Absent des terrains depuis juin 2002, José Delfim, le milieu portugais de 27 ans, refait parler de lui. Sous contrat avec l’Olympique de Marseille jusqu’en juin 2006, il avait saisi mardi la LFP pour demander réparation. Le club phocéen était accusé de ne plus lui verser son salaire depuis juin 2003. La commission juridique de la ligue autorisant les deux parties à se rencontrer mercredi, l’affaire s’est réglée dans la journée par l’intermédiaire des avocats du joueur. Il s’est excusé auprès du club pour les « déclarations intempestives effectuées dans la presse », en ajoutant que sa requête auprès de la LFP résultait d’un malentendu. Delfim continuera à toucher ses indemnités d’invalidité, Christophe Bouchet lui autorisant au cours de cette rencontre à poursuivre sa convalescence au Portugal.
A l’origine de cette affaire, il y a toute la détresse d’un joueur qui reste handicapé par un mal insondable. A l’été 2002, les médecins olympiens avaient détecté une hernie inguinale. Delfim est opéré une première fois le 24 octobre 2002, puis par trois fois en 2003. Au total, quatre opérations, dont une dernière au niveau de la colonne vertébrale où deux vertèbres étaient soudées entre elles. Des interventions que le Portugais ne comprend pas et demande à Michel Gaillot (le responsable médical du club) de justifier. Depuis lors, il lui était devenu impossible de marcher, de se lever. Soigné depuis quelques mois par Antonio Gaspar, à Lisbonne, José Delfim se remet peu à peu. Infirme il y a quelques semaines, le Lusitanien recommence à marcher mais la fracture morale est toujours là.
L’ancien milieu de terrain du Sporting Lisbonne ne saisit pas l’attitude des dirigeants marseillais. Il se sent délaissé, livré à lui-même. Cet isolement le fragilise. Interrogé par L’Equipe dans son édition de jeudi il reconnaît aller mieux depuis qu’il suit les soins d’Antonio Gaspar, même s’il reste beaucoup de chemin à parcourir pour retrouver tous ses moyens. Quant à rejouer un jour au football, les chances d’y parvenir sont plus que compromises…

