, pas le moindre détail. Des types qui ont leur vision, leurs conceptions du jeu et qui savent les imposer au groupe, que cela plaise ou non à tout le monde. Je doute de la capacité d’Anigo de se hisser au niveau de ces stratèges.
Là encore tu es trop catégorique, ou plutôt tu te fies trop aux apparences.Si les coachs que tu cites donnent cette image, en interne ils savent peut-être, sans doute même, être bien plus habiles dans leur discours et proches de leurs joueurs qu’on ne peut le croire.
Perrin avait ces qualités là. En revanche il souffrait visiblement d’un gros défaut : la communication. Et malgré ce défaut j’aurais préféré voir Perrin suivre l’aventure.
Pour les défauts de Perrin, je ne reviens pas dessus.
Avec le recul, nous sommes forcés d’admettre qu’il s’est très peu trompé. Sa plus grosse erreur : l’épisode Barthez ! Je rappelle qu’avant cet épisode l’OM était en tête du championnat et tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais la communication désastreuse autour de l’affaire Barthez est arrivée au pire des moments possibles : juste avant le mois de Novembre 2003.
Pour rappel, le calendrier qui à suivi cette affaire, c’est ça : OM-Port / OM-Rennes / OM-Monaco / Bordeaux-OM / Porto-OM / OM – Lyon / Lille-OM / OM-Real / OM – PSG / OM-Monaco / Partizan – OM / Sochaux-OM
Vous avouerez qu’il y a mieux comme calendrier pour gérer une crise interne, avec le petage de plombs de Runje et de son (ses) pote(s).
Perrin s’est fait lourdé parce que l’affaire Barthez a été mal géré. Cependant, aujourd’hui, ils sont peu nombreux les supporters qui contestent Fabien. Et pendant ce temps, Runje, DVB et cie sont déjà sous d’autres cieux.
Mais Perrin ne s’est pas fait viré que parce que cette affaire a été mal gérée. Il a également giclé parce que son président n’a pas eu la force d’être là au bon moment. L’erreur de Bouchet est d’avoir été faible et d’avoir cédé à la pression des supporters à ce moment précis. Son arrêt de mort il l’a signé à ce moment là. Pas en vendant Drogba.
Si Perrin et les dirigeants étaient vraiment compétents, un simple grain de sable comme l’affaire Barthez ne peut suffire à faire dérailler leur projet.Tu crois que dans les autres grands clubs étrangers ou français aucun souci de cette nature n’intervient ? :rolleyes: Je crois plutôt que l’affaire Barthez a été le révélateur définitif de leur incompétence et de leur inexpérience.Ils ont déstabilisé le club par leur propre faute.
Bouchet a énormément fait pour l’OM. Après les trois saisons où on a fait rire la France entière (vous avez déjà oublié ???) aussi bien avec nos résultats sportifs que nos tragi-comédies qui se déroulaient en coulisse, le duo Bouchet-Perrin a su redorer le blason de l’OM. Pendant une saison, recevoir l’OM n’était plus une partie de plaisir pour personne. Et se déplacer au Vél encore moins.
Tu en es sûr ?Alors comment expliques-tu notre incapacité à gagner les gros matchs ?

mdr
Regarde le nombre de défaites totales de Perrin avec l’OM et tu constateras par toi-même si nous jouer n’était plus une partie de plaisir.Je suis persuadé que c’est notre 3e place due à la faiblesse des grosses écuries durant une grande partie de la saison qui a aveuglé beaucoup de supporters sur la soit-disante compétence de Perrin.
Dès que les favoris ont mis le turbo à la fin du championnat, on a eu du mal à sauver cette miraculeuse 3e place.D’ailleurs cette saison les grosses équipes étaient au rendez-vous dès le début pratiquement, et on a fait illusion tant qu’on ne les a pas jouées.Quand le calendrier nous les a offert au programme, l’équipe a volé en éclats.
Les arbitres se sont calmés. Les médias aussi. Tout était pratiquement sous contrôle de ces deux hommes. Les finances s’assainissaient. Les combats contre la Ligue pour les droits télés portaient leurs fruits. Des joueurs comme Drogba préféraient l’OM à un meilleur salaire à Lyon. L’OM retrouvait son aura.
