Je viens de voir sur ESPN classic, la finale de la coupe de France 1982.
Oubliée dans ma mémoire, c’est avec d’autant plus d ‘émotion que malgré les images sur-définies (à l’époque le Secam était en 825 lignes) j’ai pu me remémorer la silhouette empruntée du génial Michel Platini, de l’avant Mundial d’Espagne et dont c’était là le dernier match sous les couleurs d’un club Français, les Zanon, Lopez, Battiston, J.Rep, Castaneda et autres héros verts d’une époque qui finissait…justement ce soir là ! (a noter que coté Parisien un certain Luis Fernandez entamait sa carrière)
C’est ce match, qui a mon sens marque la fin du prestigieux Sainté.
Déjà, à 15 secondes du coup de sifflet final Rocheteau l’ancien ange vert égalise 2-2 et plonge le stade dans un chaos indescriptible, par centaines, les supporteurs qu’ils soient Parisiens ou Stéphanois envahissent le terrain on assiste a des scènes hallucinantes de liesse, les joueurs sont mêmes sollicités pour signer des autographes…Pompon de cette gabegie anarchiste le président du psg de l’époque Francis Borelly se met a embrasser frénétiquement la pelouse, sous les commentaires enthousiastes de Michel Denizot et de Didier Roustan, le maigre service d’ordre ne moufte pas, bien lui en prit. L’Homme a qui revient en principe l’autorité c’est Michel Vautrot, visiblement, il est débordé aussi, seul les stoïcismes apparents du Président de la République François Mitterrand et du maire de Paris Jaques Chirac nous lient à la réalité, le reste n’a plus de proportion. Et l’irréel prend le pas sur le rationnel lorsque l’Arbitre remet le ballon en jeu…puis siffle une fin de match qui n’en était plus un depuis belle lurette.
Nous assistâmes alors aux tirs aux but (pour la première fois) dans le même état d’esprit M.Vautrot, soudain pris d’une crise d’autoritarisme fait retirer le penalty raté de Bathenay, Castaneda a bougé !…Le joueur parisien ne rate pas sa deuxième chance. Pour faire bonne mesure l’arbitre fait de même avec Zanon qui lui non plus ne défaille pas, vous connaissez tous la suite, les gardiens ont tous bougés et Paris s’est imposé a l’arraché avec l’aide considérable du public et de l’arbitre.
Essayez d’imaginer ce qu’un tel match digne d’une satire de Dubout, aurait comme impact aujourd’hui ?