Hélas, pour certains les choses n’allaient pas assez vite. Oubliées les trois années de calvaire. Oubliées les humiliations récentes. L’OM avait fini 3éme donc l’OM devait faire signer des Trezeguet, des Nedved, des Cissé et des Mexes.
C’est quoi ces histoires de Drogbayoko ou Mido ? C’est qui ce Meriem ?
L’OM avait fini troisième donc l’OM devait écraser le championnat. L’OM devait gagner à Madrid, donner une déculottée au petit club de Porto.
Il y a un âge où il faut réussir à faire la part des choses entre ses rêves et la réalité. Il y a deux ans, l’OM était une bête blessée. Une bête rouée de coups, humiliés, gisant à terre et attendant le coup de grâce. Grâce au travail de deux hommes, cette bête avait eu un sursaut d’orgueil. Par la ruse et par la force elle s’était relevé. Péniblement. Mais elle était de nouveau debout. Elle montrait de nouveau les crocs. Et on n’osait plus s’approcher aussi facilement pour lui assener des coups.
Fiers de cet exploit, nous n’avions qu’un seul désir : que la bête se rue sur ses ennemis. Qu’elle les chasse où qu’ils soient. Qu’elle les piétine. Qu’elle retrouve son honneur bafoué. Qu’elle reprenne la place qui lui revenait de droit : celle du prédateur !
Vexés par trois années d’humiliations, on ne voulait plus attendre.
Faux, c’est prendre les supporters marseillais pour des imbéciles et de bien piètres connaisseurs du football que de croire ça.Personne, à l’exception de quelques ahuris, ne réclamait de grandes stars ni d’écraser le championnat et la C1.
Simplement, et c’est bien légitime, on demandait juste de renforcer l’équipes par de très bons joueurs à notre portée financièrement, comme des Gallardo, des Boumsong, des Pedretti, au lieu de prendre une pléiade de joueurs moyens qui finalement a été aussi dispendieux, voire plus, sur le plan financier.

Quand à la patience, je l’ai déjà dit, le public a été d’une extrême clémence malgré l’absence de jeu et de résultats, alors le problème n’est évidemment pas celui-là.
Grave erreur ! Bien que debout, la bête souffrait encore. Ses plaies étaient encore ouvertes. Les coups n’étaient pas encore oubliés. Au lieu de nous regrouper à son chevet, au lieu de prendre le temps de soigner ses blessures, au lieu de lui donner le temps de retrouver ses forces, nous n’avons pas résistés au désir de la voir tenir IMMEDIATEMENT entre ses griffes tous ses ennemis.
L’étape 1 du duo Bouchet-Perrin était une inespérée réussite. Hélas, ils n’ont pas su gérer l’étape 2. Bouchet a manqué de cran. Il s’est montré faible face à nous. C’est ce qui me fait dire qu’il ne réussira pas à la tête de l’OM. En tout cas, pas comme nous le voudrions.
Le dernier a avoir véritablement réussi à l’OM l’a fait en ayant compris une chose : maîtrise les supporters de l’OM et tu maîtrisera l’OM ! Il les a tellement bien maîtrisé ces supporters que même après un dernier passage plus que mitigé, un passage où il s’est OUVERTEMENT foutu de notre gueule (être président de l’OM mais aussi acteur à plein temps sur les planches parisiennes pour moi ça s’appelle du foutage de gueule), nombreux sont ceux qui lui vouent toujours un véritable culte.
En se couchant devant les supporters, en licenciant Perrin pour faire baisser la pression, Bouchet a montré ses limites. Il a reculé pour mieux sauter. Et il vient de sauter avec le transfert de Drogba. Mais son départ prochain n’arranger en rien les affaires de l’OM. Un autre viendra et devra tenter de relever la bête. Il devra recommencer ce qui a déjà été fait. Et la question sera de nouveau : combien d’étapes il franchira avant de sauter. Toujours pour le plus grand malheur de l’OM.
Quant à RLD il a perdu depuis bien longtemps. Le monsieur souriant et disponible qui discutait en bermuda et en tongues à l’entrée du Vélodrome avec des supporters, n’aurait sans doute plus jamais l’idée de répéter la scène. Mais ce n’est pas là qu’il a perdu RLD. A sa place, si j’avais vécu la bronca à laquelle il a eu le droit, si on avait insulté ma femme et ma famille comme nous l’avons fait, j’aurais choisi entre deux options : partir immédiatement ou montrer qui est le boss.
Comment montrer qui est le boss ? Après les banderoles et les insultes, j’aurais définitivement fait vider les virages. Remboursement des abonnements. Et tous les matchs à domicile face à un public limité mais docile. Les mécontents se seraient expliqués à la sortie avec les CRS. La saison d’après, un abonnement en virage aurait coûté 10 fois son prix. Il y aurait toujours eu autant de monde, mais du monde qui aurait suivi les matchs en étant assis et en chantant « Et un, et deux, et trois zééérooo ».
Hélas, RLD n’a fait ni l’un ni l’autre.
C’est quand même très grave ce que tu dis, en tout cas si j’ai bien compris ce que tu as écrit.
En gros tu dis que pour quelques insultes et quelques banderoles, certes déplacées et parfois exagérées, RLD aurait du adopter une politique très répressive à l’égard des virages, en employant la force si nécessaire ?C’est bien ça ?
Laisse-moi te dire que c’est purement et simplement honteux et scandaleux d’affirmer de telles choses.

La liberté de paroles, le droit d’exprimer son opinion, encore plus au stade et plus encore à Marseille qu’ailleurs, sont quand même des valeurs très importantes, et le peuple des virages à le droit d’exprimer son mécontentement à l’égard de la politique sportive de son club, c’est bien la moindre des choses !

:papelitos:
Et après tu viens nous parler de ferveur, nous faire un beau discours sur ce qui te rattaches à l’OM, alors que tu réclames les CRS parce que les virages ont râlé ou même insulté un dirigeant. :rolleyes:
Certes RLD ou Bouchet ont droit au respect, mais on sait très bien qu’à des postes aussi exposés à la vox populi il faut s’attendre à ce type de réactions.Et puis eux ils se foutent pas de notre gueule avec leurs mensonges à répétition, leur incompétence, leur disette permanente au niveau du palmarès ? :fuck2:
Quant au transfert de Drogba, puisque c’est le thème du moment, je vais en parler aussi.
Je pose plusieurs hypothèses :
1) Dans le sport professionnel en général, et dans le football en particulier (je parle de l’Europe), l’aspect financier et l’aspect sportif sont INDISOCIABLES !
2) Un club en mauvaise posture financière est un club mort.
3) Dans le monde du foot, après les folies post 98, la tendance est à la baisse, encore à la baisse, toujours à la baisse.
Si vous n’êtes pas d’accord avec la première hypothèse, renseignez vous. Si vous êtes d’accord mais qu’elle est contraire à votre philosophie, cessez de supporter un club de foot professionnel sur le champ.
Si vous n’êtes pas d’accord avec la deuxième hypothèse, demandez avis aux supporters du CSP Limoges, qui au niveau palmarès n’a strictement rien à envier à notre OM.
Si vous n’êtes pas d’accord avec la troisième hypothèse, je ne peux rien pour vous.
Maintenant, revenons en au point 2). La question qui se pose est : est ce que l’OM est en mauvaise situation financière ?
La réponse est la suivante : l’OM est en bien meilleure situation qu’il y a deux ans, l’OM n’est pas pour autant en bonne situation.
En effet, si l’OM avait été en mauvaise situation, la première offre de 15M€ de Chelsea on n’aurait pas pu la refuser. Ne parlons même pas de celle de 28M€. Je vous rappelle qu’à la date du 20 juillet, aucun transfert en Europe n’a atteint les 28M€ pendant ce mercato (sauf celui qui nous concerne).
Mais si l’OM n’est pas en très mauvaise situation, c’est aussi et surtout grâce au boulot du duo Bouchet-Perrin. Si vous trouvez que je me fais leur porte parole, vous pouvez vérifier facilement sur le site infogreffes (ou autres) les comptes de l’OM de ces dernières saisons pour vous rendre compte du travail accompli.
Et ci à ce moment précis de mon post vous avez envie de gueuler « on s’en fout de la finance », reportez vous aux points 1) et 2) ci-dessus.
Pour (re)devenir grand, l’OM n’a qu’une solution : assurer sa situation financière. Que ça plaise ou non, c’est comme ça. On n’attirera jamais de grands joueurs, on ne pourra jamais garder ceux qui explosent chez nous, si nous ne devenons pas RICHES.
Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Aujourd’hui l’OM n’a pas les moyens de refuser 36M€ pour un joueur de 26 ans qui a en tout et pour tout réussi deux saisons dans sa carrière. CE N EST PAS POSSIBLE DE REFUSER UNE TELLE OFFRE !
Enfin, c’est possible, mais ce serait totalement con.
Et qu’on ne vienne pas me bassiner avec des conneries comme quoi je ne me rends pas compte de tout ce que représentait Drogba. Le soir de la demi finale contre Newcastel, j’étais à Marseille. J’étais dans un état déplorable pour des raisons privées et qui ne regardent que moi. Le foot était mon dernier souci à ce moment précis. Et puis il y a eu ce type, avec son N°11 dans le dos. Il a cavalé, comme un malade. Il a fait un geste, que je n’ai pas très bien vu du Virage Nord, mais qu’on devinait exceptionnel. Il a frappé et j’ai vu au loin les filets trembler.
A ce moment précis, tous mes soucis n’existaient pas. Grâce à ce type, pendant quelques instants j’oubliais tout, je respirais, je vivais et je ne voyais que du bleu et blanc.
Sauf que voilà. Un fou est arrivé. Il a dit « Prenez 36M€, je prends votre faiseur de rêves. »
Alors oui, ça fait mal de l’admettre, mais à froid, à tête reposée, on ne peut pas dire autre chose que oui. Oui monsieur le fou, on est encore trop pauvres pour dire non. Oui monsieur le fou, sans cette argent nous risquons de graves désillusions. Oui, monsieur le fou, prenez notre Drogba. Nous devrons apprendre à construire des rêves autrement. Nous devrons réapprendre à devenir grands. Et demain peut être, lorsque vous viendrez avec vos sacs de dollars, nous pourrons vous cracher à la figure.
Et arrêtez avec ces conneries de : « Les dirigeants se foutent de notre gueule ».
Les dirigeants n’ont jamais dit que Drogba ne partirait pas. Le discours à toujours été « Drogba est intransferable, à moins d’une offre mirobolante ». Toujours ! Et si votre esprit a préféré occulter la seconde partie de la phrase, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous même. Car 36M€ c’est une offre mirobolante eu égard au point 3) ci-dessus.
De toute façon, les dirigeants n’ont pas de compte détaillés à nous rendre sur la façon dont ils gèrent l’ENTREPRISE. Nous ne sommes pas actionnaires mais supporters. Les seuls comptes qu’ils ont a nous rendre c’est les résultats à la fin de la saison. Et à ce que je sache, la saison n’a pas commencée. A Lyon, est ce que Aulas rend compte à qui que ce soit de ce qu’il fait ? Est ce que Tapie rendait (fidèlement) compte de ce qu’il faisait ?
Alors quelques soient les joueurs recrutés, quelque soit la capacité du coach, n’oublions pas que nous sommes l’OM. N’oublions pas que le 7 août, une saison de combats commence et que nous n’avons aucun intérêt à nous tirer une balle dans le pied. Prenons le temps de prendre du recul, de réfléchir à froid. Prenons le temps de regarder des matchs de l’OM d’il y a trois ou quatre ans. Apprécions le chemin parcouru. Et apprécions aussi celui qui reste à parcourir. Les obstacles qu’il reste à dépasser. Cela ne se fera pas en un match, en un mois ou en une saisons. Mais si sa nous paraît trop long, alors enterrons l’OM.
Je suis en désaccord avec la politique sportive de Bouchet, avec ce qu’il est en train de faire de l’OM, et je vais même jusqu’à penser que pour le bien du club il serait temps que RLD songe à tourner la page et à laisser place à un autre investisseur.
Néanmoins, je laisse une dernière chance à l’équipe dirigeante pour bâtir une équipe compétitive et nous ramener enfin un trophée.Si ce n’est pas le cas, j’espère qu’ils en tireront les conséquences et qu’ils sauront partir.

:fuck2:
Voilà j'ai réagis à ton post en fonction de mes convictions et de ce que je pense être le meilleur pour l'OM, comme tu l'as fait je présume, j'espère donc que tu ne prendras pas mal mes critiques.Saches que c'est un plaisir de débattre avec des intervenants de ta qualité.
